Cressin-Rochefort

Le Mont du Chat, près de Saint-Jean-de-Chevelu

Mardi > Cressin-Rochefort, 65 km
Sommaire, album photo

Encore une bonne nuit. C’est presque devenu une routine. Je me lève vers 8 h pour rejoindre mes amis et leurs clients – ils hébergent à l’occasion des gens de passage – pour le petit déjeuner. Bientôt, il ne reste que Fabien et moi, avec comme projet de compléter la porte du poulailler alors que la météo est parfaite.

Il reste plusieurs ajustements et finitions à compléter, mais tout se fait efficacement et joyeusement. Au retour de Sylvie, vers 12 h 30, la porte est en place, belle, solide, et fonctionnant à merveille. Beau travail d’équipe.

Nous profitons de ces derniers instants ensemble lors du repas, et peu avant 14 h je dois reprendre la route. Au revoir, amis !

Les douze premiers kilomètres se font en pente douce et pratiquement continue jusqu’à Pontcharra, me donnant une moyenne inhabituelle de 24,6 km/h. Ça reviendra à la normale plus tard. En ville, je dois faire quelques achats de nourriture. Pour la première fois du voyage, une épicerie refuse de laisser entrer mon vélo à l’intérieur, en sécurité. Je vais ailleurs.

En sortant de la ville, je rattrape un cycliste en balade quotidienne. Comme nos rythmes sont similaires, sauf en montée, nous roulons de concert pour plusieurs kilomètres. Bernard habite Paris, mais achève un séjour de trois semaines chez son fils. Très agréable conversation.

Je me dirige vers Chambéry par une route importante, avec une circulation assez dense, mais pas assez pour me faire négliger les superbes paysages de montagne qui m’entourent. L’entrée en ville est quand même un peu délicate avec toutes ces voitures, mais je la quitte sur une belle voie cyclable – très fréquentée – qui me mène au Bourget-du-Lac, près du lac du même nom.

Fin de la voie cyclable : il me faut prendre une route étroite et à haute circulation qui me mène droit au tunnel du Chat. Les superbes paysages ne m’empêchent pas de me poser quelques questions sur un long tunnel à travers la montagne. Et je connais le col du Chat : ce n’est pas pour un vélo chargé comme le mien.

Un cycliste de la région me dit ce qu’il en est : le tunnel pour les voitures est évidemment interdit aux vélos, mais il y a un deuxième tunnel, parallèle, qui nous est réservé. Un kilomètre et demi, pour être précis, rectiligne et bien éclairé, mais plutôt froid. Cette fois-ci, l’algorithme a vu juste. Bravo !

En quelques minutes, je change de vallée et de région, mais ça reste de toute beauté. La route est sans relief significatif mais assez haute, offrant des points de vue magnifiques sur la vallée, les sommets acérés, les villages et les vignes. Les pauses photo se multiplient. 

J’avais espéré m’installer autour de 20 h, c’est précisément à cette heure que je trouve un champ fraîchement fauché et séparé de la route par une haie. Parfait. Après une razzia dans les mûres, je cuisine, monte la tente et profite d’un ciel orangé avant de disparaître pour écrire puis dormir. Il semble que la fraîcheur sera au rendez-vous, ainsi que le calme. 

km jour : 66,0
km total : 2359
départ / arrivée : 13 h 55 / 20 h 00
temps déplacement : 3 : 58
vitesse moyenne : 16,6 
vitesse maximale : 49