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Quitter…

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Dernière nuit sur les bateaux, sauf pour Benoît qui a choisi le confort de sa maison – après un bon mois de navigation, on le comprend. Si c’était aussi confortable que d’habitude, les sentiments mélangés ont influencé la qualité du sommeil : l’aventure tire à sa fin, heureusement sous un soleil radieux et un ciel parfaitement bleu.

Au matin, il y a pas mal de travail à faire, et un temps limité : chacun doit ramasser tout son matériel et le transporter dans le bon véhicule – nous serons quatre dans la toute petite voiture de Sahaza, alors c’est Yvan qui prendra nos sacs et bagages pour les déposer à SJB en soirée ; il faut aussi nettoyer à fond et ranger les bateaux.

Nous nous rassemblons sur Atua pour une dernière messe, toujours aussi touchante ; nous mangeons une dernier repas commun – merci, Alice. Le plus dur : nous nous séparons. Une autre sorte de mal de cœur pour lequel il n’y a pas de Gravol.

Heureusement, la séparation n’est pas encore totale. Alain et Benoît restent ici ; Yvan ramène Adélaïde et Gaëlle en vitesse à Montréal, cette dernière devant se préparer pour un vol vers la France dimanche soir ; Alice, Anne-Marie et moi sommes avec Sahaza pour rentrer tranquillement en profitant d’une petite randonnée en chemin ; Javier vient avec nous avant de partir vers Baie-Comeau.

En route vers 14 h, nous, l’équipe tranquille, décidons de ne pas aller au Parc des Grands-Jardins, une randonnée un peu trop ambitieuse pour le temps disponible, mais plutôt d’arrêter plus modestement au sentier des Caps de Charlevoix. Nous prenons la spectaculaire route de la côte, profitant de paysages impressionnants. À Baie-Saint-Paul, c’est l’embouteillage qui est impressionnant : à cause d’un festival, nous mettons plus d’une demi-heure à traverser le village, une affaire de moins de 10 minutes en temps normal.

Nous arrivons au bâtiment d’accueil du sentier : c’est fermé depuis 15 minutes. Zut ! Nous nous dirigeons vers le stationnement : une barrière motorisée en bloque l’accès. Re-zut ! Alors que nous sommes sur le point de repartir, déçus, une petite voiture arrive. Les occupants sont un peu perdus : quelqu’un leur a donné un jeton d’accès, mais ils n’ont pas d’autres informations. Grâce à eux, nos voitures franchissent la barrière et nous rejoignons le stationnement sans autre embûche.

Nous somme maintenant sept, puisque Julia et Viseth, de jeunes français installés à Montréal, se fondent tout naturellement à notre équipe. Je reprends le rôle de guide, puisque je connais bien le terrain, et nous profitons d’une belle marche en forêt, de magnifiques points de vue et d’une belle rencontre.

Les routes se séparent à nouveau, Javier partant vers Baie-Comeau, nos nouveaux amis Julia et Viseth vers leur auberge et nous vers Montréal. Nous serons heureux de nous retrouver après les voyages.  Il est tard, il faudra manger. Même si Sainte-Anne-de-Beaupré offre des restos de bord de route, nous nous dirigeons vers une pizzeria de Québec recommandée par Anne-Marie.

Nous commandons quatre pizzas différentes, chacun retrouve une pointe de chacune dans son assiette. C’est délicieux. Nous montons ensuite vers la touristique rue Saint-Jean pour une crème glacée.

En sortant, nos cornets à la main, nous arrivons face à face avec ma nièce Anouka et sa copine Caroline qui étaient juste à côté par hasard. Elles savaient que nous étions ici, mais c’est très agréable.

Il est plus que temps de reprendre la route, un trajet sans histoire. Nous déposons Anne-Marie à SJB, récupérons tous nos bagages et arrivons à la Frat exactement à 2 h. Il est tard, je ne rentre pas chez moi mais je couche sur place puis qu’il y a plusieurs chambres libres. C’est logique, et c’est un beau moyen de prolonger ce temps précieux de rencontre.

Épilogue

Ce dimanche matin, nous nous levons tard. Alice et moi nous retrouvons à la cuisine en fin d’avant-midi, puis, longuement, en harmonie entre voix et guitare. Quand Sahaza nous rejoint, en milieu d’après-midi, nous décidons d’aller à la messe de 17 h et nous passons au travers de mes nombreuses photos, revivant les émotions de ce fabuleux voyage.

Ensuite, nous retrouvons Anne-Marie et d’autres amis pour un BBQ. Difficile de se quitter ! Il est plus de 22 h quand Sahaza me dépose chez moi. Un peu nostalgique, les oreilles pleines de sons et de musiques, les yeux éblouis de beauté, j’ai le cœur comblé de gratitude. Merci !