Rastatt

Karlsruhe

Samedi > Ötigheim (Rastatt), 80 km
Sommaire, album photo

Hier soir, au moment où j’ai fermé mon ordinateur, la musique s’est arrêtée. Parfait. Comme prévu, la nuit a donc été bien calme jusqu’à 5 h 30, alors que la pluie a commencé. D’abord légère, elle a forci, puis s’est arrêtée vers 8 h. C’était le temps de me lever et de me préparer.

Il arrive régulièrement que je mange dans des abribus, puisque j’y trouve un toit, un banc, une poubelle. Celui de ce matin était à 300 m de mon site de camping. Exceptionnellement, j’y ai rencontré quelqu’un : Samy, un homme d’origine éthiopienne. Son anglais est laborieux, mais l’échange avec ce jeune papa est sympathique.

Je prends la route, aujourd’hui marquée par peu de choses. Je suis dans la plaine du Rhin, mais j’aperçois à peine le fleuve ; entre les bouts de campagne, les villages et les petites villes se succèdent sans grand chose pour les différencier ; il fait rapidement chaud et le vent est souvent de face, alors que le ciel est un mélange de soleil et de nuages ; la journée est lourde, j’avance lentement… 

Quand même, trois points à noter. 

À l’entrée d’un village, deux jeunes cyclotouristes réparent une chaîne brisée, les mains noires et le sourire rayonnant. Ils n’ont pas besoin de mon aide, mais je les revois peu après. Doug, originaire de Vancouver, et son collègue, sont ici pour plusieurs semaines et sont bien sympathiques. Mine de rien, ce sont les premiers concitoyens que je rencontre depuis mon arrivée.

Plus loin, l’algorithme m’offre des options de trajet. Je choisis un itinéraire plus à l’est afin de découvrir de nouveaux paysages.

Cet itinéraire passe ainsi par Karlsruhe, ville connue pour son industrie lourde. Ce sont effectivement des installations spectaculaires. Pour franchir un canal, il faut monter puis descendre l’équivalent de deux étages par un escalier. Il y a un dalot pour guider les roues, mais je dois décharger partiellement pour réussir à grimper. Pas conçu pour les cyclotouristes, et pas très confortable.

En fin de journée, je traverse un petit boisé. Selon la carte, le prochain est loin, alors même si la journée a été courte en temps et en distance, je décide de m’arrêter. Il y a un espace acceptable, pas trop en vue mais gardé par des régiments d’orties : j’y accède prudemment. Là, je dois sécher la tente, bien trempée, manger et écrire. Tout va si bien qu’à 20 h 30 c’est complété. Bonne nuit en perspective !

km jour : 81,1 
km total : 1323 
départ / arrivée : 8 h 50 / 18 h 20
temps déplacement : 5 : 21
vitesse moyenne : 15,2
vitesse maximale : 30