Neuholfen

Véloroute sur digue

Vendredi, Neuholfen (Ludwigshafen), 115 km
Sommaire, album photo

Couché tard, levé tôt, je peux saluer tous les occupants de la maison avant les départs pour l’école ou le travail. Rapidement, il ne reste que Julia et moi. Nous prenons notre temps : elle a toujours son travail de maman, je prépare – déjà – mon départ.

Ce matin, le ciel est ambigu, avec quelques averses, mais au moment de partir ça semble bon, alors nous sommes tous deux à vélo vers son lieu de pratique – elle est psychologue. Nous refaisons en grande partie mon trajet de l’arrivée, profitant des descentes, puis nous bifurquons vers son bureau.

Nous sommes en avance, il n’y a personne d’autre, alors j’ai droit à une visite en règle. Mais, trop vite, il faut partir…

Suivant les indication de mon amie, je retrouve facilement le Rhin que je traverse vers Mainz (Mayence). Je suis parfois sur le bord du fleuve, parfois un peu à distance, mais il y a aussi un léger crachin qui pourrait fort s’aggraver, selon la météo. On verra.

Une fois sorti de la ville, je rencontre Hans et Tania, cyclistes venus de Hollande. Elle a un problème avec la fixation de sa sacoche de guidon, qu’elle règle facilement. Sympathique rencontre.

Peu après, la condition de la route devient exceptionnellement bonne : un ruban d’asphalte bien lisse court tout près du haut de la digue, c’est la Véloroute Rhin. J’avance vite malgré le retour du crachin, à la suite d’une silhouette noire se déplaçant presque au même rythme que moi.

Je finis par rattraper Gesine, une jeune allemande qui roule ! L’an dernier, elle avait pris six mois de pause dans ses études pour explorer à vélo l’ouest du continent – France, Espagne, Portugal, et bien sûr Allemagne.

Cette année, elle dispose de quelques semaines pour pédaler. Nous roulons de concert pour un bon bout de temps, nous séparant sous la pluie peu avant Worms. Jolie rencontre.

Contre toute attente, la forte pluie annoncée ne vient pas. Je roule donc. Il faut traverser Ludwigshafen, une ville qui s’étire le long des installations de BASF, la multinationale de la pétrochimie.

La journée est bien avancée, je vois un petit sentier entrer en forêt. Je vérifie : ce sera mon camping ce soir. Comme parfois, je mange et me prépare avant de monter la tente à la brunante. Un homme passe tout près sans réaliser ma présence, les yeux rivés sur son cellulaire. Je commence à écrire, et la musique techno commence : il y a sûrement un bar à proximité. Ce n’est pas idéal, mais je vais sûrement dormir quand même.

km jour : 113,3 
km total : 1242 
départ / arrivée : 10 h 45 / 19 h 50
temps déplacement : 7 : 00
vitesse moyenne : 16,2
vitesse maximale : 39