Sankt Goar

Château sur le Rhin

Mardi > Sankt Goar, 120 km
Sommaire, album photo

Comme espéré, la nuit a été bien calme, avec simplement le bruit de quelques véhicules passant à proximité. Je me lève vers 7 h sous un ciel radieux et dans une tente sèche, je pars vers 8 h après de petits bricolages bien simples.

Première étape : il faut, loin du Rhin, traverser une zone industrielle assez impressionnante. En approchant de Bonn, ce sont plutôt des quartiers résidentiels. C’est donc assez long avant de retrouver le Rhin, non sans avoir traversé le centre-ville avec ses édifices anciens et magnifiques ; il y a aussi plusieurs bâtiments officiels, puisque c’est le siège du gouvernement.

Je retrouve le Rhin, mais le ciel se voile. Comme l’essentiel du trajet se fait sur les berges, j’ai assez peu besoin de mes algorithmes, sauf lors de complexes traversées de villes. Il y a beaucoup de vélos et beaucoup de cyclotouristes sur ce parcours renommé – j’en vois quatre fois plus chaque heure que dans tout le début du voyage.

L’endroit est magnifique. Un peu après Bonn, le Rhin coule dans une vallée étroite qui finit par s’élargir. Tout ce qui est plat est utilisé. De temps à autre, un château, restauré ou en ruines, domine les lieux ; régulièrement, des bâtiments anciens attirent l’œil et l’objectif.

En mi-journée, je traverse Koblenz (Coblence) et la Moselle, important affluent du Rhin. Encore une fois, c’est splendide, et le soleil brille à nouveau de tous ses rayons. Il y a quelques ponts – depuis Bonn, ce n’étaient que des traversiers. La ville a aussi un troisième lien bien de son temps et très utilisé entre la vielle ville et une forteresse située sur l’autre rive : un téléphérique. Ça marche.

Maintenant, la vallée est plus encaissée et les châteaux plus nombreux. C’est vraiment beau, surtout que je roule sur la rive ouest avec le soleil dans le dos pour tout illuminer.

Je fais le plein d’eau à une fontaine publique d’eau de source – ça fait changement de mon eau de Cologne, version robinet. Une plaque indique que l’eau est potable, mais je dois me fier plus à mon intuition qu’à ma compréhension de l’allemand. Un groupe de sympathiques cyclistes de vitesse vient faire le plein de ses bouteilles, confirmant mon intuition. Conversation agréable.

Le jour baisse, et il n’est pas du tout évident de trouver un emplacement pour ma tente. Les quelques espaces plats sont en pleine vue ou inaccessibles.

Peu après 20 h, un élargissement de la route, et de l’autre côté de la glissière de sécurité, une zone plane un peu en retrait. Elle est parfaitement visible à partir de la piste cyclable, mais de nuit les voitures n’en verront rien. Il y aura du bruit, car en plus de la route les trains passent tout près.

Je m’adapte à ce site : je cuisine, je fais la vaisselle et je contacte Julia, pour ne monter la tente qu’au moment où la nuit tombe. Je me couche après l’écriture du journal, espérant que le bruit ne me dérange pas trop – enfin, celui des transports car quand tout est calme j’entends le murmure du Rhin. Ça, j’aime.

km jour : 121,6
km total : 1050
départ / arrivée : 7 h 50 / 20 h 00
temps déplacement : 8 : 05
vitesse moyenne : 15,0
vitesse maximale : 35