Normandie : côte(s) à Caen


Honfleur

2018-07-17, mardi ; > Tilly-la-Campagne (Caen) – 120 km
Sommaire


Comme d’habitude, je me lève un peu avant mon réveil et en pleine forme. La compagnie de Christian reste toujours bien agréable. Au petit déjeuner, nous dégustons un peu de l’excellente confiture groseilles-framboises de Gwénola.

Vers 9 h, nous prenons la route de concert. À une intersection, klaxon : ce sont Oli et Saskia qui nous saluent, tout sourire. Bons souvenirs.

Premier objectif : le pont de Normandie. Christian n’est pas certain du chemin, mais me guide de son mieux dans de vastes zones industrielles. En approchant du pont, il rebrousse chemin : il a déjà parcouru pas mal de kilomètres en une heure.

J’approche de l’entrée et j’y retrouve le panneau fatidique : interdit aux vélos. Je consulte ma carte et je constate que nous n’avons pas suivi le bon chemin. Le trajet demande un détour d’une bonne dizaine de kilomètres.

Je poursuis au milieu des camions jusqu’à une intersection à droite. Cette route est interdite, sauf pour les vélos et riverains. Quel plaisir ! Le trajet reste en plaine, au milieu d’herbes et de buissons. Il est 11 h quand j’arrive enfin au pont par l’accès vélo. Le passage est gratuit pour les deux roues.

C’est une bonne montée. La bande cyclable est étroite – environ 1 m – et les véhicules passent tout près à bonne vitesse. La structure est spectaculaire, avec ses pylônes de plus de 200 m et ses haubans bien symétriques. Au sommet, je croise un couple de marcheurs. Nous nous prenons mutuellement en photo. Je me laisse redescendre, mais pas très vite…

Peu après, je suis au cœur de Honfleur. C’est vraiment très joli, mais totalement submergé de touristes. Je profite du paysage mais ne m’attarde pas. Comme il fait chaud et que le soleil tape, je mange tranquillement dans un abribus du village voisin.

Je longe la côte. Entre les villages très touristiques, il y a de solides montées et des routes vallonnées fort jolies, avec vues sur la mer, puis une bonne descente. Dans les villes, toute l’attention est tournée vers les plages, les ports et les installations touristiques, dont de gros casinos. Il y a plusieurs touristes à vélo, dont un couple habitant Kiev, en Russie, qui pédale depuis Bruxelles.

Je traverse des lieux mythiques : Trouville-sur-Mer, Deauville, Villers-sur-Mer, Houlgate et Cabourg, où se trouve le Grand Hôtel de la scène finale du film Intouchables. Un petit pèlerinage s’impose.

Le besoin d’un arrêt dans une boutique vélo me fait bifurquer vers Caen, à l’intérieur des terres. Depuis le début, mes souliers à cales m’ont blessé, je cherche à les remplacer. Je quitte la ville par une jolie piste cyclable pavée de… crottin, puisqu’elle est très fréquentée par les chevaux. De petites routes me mènent vers la banlieue de Caen et un immense Décathlon. J’y arrive 45 minutes avant la fermeture et j’achète des chaussures neuves, espérant que ça aidera.

Il reste à trouver où dormir. Je roule vers le sud et les petits villages, restant attentif, et je trouve un chemin creux parallèle à la route principale tout près de Tilly-la-Campagne. C’est ce qu’il me faut. Je monte la tente au mieux – le sol est trop dur pour y planter des piquets –, je bouffe, et dodo malgré le bruit des routes avoisinantes.

Statistiques
km jour : 119,6
km total : 773
départ / arrivée : 9 : 00 > 21 : 00
temps déplacement : 8 : 03
vitesse moyenne : 14,8
vitesse maximale : 55,7