2018-07-19, jeudi ; > Beauvoir (Mont-Saint-Michel) – 80 km
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La nuit a été excellente, fraîche avec un vent confortable. Ce matin, je ne suis pas pressé, alors j’écris un peu en me levant, puis je me prépare, salué par mes jeunes voisins et voisines d’hier, toujours charmants. Peu après 9 h, alors que le bureau vient d’ouvrir, je passe payer le modeste montant de cette nuit : 3,50 €.
À la sortie du camping, un sentier dédié permet de se diriger directement vers la Vélo Francette. C’est souvent étroit, mais très joli.
Ce n’était pas mon plan initial, mais je choisis de prendre la Vélo Scène, itinéraire cyclable qui relie Paris au Mont-Saint-Michel. Les avantages sont indéniables : pas de relief significatif sur cette ancienne emprise ferroviaire, pas besoin de chercher mon chemin, et surtout rouler surtout à l’ombre, puisque la véloroute est presque toujours sous les arbres.
L’inconvénient, c’est la poussière de roche, qui me ralentit sérieusement et couvre tout d’une poussière ocre. En cours de journée, puis à l’arrivée, je dois dépoussiérer et huiler la mécanique. Évidemment, matériel et cycliste ne sont pas épargnés.
Le trajet est très tranquille. Il n’y a pratiquement que des cyclotouristes épars. En mangeant, je rencontre un anglais grand cycliste immigré dans la région. Il roule beaucoup, mais se remet d’une attaque cardiaque heureusement mineure.
Un peu plus loin, deux jeunes croisés ce matin en quittant le camping terminent leur repas et nous jasons un bon bout de temps. Élie et Samia (qui ressemble beaucoup à son homonyme du film Patients…) sont de Montauban, dans le sud. Nous partageons la même culture du vélo, et bien d’autres choses. Belle rencontre, parmi plusieurs en route.
Les paysages, sous un ciel qui se bouche tranquillement, sont agricoles, vallonnés, souvent très jolis. En revanche, la poussière de roche est fatigante et pas rapide. Des travaux préparatoires pour l’asphaltage sont en cours, mais ça risque d’être long.
Le trajet sur l’emprise ferroviaire se termine à Fontambault. Ensuite, je roule sur de petites routes. La plaine qui borde la baie est envahie de moutons, qui pimentent le paysage. Les vues sur l’Abbaye, de plus en plus fréquentes, sont de toute beauté même si le soleil est complètement disparu.
Lors d’une pause, des grands-parents arrêtent pour faire jouer des enfants. Le vélo est clairement un bon moyen pour établir le contact, tout comme mon accent exotique.
En arrivant au camping après une journée modeste, il faut se contenter de ce qui reste, soit un minuscule triangle de gazon pour plus de 25 €. Deux cyclistes français, Roger et Isabelle, sont mes voisins immédiats et sont d’agréable conversation, Alysson et Stewart, deux cyclistes du Montana, sont installés un peu plus loin ; il y a aussi une famille hollandaise qui transporte ses petits sur des vélos adaptés. Il y a juste à côté une voiture marquée LV. Quel pays est-ce ? Je pose la question à la jeune fille de la famille. Elle me répond dans un anglais hésitant sans que je puisse reconnaître le nom du pays. Le papa vient à la rescousse et m’indique que ces deux lettres identifient la Lituanie. Nous échangeons un bout de temps en anglais.
Je passe à la douche, très appréciée. Quelques gouttes sans conséquences ne mouillent pas quoi que ce soit. En revanche, le bar fait résonner des musiques des années 80, un retour dans le passé un peu bruyant… Espérons que ça ne finira pas trop tard. La nuit tombe, je me couche vers 23 h.
Statistiques
km jour : 82,5
km total : 964
départ / arrivée : 9 : 30 > 18 : 30
temps déplacement : 5 : 27
vitesse moyenne : 15,1
vitesse maximale : 29,7
Camping : 25,80 €