Rueil-Malmaison

Souper de famille chez Stéphane et Caroline

Lundi > Rueil-Malmaison – 15 km
Sommaire, album photo

Je m’éveille vers 10 h 30. Il semble bien que le décalage horaire ne sera pas un problème. Après la douche, le petit déjeuner et quelques mots échangés avec Nicolas, je rédige le journal d’hier. À 12 h 45, Corentin émerge de sa nuit, mais il est temps de me mettre en route.

Le chemin de Bellevue, où habitent mes amis, est bien sûr en hauteur : c’est donc par une belle descente que je rejoins la Seine. Je roule un peu sur les berges, toujours aussi accueillantes, et je suis rapidement à la boutique téléphonique. 

Il y a quelques minutes d’attente, puis un service vraiment courtois. Heureusement, car je suis un « cas ». Il existe bien un forfait abordable et répondant à mes besoins, mais il faudrait disposer d’un compte bancaire français pour y adhérer. Un seul moyen semble possible : utiliser les coordonnées de Caroline – elle paie, je la rembourse. De plus, elle doit se présenter en personne. Donc, au travers de toutes ses occupations, elle descends à vélo, puis remonte quand c’est complété. Le préposé m’indique que l’appareil sera activé dans quelques heures, mais il reste bloqué toute la journée. Devrais-je y aller demain ? On verra. Déjà, j’ai passé plus de deux heures sur place, espérons que ce sera assez… 

Après la montée, je me retrouve chez mes amis. Toutefois, Stéphane est au travail, Caroline et Fleur à la piscine pour un test, Marie et Jean à l’école, il reste Aimée et Solène qui préparent une tarte aux abricots avec une petite touche bien québécoise. C’est vraiment amusant de cuisiner ensemble.

Dès que la tarte est prête, nous partons à pied vers l’école des petits pour les raccompagner vers la maison. Caroline nous rejoint sur place et nous revenons joyeusement ensemble pour retrouver une Fleur encore humide.

Les petits ayant besoin de repos, nous partons à quatre avec les grandes – Fleur, Aimée et Solène et moi – pour une petite balade à vélo vers la forêt de Saint Cucufa – je connaissais le nom grâce à une chanson de Boris Vian. Roulant sur des rues tranquilles puis devant l’école de Aimée et Solène, nous entrons en forêt pour monter et descendre sur une belle piste asphaltée. C’est joyeux.

Nous revenons à la maison pour en repartir aussi vite : demain, ce sera la dernière journée de classe pour Marie et Jean, il y a fête dans la cour de l’école. Les enfants grignotent et jouent, les grands jasent, c’est bien festif. De retour du travail, Stéphane nous rejoint sur place.

Nous revenons pour de bon à la maison. Le repas est léger et délicieux, mais le meilleur est clairement la tarte aux abricots parfumée au sirop d’érable. Un délice imprégné de deux cultures.

En soirée, nous sortons les chants et les instruments : Aimée au piano, Solène au violon, Stéphane à la trompette, Marie à la flûte, Jean aux percussions, Caroline à la voix, moi à la guitare, c’est une soirée endiablée et effervescente d’où nous ressortons de très bonne humeur.

En revanche, une bonne nuit sera bienvenue : ici, je profite de la vaste et confortable chambre de Fleur, sous les combes. Le luxe et le bonheur, encore une fois.

km jour : 16,9
km total : 67
départ / arrivée : s/o
temps déplacement : 1 : 15
vitesse moyenne : 13,5
vitesse maximale : 35

Chatou

Avec Marie, Corentin, Nicolas, Guillaume, Aurélie et Philippe

Dimanche > Paris – 50 km
Sommaire, album photo

Le vol est sans histoire, calme tant pour la navigation que chez les passagers. La descente très progressive s’amorce une demi-heure avant l’atterrissage. Nous touchons le sol à 10h10. La météo est confortable, avec un mélange de soleil et de nuages.

Un bus nous mène de l’avion au terminal, et par un heureux hasard Marina et ses enfants y sont déjà. Nous accomplissons les formalités ensemble – c’est remarquablement efficace – puis nous nous saluons, puisqu’ils doivent prendre un taxi puis un train vers la Normandie.

Je récupère mes bagages, qui sont déjà disponibles, puis je remonte mon vélo. Ma petite pompe n’étant pas très efficace, c’est donc sur des pneus un peu mous que je prends la route avec une bonne quiche dans l’estomac.

À vélo, il n’est pas simple de sortir de l’aéroport sans se ramasser sur une autoroute, mais je connais le chemin vers Roissy-en-France, le village voisin. La vieille ville est charmante, mais c’est dimanche et tout est fermé. Un peu plus loin, un homme gonfle enfin mes pneus. Roumain visiblement en situation difficile, il est vraiment très gentil.

Cette portion du trajet est marquée par les émeutes des derniers jours : un peu partout, il y a des carcasses de véhicules brûlés – des camions et des autobus, les voitures ayant été retirées -, du verre brisé, de l’asphalte un peu fondue. C’est préférable de passer ici de jour…

Autre défi : je dois me référer régulièrement à mon téléphone pour repérer mon trajet, ce qui ralentit le rythme alors que c’est parfois comme un labyrinthe. Ça devient très agréable quand je rejoins l’ancien chemin de halage qui longe la Seine. Il y a du monde – je croise une femme originaire du Québec – qui pédale avec sa petite fille, mais c’est souvent bucolique.

Je quitte ce chemin un peu plus vite que prévu, car il y a une passerelle assez haute à éviter avec mon vélo bien chargé. Quand j’arrive enfin chez mes amis, je me bute à un portail verrouillé. Je n’ai pas encore de téléphone fonctionnel, mais la barrière s’ouvre grâce à une gentille voisine. Il est 17 h 15 quand je retrouve enfin Stéphane et Caroline qui me font un très chaleureux accueil.

Les cinq enfants sont là : Fleur, Aimée, Solène, Marie et Jean. Après une collation de fruits et de biscuits maison suivie de la visite d’un couple d’amis, nous nous mettons à la musique avec l’orchestre familial. Bien du talent rassemblé !

Toutefois, je reprends le vélo vers 19 h 30 : je passerai la soirée et la nuit chez Philippe et Marie, qui reçoivent Aurélie, amie commune et ancienne d’Imaginart. Elle est avec Guillaume, venu nous rejoindre à vélo : hier, ils célébraient leurs anniversaires communs, se partageant équitablement 100 ans à eux deux. Nous mangeons sur la terrasse avec les jeunes Nicolas et Corentin – Marianne est à Barcelone – et c’est vraiment agréable de partager nouvelles et souvenirs.

En fin de soirée, nous parlons arts avec Nicolas, car il étudie dans une école de comédie musicale. Il me présente des vidéos de quelques numéros, impeccablement chantés et dansés, je l’initie aux prouesses du Cirque du Soleil. Il est passé minuit, il est temps de dormir. Je suis en tout confort, héritant de la chambre de Marianne. Beau début d’aventure !

km jour : 50,2
km total : 50
départ / arrivée : 12 h 15 / 17 h 15
temps déplacement : 3 : 25
vitesse moyenne : 14,7
vitesse maximale : 37

Avion

Une nuit violette

Samedi >>> Paris
Sommaire, album photo

Déjà cinq ans ! Le temps a passé trop vite… Il est vrai que ces dernières années n’ont pas été de tout repos, particulièrement avec la pandémie de Covid-19, mais aussi avec une mauvaise chute à ski, un travail aussi intense que passionnant et une vie globalement bien remplie. L’an dernier, incertain de la résistance d’une épaule abimée, j’avais préféré ne pas aller trop loin : j’avais donc eu la chance de découvrir l’Abitibi et le Témiscamingue

Là, c’est vrai : je suis à l’aéroport, mon avion pour Paris décolle dans quelques heures et tous mes bagages sont en principe prêts à m’accompagner.

L’expérience a fait son œuvre : j’ai réussi à compléter les préparatifs sans trop courir. Mes bagages sont d’un poids relativement raisonnable : 18,3 kg pour le vélo et ses accessoires, 19,4 kg pour le bagage de soute, incluant la guitare, et 5,3 kg pour le bagage de cabine, pour un total de 43 kg. C’est ce que je transporterai sur les routes pour les prochaines semaines.

Ce matin, de bons orages ont rôdé tout autour, laissant le sol humide et le temps lourd. Maintenant, le ciel est bien gris, sûrement un mélange de gros nuages et de fumée des incendies du nord. 

Toujours généreux, mon ami Sylvain passe me prendre vers 13 h 30. Puisque le guichet ouvre à 14 h 50, nous sommes d’avance – c’est le scénario idéal avec un vélo dans le transport en commun.

Après l’enregistrement, je dois tout apporter à un guichet spécialisé puisque mes bagages sont hors format. Il est 16 h quand je m’installe près de la porte 63 pour attendre l’embarquement. Tout s’est fait sans anicroche, j’ai le temps de commencer l’écriture du journal.

Alors que l’heure d’embarquement s’approche, une bonne série d’orages nous tombe dessus. C’est un moindre mal : dans les Basses-Laurentides, ce sont des tornades… L’été n’est pas toujours une saison tranquille.

Nous passons les contrôles pour l’embarquement, j’entends mon nom : c’est Marina, amie et enseignante à l’école Lalande, en compagnie de ses deux enfants. C’est un vrai plaisir de se rencontrer, mais ils ne seront pas dans la même section de l’avion.

Nous prenons nos sièges. Je suis au centre plutôt que près d’un hublot. Mexicain basé pour le moment à Vancouver et étudiant en sciences politiques, José sera en stage au Consulat du Mexique à Paris pour l’été. Le couple à ma gauche tient une garderie à Laval et va retrouver de la famille en France.

Les orages ont des conséquences : le plein de carburant et le chargement des bagages doivent être interrompus en attendant qu’ils passent. Ça prends un certain temps : le décollage était prévu à 18 h 50, nous quittons le sol à 21 h 45… 

À bord, il y a un choix de films, je jette mon dévolu sur Interstellar, une dystopie située dans un proche avenir. Sur une terre de moins en moins habitable, quelques scientifiques profitent d’un trou de ver, passage entre galaxies, pour rechercher un autre monde pour l’humanité. L’un d’eux est hanté par le souvenir de sa fille, restée derrière, un sentiment réciproque. Avec quelques allers et retours dans le temps, c’est pas mal compliqué, mais le film se termine environ une heure après le décollage et avant le repas, ce qui me laisse un peu de temps pour dormir… mal.

Album photo – été 2023

En voyage, je traverse des paysages magnifiques et fais des rencontres exceptionnelles. En conséquence, je prends beaucoup de photos, quelques milliers cet été. J’en ai fait un tri, évidemment. Plusieurs sont déjà intégrées au texte du journal, voici d’autres images significatives.

Elles sont classées par ordre chronologique, vous pouvez les afficher page par page, selon les dates, les agrandir ou les télécharger. Bon voyage en images !

Sommaire

Juillet 2023

Page 1 : > 06 (Paris)
Page 2 : > 11 (Arras, Ledringhen)
Page 3 : > 16 (Ledringhen, Bruxelles)
Page 4 : > 19 (Allemagne)
Page 5 : > 22 (Wiesbaden)
Page 6 : > 25 (Allemagne, Suisse)
Page 7 : > 27 (Suisse)
Page 8 : > 28 (Suisse, Grimselpass)
Page 9 : > 30 (Erde)
Page 10 : > 31 (Suisse)

Août 2023

Page 1 : > 05 ((Gerbépal)
Page 2 : > 09 (Gerbépal, Chambéry)
Page 3 : > 12 (Lyon)
Page 4 : > 15 (Beuzeville)
Page 5 : > 17 (Niaffles)
Page 6 : >
21 (Niaffles, Paris)

Europe à vélo – été 2023

Burg Pfalzgrafenstein et Burg Gutenfels, à Kaub, sur le Rhin

Ça faisait déjà cinq ans : pandémie et autres incidents en ayant décidé, je n’avais pas pu revenir en Europe depuis 2018. C’était pour cet été 2023, enfin.

Bien sûr, j’aime toujours pédaler, mais j’avais surtout bien hâte de revoir mes amis. Débarqué à Paris au tout début de juillet, je suis revenu au Québec après la mi-août. L’itinéraire ayant dépendu de la disponibilité des uns et des autres, c’était une planification pas toujours évidente des lieux, des dates et des distances, mais tous les morceaux du casse-tête se sont bien imbriqués. Ce qui n’était pas planifié, mais espéré et si magique, c’était le bonheur des rencontres. Sur ces pages, vous pourrez suivre le voyage au quotidien.

En plus des images intégrées au texte, vous pouvez découvrir l’album photo.

Bon voyage virtuel.

Avion
2023-07-01

Chatou
2023-07-02 – 50 km

Rueil-Malmaison
2023-07-03 – 15 km

Chatou 2 (Paris)
2023-07-04, 45 km

Chatou 3 (Paris)
2023-07-05, 15 km

Choisy-au-Bac
2023-07-06, 110 km

Arras
2023-07-07, 120 km

Arras 2
2023-07-08

Arras 3
2023-07-09, 8 km

Calonne-Ricouart
2023-07-10, 80 km 

Ledringhem
2023-07-11, 55 km

Ledringhem 2 (Bergues)
2023-07-12

Beselare (Ypres)
2023-07-13, 60 km

Oombergen
2023-07-14, 70 km

Ixelles (Bruxelles)
2023-07-15, 50 km

Genk
2023-07-16, 110 km

Cologne
2023-07-17, 140 km

Sankt Goar
2023-07-18, 120 km

Wiesbaden
2023-07-19, 80 km

Wiesbaden 2
2023-07-20

Neuholfen (Ludwigshafen)
2023-07-21, 115 km

Ötigheim (Rastatt)
2023-07-22, 80 km

Oberwinden
2023-07-23, 115 km

Lenzkirch
2023-07-24, 65 km

Brugg
2023-07-25, 85 km

Alpnachstad
2023-07-26, 85 km

Oberwald
2023-07-27, 90 km

Erde
2023-07-28, 105 km

Erde 2 (Derborence, Mayens de Sion, Saint-Maurice)
2023-07-29

Vouvry
2023–07-30, 55 km

Grandson
2023-07-31, 90 km

Les Hauts-Geneveys
2023-08-01, 50 km

Miécourt
2023-08-02, 75 km

Gerbépal
2023-08-03, 115 km

Gerbépal 2
2023-08-04

Gerbépal 3 (Saint-Dié des Vosges)
2023-08-05

Barberaz (Chambéry)
2023-08-06, 6 km

La Chapelle-du-Bard
2023-08-07, 35 km

Cressin-Rochefort
2023-08-08, 65 km

Albigny s/ Saône
2023-08-09, 110 km

Lyon
2023-08-10, 25 km

Lyon 2
2023-08-11

Lyon 3 (Grottes de La Balme, Crémieu)
2023-08-12

Beuzeville-la-Guérard
2023-08-13, 12 km

Beuzeville-la-Guérard 2
2023-08-14, 7 km

Thibertville
2023-08-15, 85 km

La Ferté-Macé
2023-08-16, 130 km

Niafles
2023-08-17, 120 km

Niafles 2 (Pontmain)
2023-08-18

Niafles 3
2023-08-19

Chatou + (Paris)
2023-08-20, 20 km 

Montréal
2023-08-21, 14 km