Route, route, route

Parc du Bic sous la pluie

> marina Sainte-Anne-des-Monts
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La maison de Lucie est bien confortable. La nuit est bonne malgré mon genou qui refuse de me laisser reposer sans se rappeler à moi. Nous nous levons vers 7h et nous nous préparons tranquillement, profitant de la gentillesse et de la bonne nourriture de Lucie, et faisant le tour du terrain magnifique paysagé par ses soins.

Le temps est gris, la pluie nous visite régulièrement et nous enfilons les kilomètres. Il est 15h30 quand nous arrivons à la marina de Ste-Anne-des-Monts. Le reste de l’équipage, un peu groggy après une partie de la nuit en navigation, se présente en ordre dispersé après le resto. Nous déchargeons la voiture, Daniel et Élise la rechargent de leurs bagages et reprennent rapidement la route vers Québec.

Il y a eu un changement dans les équipages : je suis avec Alain plutôt qu’avec Yvan. Il avait été prévu que Sahaza change de bateau, ce qui ne sera pas le cas. Caser notre matériel pourtant limité est un défi considérable, car l’espace à bord est minime, surtout à cinq. Succès. Pas le choix…

Avec Alice et Adélaïde, nous révisons les menus et la bouffe disponible. Comme il était prévu que je sois de l’autre équipe, ça implique un peu d’ajustements. Nous nous rassemblons le temps d’une messe à l’église, qui nous est ouverte pour l’occasion, et d’un repas préparé pour tous par l’autre équipe, mais partagé dans notre bateau, bien collés les uns sur les autres. C’est bon et agréable, la Covid et la distanciation ne semblent plus être que de lointains souvenirs.

À notre bord, Alain et Benoît démontent depuis cet après-midi une partie de l’intérieur afin de colmater deux fuites, l’une d’eau des réservoirs sous les sièges, l’autre de diesel dans le compartiment moteur. Après plusieurs heures d’efforts et de contorsions, tout semble bien réglé. À confirmer demain.

C’est soir de douche, puisque la prochaine occasion de se laver est incertaine. J’y croise un couple de navigateurs très sympathiques, Carole et Daniel, enseignants à Montréal le reste de l’année. Belle conversation.

Tous se couchent entre 22 h 30 et 23 h. Demain, les réveils sont réglés pour 4 h 45, car Anticosti est loin d’ici.

De l’embouteillage à la cascade

La rivière chantante et dansante

> Sainte-Marie-de-Beauce
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Après quelques péripéties, les deux bateaux ont quitté Cap-à-l’Aigle mardi et se dirigent vers Sainte-Anne-des-Monts. Afin d’éviter du mauvais temps, ils ont passé sans arrêter à Matane, arrivant à Saint-Anne-des-Monts au milieu de la nuit de jeudi à vendredi. Les équipages sont donc pas mal fatigués.

Ce même jeudi, Adélaïde et moi prenons la route en milieu d’après-midi et profitons longuement des bouchons à la sortie de Montréal. Nous roulons jusque chez ma sœur Lucie, qui habite près de Sainte-Marie-de-Beauce et que je n’avais pas vue depuis un an.

En plus de l’accueil très chaleureux, nous apprécions le cadre : une coquette maison à la campagne, un ruisseau aux cascades chantantes, une piscine bien chaude au milieu d’un terrain soigné. Lucie vient tout juste de s’acheter une voiture électrique, ce qui fait que parmi mes frères et sœurs nous sommes désormais trois sur cinq dans ce cas, et quatre sur cinq à rouler dans des véhicules branchables. Tant mieux pour la planète… et pour nous.

Après un excellent repas végétarien, nous passons à la piscine sous la pluie. Que c’est agréable ! En revanche, nous ne nous couchons pas tard car demain sera une longue journée pour tout le monde. J’ai le plaisir de saluer mon neveu Émile, arrivé en fin de soirée. Nous nous endormons au son de la cascade.

Bateaux et équipage

Tous ensemble sur Atua

C’est le temps de faire les présentations.
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Alain
Capitaine de ce bateau reçu en cadeau il y a dix ans, il est aussi curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste (SJB) et, évidemment passionné de voile. Il est aussi musicien, voyageur, et surtout le rêveur qui a réuni les participants de l’aventure SPI 2021.

Adélaïde
Médecin en santé publique, elle chante à la paroisse et crée continuellement des liens autour d’elle. Elle est assidue aux prières et à Fadi, son nouvel amoureux qui suit notre voyage à distance mais avec passion.

Alice
Étudiante en sociologie à l’UQÀM pour un an, elle retournera à Lyon quelques jours après la fin de la croisière. Douce, discrète, attentive et forte, elle est photographe assidue, apprend vite à naviguer et adore chanter.

Benoît
Ben a bourlingué dans tous les sens du terme. Il a été marin sur toutes les mers du monde, encadreur de plein air, homme d’affaires. Il connaît tout sur la mer et la navigation, et est une source intarissable d’anecdotes savoureuses.

Réal
Animateur dans des écoles primaires et secondaires, il est toujours prêt à apprendre et à aider. Passionné, randonneur, il connaît les régions visités et aime les faire découvrir. Il est aussi photographe et guitariste – partout, et aussi à SJB.

Daniel et Élise
Impliqués dans le projet dès le départ, ils en ont bien profité… pour quelques jours. Liés par d’autres obligations, ils ont navigué sur Atua jusqu’à Sainte-Anne-des-Monts, puis ont laissé leurs places à Adélaïde et Réal.

Passetougrain

C&C 34 pieds

Yvan
Capitaine de grande expérience, servant de messe à la paroisse SJB, il est aussi professeur à la faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM. Il n’a pas son pareil pour aller chercher le meilleur d’une voilure, mais aussi de lui-même.

Anne-Marie
Enseignante de Cegep en informatique, résidente au presbytère SJB, elle est une organisatrice hors-pair. Très observatrice, elle sait soutenir son équipage dans tous les temps, et prendre son temps.

Gaëlle
Étudiante à l’Université McGill en études chinoises, elle navigue depuis son enfance, ayant fait un tour du monde à voile à l’âge de 4 ans. Pétillante, elle apporte sa bonne humeur et son enthousiasme partout où elle passe.

Javier
Étudiant en technique de soins animaux, il a passé un bonne partie de sa vie à Baie-Comeau. Il est vif, curieux, toujours souriant – lui aussi – et prêt pour tous les défis, tant que c’est fou et amusant.

Sahaza
Originaire de Madagascar, elle est catéchète en paroisse et responsable de la Frat, une résidence étudiante liée à la paroisse SJB. Généreuse, elle est proche de tout le monde.

Golfe du Saint-Laurent – juillet 2021

Passetougrain, vu de Atua

Cette année, comme plusieurs, je n’avais fait aucun plan de vacances. De toute façon, nous avons passé l’année à faire des plans et à les changer. Je savais que je n’irais pas bien loin, car ce n’est pas une bonne période pour explorer le monde.

24 juin, jour de la Saint-Jean-Baptiste, nous nous sommes retrouvés pour un pique-nique improvisé. « Nous partons sur le Saint-Laurent en voilier. Viens-tu?» «Oui.» Aucune hésitation. Ce n’est que plus tard que j’ai vérifié quelques détails, comme les dates…


Après bien des préparatifs, les bateaux ont pris la mer le 6 juillet à partir de Cap-à-l’Aigle. Les étapes ont parfois été longues: Tadoussac, Rimouski et Sainte-Anne des-Monts. Quelques photos ci-contre et ci-dessous.

Ensuite, petit changement d’équipage: c’est à ce moment que j’ai eu la chance d’embarquer pour la suite de l’aventure.

MERveilles – vidéo
Pour mettre du mouvement dans les souvenirs, un petit montage.
7:30

Bateaux et équipages
Nous sommes dix sur deux voiliers naviguant de concert et se retrouvant aux escales… quand tout va bien.


De l’embouteillage à la cascade
Sainte-Marie-de-Beauce
2021-07-08

Route, route, route
marina Sainte-Anne-des-Monts
2021-07-09

Traversée houleuse
quai Port-Menier
(Anticosti)
2021-07-10

L’Île calme
Anticosti
2021-07-11

Serres, tentes et saucisses
Anticosti
2021-07-12

Dispersion, réunion
Anticosti
2021-07-13

Merveilles !
Anticosti
2021-07-14

Moteur, moteur ?
marina Sept-Îles
2021-07-15


Pause pour redémarrer
marina Sept-Îles
2021-07-16

Mouillage au paradis
mouillage Grand Caoui
(Port-Cartier)
2021-07-17

Beau dimanche
quai Anse-Saint-Pancrace
(Baie-Comeau)
2021-07-18

Cascades et acrobaties
marina Baie-Comeau
2021-07-19

Lever les voiles
mouillage Havre-Colombier
2021-07-20

Le vent qu’on a dans le dos
mouillage Anse-aux-Basques
(Escoumins)
2021-07-21

Le paradis des oiseaux
mouillage Brandy Pot
(Rivière-du-Loup)
2021-07-22

Les derniers bords
marina Cap-à-l’Aigle
(La Malbaie)
2021-07-23

Revenir lentement
Montréal
2021-07-24

Retour

Le ruisseau du refuge Petite-Ourse

> refuge Petite-Ourse (685 m)
> Astrolab (595 m)
2021-03-03 – 1,0 km

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Une autre nuit calme, marquée par une lune puissante dans un ciel sans nuage. Le froid reste bien présent. C’est rare que je reste couché si longtemps. Au matin, je me prépare tranquillement et je rentre directement à l’accueil, un trajet facile et court.

Ma voiture est là, avec sa batterie chargée à 100%. Le ciel s’est ennuagé, ça reste assez froid, mais surtout très venteux. Je prends la route du retour.

J’arrête à nouveau deux fois pour recharger, car avec le froid et le vent de face l’autonomie est limitée. À la deuxième recharge, deux autres électromobilistes sont là et la conversation est intéressante: l’un d’eux travaille pour une entreprise qui prépare les bornes de recharge bidirectionnelles, une solution d’avenir. Dès le milieu de l’après-midi, je suis chez moi, très heureux d’un trop bref séjour en nature, mais prêt à repartir.

Les deux monts

Le mont Saint-Joseph, vu du mont Mégantic (halte de la Terre)

> refuge Pèlerins (970 m)
> mont Notre-Dame (910 m)
> mont Mégantic (1110 m)
> refuge Petite-Ourse (685 m)
2021-03-03 – 15,4 km

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La nuit a été bien calme, mais quand même occupée puisque je me levais régulièrement pour remettre du bois dans le poêle. Pour ne pas prendre de chance, j’avais mis une alarme aux deux heures. J’ai quand même très bien dormi.

Ce matin, tout est blanc puisque le ciel a ajouté une dizaine de centimètres de neige fraîche sur un paysage qui n’en manquait pas. En revanche, plusieurs visiteurs se pointent relativement tôt: deux employés du parc venus en motoneige, lui pour faire le ménage, elle pour vérifier l’état des sentiers après les grands vents d’hier; aussi, Guillaume, un homme en recherche de lui même avec qui j’échange un bon moment; enfin, des mésangeais du Canada en recherche de bouffe facile.

Il ne neige plus vraiment, mais le ciel reste gris. Dans un premier temps, je descends l’abrupt sentier vers le refuge de la Petite-Ourse pour y déposer mon gros sac, croisant plusieurs randonneurs. Une sympathique famille avec deux jeunes enfants est toujours au refuge. Je repars rapidement, bien décidé à profiter de la journée.

Le premier objectif est le mont Notre-Dame, tout près d’ici. Le sentier est tracé, mais personne n’y est encore passé aujourd’hui. J’ouvre donc dans une belle poudreuse fraîche. En approchant du sommet, le vent a fait son œuvre et effacé la trace, mais j’atteins le sommet sans difficulté. C’est de toute beauté.

C’est là que je croise Jérôme. Nos redescendons de concert en devisant comme de vieux amis, puis je repars directement vers le mont Mégantic.

Ici, il y a du monde, joyeux et en forme. Si le ciel est toujours gris, les paysages et la forêt sont magnifiques et s’améliorent en gagnant en altitude. En arrivant au sommet, près de l’observatoire, tout est bouché et un vent mordant fait que personne ne s’y attarde. mais c’est bien beau.

Question de prolonger le plaisir, je redescends vers le col des Trois-Sommets en compagnie de deux jeunes femmes travaillant auprès d’élèves autistes. Elles remontent ensuite vers le coquet refuge du mont Saint-Joseph alors que je rentre tranquillement vers la Petite-Ourse. En chemin, des enfants s’amusent près d’un refuge: quelle belle relâche pour eux!

À mon nouveau refuge, pas besoin de faire fondre la neige: le ruisseau qui coule en contrebas fournit sans effort une eau savoureuse, et mon nouveau filtre fonctionne par gravité. La soirée est calme et courte, je m’installe pour une excellente nuit, en programmant une alarme aux trois heures, ce qui est suffisant pour garder la flamme allumée.

La Vallée et la crête

La crête du mont Saint-Joseph

> Astrolab (595 m)
> pic des Crépuscules (1060 m)
> mont Saint-Joseph (1050 m)
> refuge Pèlerins (970 m)
2021-03-02 – 7,5 km

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La route est facile, même s’il fait autour de -15°. Deux recharges en chemin, je branche ma voiture sur une prise de 110 volts en arrivant à l’accueil et je pars sur le sentier vers 14h30. Il fait un temps magnifique, grand soleil, ciel bleu et puissant vent glacial. Il y a du monde, le parc est fréquenté de randonneurs nombreux et de très bonne humeur.

J’aurais pu me rendre directement au refuge, une montée souvent abrupte de 2,3 km. Mais je prends plutôt le sentier principal vers le refuge du Col des Trois-Sommets (910 m). La montée de 3,8 km est plus douce, en forêt le long d’un joli ruisseau glacé, mais permet surtout de prolonger le plaisir.

Tout de suite après le refuge, je croise un trio de randonneurs, un autre groupe sympathique. Ils se sont connus lors d’études en philosophie, et parmi eux Akli est enseignant avec ma collègue Suzie. Le monde est petit.

Ce n’est que le préambule: je me rends au mont du Crépuscule (1060 m), et je suis ensuite en forêt boréale sur une crête magnifique vers le mont Saint-Joseph (1050 m). À l’est, le lac Mégantic environné de collines; à l’ouest, le mont Mégantic; tout autour, une forêt toute blanche, féerique. Wow!

J’arrive au refuge après 7,5 km, il est 17h15. C’est très bien, avec une vue magnifique. Un seul défi: il n’y a pas de chaudron pour fondre la neige – les randonneurs les utilisaient comme poubelles… Je dois m’arranger avec les moyens du bord, soit mes deux minuscules chaudrons. C’est long.

L’autre événement marquant est le lever d’une lune orangée alors que le ciel est constellé d’étoiles. Tout est calme et magnifique, avant que le ciel se couvre en préparation de la neige de la nuit.

Fin de parcours, déjà

En quittant Berthierville

Mercredi > Montréal (RDP) – 105 km
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Ce matin, tout est trempé, sauf, heureusement, ce qui est dans ma tente. Et le soleil est de retour, c’est une journée lumineuse.

Comme toujours quand je suis en camping « irrégulier », je me lève tôt et je pars. Je déjeune un peu plus loin, dans un petit parc.

Les orages d’hier ont laissé des traces : beaucoup de feuilles et de branches ont été arrachées, et quelques arbres vénérables ont même été déracinés ou brisés. Pas étonnant que ça ait secoué ma tente.

En revanche, il fait très beau, avec un vent d’ouest pas trop dérangeant. C’est frais au matin, mais ça se réchauffe rapidement. Je passe le cap symbolique des 1000 km, une toute petite distance pour un été.

La route est vraiment agréable, longeant souvent le Fleuve, traversant de jolis villages, et peu fréquentée par les voitures.

Peu après Saint-Sulpice, la Route Verte quitte les berges du Fleuve pour rejoindre la ville de L’Assomption par une route pas mal passante. Après la ville, ça redevient bucolique en longeant la rivière éponyme.

À Le Gardeur, la conduite du vélo devient soudain imprécise. C’est une crevaison, bien sûr, et à l’arrière. Zut ! Je m’arrête derrière un casse-croûte, j’enlève tout mon bagage et je répare. J’examine soigneusement mon pneu et je retire le coupable : un bout de fil de fer, sûrement venu du bris d’un pneu de camion. J’en profite pour enlever les autres débris qui se dissimulent dans le caoutchouc, puis je poursuis ma route. Ce ne sont pas les pauses que je préfère…

J’entre à Montréal par la piste cyclable du pont Le Gardeur, puis je roule un peu sur la rue Sherbrooke avant de traverser un grand boisé et l’autoroute 40 jusqu’au boulevard Maurice-Duplessis. Il est évidemment plus tard que prévu, mais j’arrive facilement chez mes amis Sylvain et Marie-Gina, en même temps qu’un représentant en climatisation, homme très demandé en cet été de canicules.

Après son départ, nous mangeons et conversons un bon bout de temps – les sujets ne manquent jamais entre nous – puis je reprends la route pour la dernière étape.

Je suis maintenant sur le boulevard Gouin, en bonne partie réservé aux vélos en temps de COVID. C’est un peu embêtant pour les automobilistes, même si ceux-ci disposent toujours de 95% de l’espace public réservé aux déplacements, mais à vélo c’est le bonheur. Nous sommes d’ailleurs nombreux à y pédaler.

C’est sans encombre que j’arrive à la maison. Tout est en ordre, mais j’aurais volontiers continué cette trop courte balade sur deux roues. En attendant, je sèche ma tente, je range le matériel et je rêve de repartir.

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km jour : 102,9
km total : 1074
départ / arrivée : 7 : 00 > 17 : 45
temps déplacement : 5 : 45
vitesse moyenne : 17,9
vitesse maximale : 31

Une pause avant les orages

Berthierville : abri temporaire, mais nécessaire

Mardi > Berthierville (Saint-Barnabé) – 110 km

En camping « irrégulier », je me lève toujours très tôt. Je suis donc sur la route dès 7 h sous un ciel parfait, mais qui rapidement se voile légèrement. Après un début de journée frais et la traversée de Trois-Rivières, la grosse chaleur s’installe.

e quitte le Fleuve pour longer un temps la rivière Saint-Maurice, parfois sur de belles pistes cyclables, parfois sur route. Mais je ne la vois pas autant que je l’aurais aimé. En chemin, une côte cyclable (?) abrupte que je dois descendre est aménagée afin d’obliger à la marcher.

Plus loin, je roule sur des routes de campagne jusqu’à Saint-Barnabé, village en plein champ où j’ai rendez-vous avec mon amie Nadine, de La Tuque, dans la maison ancienne que son fils François, aussi un ami, vient d’acheter.

Une pause à l’abri de la grosse chaleur fait grand bien, surtout qu’elle comprend une douche, un bon repas et surtout une très agréable rencontre. Nous visitons la maison et ses dépendances. François a quelques heures de plaisir à prévoir pour remettre les choses à son goût…

Je repars en milieu d’après-midi pour rejoindre la 138 par de jolies routes de campagne. Je garde quand même un oeil sur le ciel, qui se bouche de plus en plus. Au sortir de Louiseville, un bref mais violent orage frappe, avec ses forts vents et ses trombes d’eau. Mais je suis en zone résidentielle et je me réfugie près d’une maison, entre le mur et un F-150. Ce n’est pas le grand confort, mais je reste au sec.

Je reprends la route, toujours avec un regard vers les nuages. Je franchis de bonnes distances sans abri possible, mais le ciel reste calme jusqu’à Berthierville. Je passe devant le couvent des Dominicaines, maintenant déserté, clôturé et sujet de gros débats dans la ville : sera-t-il rasé pour construire des maisons ?

Le ciel semble prêt à me tomber sur la tête. Un homme arrive chez lui en voiture, je lui demande la permission de m’abriter près de celle-ci. Non seulement accepte-t-il, mais il m’offre en plus une chaise et de l’eau pour mes bouteilles. Un autre orage déferle, encore plus violent que le précédent. J’en profite pour manger un peu.

Quand je repars, je vois que ce n’est pas fini côté intempéries. Après 150 m, il y a l’usine de filtration de la ville et son terrain gazonné. Je me rends derrière l’usine, je monte la tente à toute vitesse et j’ai à peine le temps de m’y réfugier avant que frappe le nouvel orage. La tente plie sous les rafales, la pluie fait tellement de bruit que j’entends difficilement mon frère au téléphone… mais tout reste sec à l’intérieur.

La nuit peut venir, je suis prêt à bien dormir.

Sommaire

km jour : 111,7
km total : 971
départ / arrivée : 7 : 00 > 19 : 15
temps déplacement : 6 : 33
vitesse moyenne : 17,1
vitesse maximale : 52