Le paradis des oiseaux

Brandy Pot

> mouillage Brandy Pot (Rivière-du-Loup)
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La nuit a été mouvante, mais nous avons bien dormi, comme toujours. Le petit déjeuner se prend au rythme des nombreux cétacés venus profiter de la manne locale. Au matin, nos cuisinières favorites préparent et cuisent toutes les patates du bord, en prévision des prochains festins.

Nous appareillons peu avant 9 h 30. Nous avons un bon vent d’ouest dans la face, mais nous nous mettons rapidement sous voiles, tirant des bords avec joie, sans moteur.

En début d’après-midi, le vent faiblit puis tombe, alors que nous voyons d’étranges nuages en rouleaux vers l’est. Une risée parcourt la surface de l’eau, c’est le vent d’est qui se lève. Nous ajustons les voiles et repartons vent de dos, gardant un œil sur les grains qui se baladent autour de nous.

Nous nous dirigeons vers le sud de l’Île aux Lièvres, en face de Rivière-du-Loup, et y arrivons peu après 16 h. Le mouillage de Brandy Pot est extraordinaire : nous jetons l’ancre près de quelque îlots où le site du phare est maintenant un hébergement de luxe, mais surtout qui sont animés de milliers d’oiseaux qui viennent nicher dans ce sanctuaire. Leurs cris incessants et la beauté du paysage sont source de paix et de détente.

Depuis quelques jours, j’aide Alice à préparer le chant «La tendresse» pour le mariage de son frère qui aura lieu sous peu. Nous nous retrouvons à l’avant du bateau pour pratiquer, c’est très agréable de le faire dans un si bel environnement.

Nous passons la soirée en équipages, mouillés à quelques encablures les uns des autres. Sur Atua, Alain nous crée un savoureux mélange d’œufs et de patates qui comble papilles et estomacs. Ce soir, ça chante sur les deux bateaux, mais la guitare est sur Atua.

Nous prenons une longue pause contemplative quand le soleil se couche et que la lune se lève, puis chantons encore avant de plonger… dans les bras de Morphée – l’eau est pas mal trop froide pour s’y jeter. Nous sommes bien près du paradis.