Niafles

La voie verte Laval / Ambrières-les -Vallées

Jeudi > Niafles, 120 km
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Oui, il y avait une route un peu passante à proximité, mais la nuit a été bien paisible. Je me lève un peu moins tôt qu’hier – il faisait pas mal noir – et je suis en route à 7 h. Il fait et fera beau toute la journée, et la relative fraîcheur du matin laissera rapidement la place à la chaleur.

Je reprends la voie cyclable d’hier pour encore quelques kilomètres pour aboutir à la petite ville de Bagnoles de l’Orne – cette créativité toponymique est toujours réjouissante – où je déjeune.

Je roule pour un bout de temps sur des routes bien calmes, passant à proximité de Rennes-les-Grenouilles ( ! ) et traversant Lassay-les-Chateaux, site de tournage du film « La famille Bélier ». Bon, il y a des montées et des descentes, mais ça va bien et c’est bien joli.

Je reprends une voie cyclable sur une ancienne voie ferrée – Laval / Ambrières-les-Vallées – que je quitte temporairement à Mayenne pour mettre à jour le garde-manger. Je la reprends presque jusqu’à Laval, une belle ville sise autour de la rivière Mayenne.

Il y a un bureau de poste. J’y entre avec le vélo, à l’étonnement de la préposée, et je poste le formulaire pour faire désactiver ma ligne téléphonique, une opération qui demande une bonne demi-heure. Après la traversée de la ville, je retrouve la voie cyclable jusqu’à Cossé-le-Vivien, puis les petites routes jusqu’à Niafles. Je passe tout droit, mais Camille arrive en voiture au même moment. J’arrive à 18 h 50, enfin, après une longue journée bien chaude.

Je salue en vitesse mes amis et me dirige rapidement vers la douche, une nécessité avant de me retrouver en société. Ce soir, il y a du monde : Laurent et Véronique, bien sûr, maintenant installés ici à l’année, mais aussi Camille et Pierre avec Liam, 14 ans, Erin, 12 ans, et Lena, 10 ans, qui ont tous bien grandi en cinq ans, ainsi que des amis : Étienne, professeur chercheur en histoire, et Catherine, médecin spécialisée en dépendances, avec Cécile, 29 ans, économiste à la Banque de France, et Jean-Gabriel, 22 ans et qui étais aussi présent en 2018. Tous sont bien agréables, et j’ai la chance d’avoir de bons échanges avec tous à un moment ou un autre.

Sur le terrain, il y a deux maisons, la principale ayant été bien rénovée récemment, des jardins avec des arbres fruitiers, quelques dépendances, un abri pour les voitures – électriques – et une grande piscine.

C’est quand même la grande table sous les arbres qui nous rassemble pour un excellent repas, puis, plus tard, le salon pour la prière du soir en famille. Ensuite, nousa nous dirigeons tranquillement vers une nuit paisible.

km jour : 117,8
km total : 2844
départ / arrivée : 7 h 00 / 18 h 50
temps déplacement : 7 : 39
vitesse moyenne : 15,4 
vitesse maximale : 50

La Ferté-Macé

Simplicité, beauté

2023-08-16 Mercredi > La Ferté-Macé, 130 km
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À part quelques bruits de mes voisins, les animaux, nuit très calme. Je me lève tôt, avec le projet de faire une autre bonne journée de vélo, alors je suis sur la route vers 6 h 45. J’allume ma lumière arrière, puis qu’il fait encore un peu sombre, mais il y a peu de circulation.

Ce matin, le ciel est gris et se dégage en bonne partie en milieu d’avant-midi. Le reste de la journée, il y aura quelques bandes de nuages, et ce sera plus de 25° en après-midi.

En ce qui concerne le trajet, l’algorithme me propose surtout de petites routes départementales ou communales bien tranquilles. En gros, je roule sur des plateaux, avec de temps en temps de bonnes descentes dans des vallées, suivies bien sûr par des montées équivalentes. Comme le vent est pas mal de dos, j’avance bien.

Au midi, un très joli et précaire chemin me mène à la vallée de Camembert – eh oui, c’est d’abord un village – où je mange du Compté, puisque c’est ce que j’ai. Faut dire que le Camembert ne devrait pas très bien voyager dans des sacoches de vélo chauffées au soleil… 

En après-midi, ce sont surtout des vallons : ça monte, ça descend, ça vire, il n’y a plus de plateaux comme ce matin.

En milieu d’après-midi, je n’ai toujours croisé aucune épicerie, sauf une à 7 h ce matin. Je fais donc un détour par Argentan, une ville plus importante, afin de compléter mon garde-manger.

J’avais quand même pu profiter de fruits frais au long du parcours : même gardées par leurs redoutables épines et des bataillons d’orties, les mûres font d’excellentes et abondantes collations. 

En revenant vers mon itinéraire initial, je traverse le joli village de Goulet avec une pensée pour mes cousins et cousines qui portent ce patronyme. Sylvie, une cycliste de vitesse, me rattrape, et nous échangeons pendant quelques kilomètres.

Plus loin, l’église de Écouché-les-Vallées attire l’œil. Un homme qui vient de la visiter a encore des étoiles dans les yeux et m’aide à y entrer mon vélo afin que j’ai le temps de bien la visiter. Il avait bien raison.

Après une succession de petites routes, j’en choisis une plus grosse, plus fréquentée mais bien plus rapide. Quand je croise l’itinéraire proposé, je constate qu’il s’agit ici d’une ancienne voie ferrée reconvertie en piste cyclable : la Vélo Bocage. Je la rejoins dès que possible et c’est très bien. Avec la fine poussière de roche et une légère pente descendante, ça roule !

En sortant de La Ferté-Macé, il y a un joli terrain gazonné et facile d’accès derrière un bâtiment industriel : ce sera mon camping, mais seulement après avoir mangé sur un banc de la piste et écrit. Je monte ma tente à la brunante, et je partirai tôt, bien sûr. Il est possible que j’arrive dès demain chez mes amis, mais à vélo rien n’est jamais sûr. Une bonne nuit devrait bien préparer une bonne journée.

km jour : 128,8
km total : 2726
départ / arrivée : 6 h 45 / 19 : 35
temps déplacement : 8 : 25
vitesse moyenne : 15,3 
vitesse maximale : 47

Thibertville

Le pont de Brotonne

Mardi > Thibertville, 85 km
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C’est tellement calme ici ! Ce matin, je ramasse tout, je prépare mon vélo et je déjeune tranquillement avec Henri. En milieu d’avant-midi, nous partons vers l’abbaye de Valmont pour la messe, car c’est la fête de l’Assomption.

Partiellement détruite, l’abbaye a été restaurée, mais en gardant les stigmates des bombardement de 1944. Ce matin, l’église est pleine, il y même des gens debout à l’arrière. Il y a deux jeunes musiciens, à l’orgue et à la flûte, et une chanteuse, ils sont bon, c‘est donc agréable, surtout que l’assemblée est très impliquée aussi. Heureusement, car la célébration dure près de deux heures…

De retour au manoir, il est grand temps de prendre la route, car j’aurai un bon 300 kilomètres à parcourir dans les prochains jours. Mais auparavant, il faut se dire au-revoir, ce qui est toujours un moment plus difficile.

Le ciel est gris en début de trajet, mais ça roule vraiment bien. La route tranquille, légèrement vallonnée, traverse une série de petits villages fort jolis. Toutefois, l’algorithme est facétieux aujourd’hui : il me conduit en plein champ, avec un simple trace envahie par un foin assez haut pour me faire tomber si une sacoche s’y accroche. Je reviens sur mes pas pour prendre une route plus normale qui descend rapidement vers la Seine. Très bien.

Je rejoins le pont de Brotonne par une bonne montée un peu chaude, puisque le soleil a repris du service. Comme de gros navires doivent passer dessous, le pont est haut et offre donc de jolis points de vue. En plus, une voie est réservée aux vélos et aux tracteurs et j’y suis seul, c’est donc vraiment confortable.

De l’autre côté, je me retrouve assez rapidement en forêt pour un bon bout de temps. Contre l’avis de l’algorithme, je reste sur des routes asphaltées, l’une très tranquille, l’autre un peu moins.

En entrant dans l’Eure, l’algorithme m’envoie sur de petites routes bien bucoliques, très agréables. Une section descend dans une jolie vallée, avec des murs d’arbres des deux côtés. Évidemment, ça se paie : il faut ensuite remonter sur le plateau…

De petites routes en petites routes, je rejoins une départementale un peu plus importante alors qu’il est temps de chercher le camping pour ce soir. Je m’installe dans un petit boisé dans lequel il y a de la coupe d’arbres en cours. Ce n’est pas très joli, mais c’est tout ce qu’il me faut pour passer une bonne nuit. Il ne me reste qu’à manger, monter la tente, écrire et dormir. Facile.

km jour : 84,9
km total : 2597
départ / arrivée : 13 h 30 / 19 h 45
temps déplacement : 5 : 07
vitesse moyenne : 16,6 
vitesse maximale : 50

Beuzeville-la-Guérard 2

Yport : randonnée sur le Chemin des Douaniers

Lundi – Beuzeville-la-Guérard 2 (Normandie), 7 km
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Ce matin, Henri et moi sommes les premiers debout, mais pas parce que c’était tôt : c’est que les autres ont dormi encore plus tard, sauf Sébastien qui est déjà au travail.

Après le petit déjeuner en agréable compagnie, Henri et moi partons à vélo pour aller acheter du pain à un village voisin. Nous profitons de quelques détours pour explorer les environs. L’exploration est un succès, mais il n’y a plus de bon pain, alors nous revenons avec de petits pains grillés et séchés. C’est – un peu – mieux que rien.

En après-midi, toujours à deux, nous partons pour visiter Yport et Étretat, en commençant par la première. Nous stationnons un peu à l’extérieur, car ces petites villes côtières sont envahies de voitures. Bon plan.

La marée est basse, alors nous en profitons pour marcher sur les platiers. Soluble dans l’eau de mer, le calcaire est sculpté comme une fine dentelle de pierre. De toute beauté ! Vers le large, des vagues qui brisent ; à la côte, les célèbres falaises de Normandie, majestueuses. En revenant au village, nous constatons qu’il se prépare pour une soirée festive avec chansonnier et feux d’artifice. Le temps est court : nous n’y serons pas.

Nous prenons ensuite le Chemin des douaniers, un sentier bien connu qui suit la côte sur des centaines de kilomètres. Nous n’en ferons pas tant, mais après une solide grimpette nous longeons le sommet des falaises et profitons de vues hors du commun. Belle balade !

Le temps a passé si vite que nous devons abandonner l’étape « Étretat ». Nous passons plutôt par Fécamp dans le vain espoir de trouver du bon pain. Ici aussi, tout est parti. Nous rentrons au manoir pour le repas et la soirée, calme et bien agréable entre amis. Demain, déjà, ce sera le temps de repartir… pour revenir, dès que possible.

km jour : 7,5
km total : 2512
départ / arrivée : n/a
temps déplacement : 0 : 27
vitesse moyenne : 16,7 
vitesse maximale : 38

Beuzeville-la-Guérard

La plage des Petites Dalles

Dimanche >> Beuzeville-la-Guérard (Normandie), 12 km
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Comme souvent, je me lève avant que mon réveil sonne. Je suis donc fin prêt peu après 7 h. Ségolène et Tom m’accompagnent à l’entrée de l’immeuble avec mes bagages, puis c’est déjà le temps de se dire au-revoir, sans savoir ni où ni quand ce sera, mais en ayant la certitude que ce sera.

Tôt en ce dimanche matin, la température est confortable et la ville paisible. Je suis à la gare en environ une demi-heure et je débute la mise en sac de mon matériel en attendant l’annonce du train.

Lui et moi sommes ponctuels, mais comme il arrête brièvement en gare, je dois mettre mon vélo dans son sac après être entré dans le train. Tout se passe bien, mais que c’est compliqué ! Mon matériel est adapté à la route, pas au train…

Je suis assis avec une jeune femme qui dort pendant l’essentiel du trajet, et comme d’habitude dans le TGV chacun reste dans sa bulle. 

Comme prévu, le train arrive à la Gare de Lyon à 11 h. Le temps de décharger tout le matériel et de remettre le vélo en état de rouler, il est 11 h 30, il faut encore sortir de la gare et prendre la route. Heureusement, j’avais prévu assez de temps pour ne pas risquer de manquer la correspondance.

C’est donc sans souci ni difficulté que je longe la Seine, côtoyant les estivants de Paris-plage qui se prélassent sur des chaises longues et une température confortable, un peu plus de 20°. Après 45 minutes, le 2500e kilomètre, un tunnel, un salut à l’Obélisque et coup d’œil au Louvre, j’arrive à la Gare Saint-Lazare, là même où je retrouvais Étienne et Bénédicte au début du voyage. J’ai le temps de manger avant que le train soit annoncé.

Nous sommes très nombreux : jusqu’à Rouen, le train est complet. Y entrer est assez rocambolesque : il n’y a pas de place pour les vélos ! Il faut donc le mettre en sac à nouveau, une corvée dont je me serais bien passé. De plus, une famille de quatre, avec vélos et sacoches, doit aussi placer tout ça… Heureusement, les passagers sont coopératifs. 

Il ne reste donc plus qu’à arriver tranquillement à Yvetôt. Le trajet retrouve une fonction inespérée : le réseau est suffisant pour mettre en ligne la journée d’hier, quand même spectaculaire.

À Rouen, la gare suivante, beaucoup de passagers descendent, dont la famille cycliste – Guillaume et Amélie sont avec leur grand Thibaut et leur petit Clément. Cette année, ils font un petit voyage de trois semaines, mais l’an dernier ils avaient pédalé de Bucarest jusqu’en Allemagne. À l’arrivée, je donne un coup de main pour le déchargement, qui doit être très rapide. Succès.

Il reste peu de temps avant l’arrivée à Yvetôt, mais c’est assez pour que je puisse remonter mon vélo et ainsi transporter facilement mes bagages. Henri est sur le quai de la gare. Belles retrouvailles après toutes ces années.

Nous entrons facilement mon vélo et mon matériel dans sa voiture et parcourons les 15 kilomètres qui nous mènent au manoir. Ce bâtiment ancien est toujours aussi beau, je le retrouve avec plaisir – voyez les photos de 2018 -, mais ce sont ceux qui l’habitent qui en font l’âme. En plus de Henri, il y a Gwénola, deux de leurs enfants – Sébastien, 28 ans, et Louis, 19 ans, qui sont à la mer pour le moment – et Michel, le patriarche. Les années se sont accumulées, il aura bientôt 95 ans, il est de moins en moins autonome et se mêle peu aux conversations. Il habite toujours seul ce grand manoir, mais a besoin d’aide au quotidien et pour l’ensemble de sa vie. Heureusement, il est bien entouré et reste très gentil avec tous. Ce sont quand même des responsabilités importantes pour mes amis, qui s’en acquittent avec cœur.

Autre défi qu’ils ont du affronter en famille l’an dernier : la maladie, puis le décès de leur fils Jérôme, 22 ans. Ils l’ont entouré de leur mieux, puis sont restés unis dans le deuil. Il est enterré au cimetière du village avec sa grand mère. C’est quand même une expérience que personne ne devrait avoir à vivre.

Nous préparons un pique-nique et prenons la route tous les quatre pour Les Petites Dalles, là ou la famille a ses habitudes et une cabine de plage permanente. Nous y retrouvons les garçons, la plage de galet et les vagues pour une baignade en eau fraîche et bien confortable, plus nous y passons un bout de soirée pour ne rentrer qu’à la brunante.

Nous jasons quand même un bon bout de temps. C’est bienvenu après toutes ces années. 

km jour : 11,7
km total : 2505
départ / arrivée : n/a
temps déplacement : 1 : 07
vitesse moyenne : 10,5 
vitesse maximale : 32
Trains : 95 €

Lyon 3

Stalagmite Le Moine, Grottes de La Balme

Samedi – Lyon 3 (Grottes de La Balme, Crémieu)
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Encore une nuit bien chaude : dehors, il fait plus de 20° dehors, et encore 27° à l’intérieur. Tous se lèvent plutôt tard : Ségolène et moi sommes les premiers debout, vers 9 h. Nous déjeunons sur le balcon, plus frais, puis la famille se prépare pour la balade du jour. Partis vers 11 h à bord de leur grosse camionnette, nous restons cinq après avoir déposé Léa chez elle : Ségolène, Tom, Raphaël, Soetkin et moi. Direction : les Grottes de La Balme, aux frontières de l’Isère, à une bonne cinquantaine de kilomètres de Lyon. Pour moi, c’est une forme de retour en arrière : mercredi, j’étais passé à cinq kilomètres plus au nord.

Nous ne connaissions pas l’endroit, mais l’idée de se promener dans une caverne en ces jours de canicule nous semblait intéressante. Arrivés au tout petit village, nous piqueniquons dans un champ avant de nous présenter au guichet. Nous aurions pu faire la visite libre, nous choisissons la visite guidée qui débute à 14 h. Excellent choix. 

Damien, notre jeune guide, connaît bien son sujet et est très sympathique, un peu pince-sans-rire. Fréquentées depuis que des humains viennent dans la région, ces grottes travaillées par la géologie et l’eau sont variées, impressionnantes et passionnantes. Déjà, l’entrée, avec ses chapelles anciennes, a des dimensions de cathédrale.

Par la suite, nous en explorons plusieurs des nombreux attraits du lieu : des salles, des corridors, des labyrinthes étroits, des escaliers, des lacs et cours d’eau, des bassins, des concrétions calcaires en abondance, des histoires humaines et animales…

Comme l’ensemble est vaste et haut, nous sommes presque toujours dans des escaliers, parcourant une distance d’environ un kilomètre.

Un autre point intéressant : la lumière est de qualité, ce qui me permet de réussir de bonnes photos. En prime, la température y est vraiment confortable. Nous en ressortons éblouis par la beauté des lieux et fascinés par leur histoire. Quelle belle activité !

Nous nous dirigeons ensuite vers Crémieu, joli village médiéval, pour l’admirer mais aussi pour une collation rafraîchissante, soit de la glace – nommée crème glacée outre Atlantique – et appréciée.

Nous choisissons de grimper sur la colline voisine, où l’on retrouve les vestiges de la forteresse de Saint-Hippolyte, prieuré Bénédictin datant du 12° siècle. Il ne reste que des fortifications, la base des murs et la vue sur la région. C’est bien beau… et bien chaud.

Nous rentrons tranquillement à Lyon pour un repas en famille. En soirée, Ségolène nous présente, à Soetkin et moi, un film intitulé Le chêne dans lequel nous suivons pendant une année les aventures d’un grand arbre et des animaux qui vivent autour. C’est axé sur la nature, sans aucun humain à l’écran, un peu dans la veine du film Microcosmos. Plus tard en soirée, nous terminons l’écoute de la vidéo d’un spectacle de Jean-Jacques Goldman, immense artiste de la chanson française.

Il fait encore très chaud dehors et dedans, mais il est grand temps de se coucher : demain sera une journée de départ et de train et commencera tôt.

Lyon 2

Avec toute la famille : Ségolène, Arnaud, Tom, Yann, Raphaël et Soetkin

Vendredi – Lyon 2
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La nuit a été chaude, et le pire est à venir puisque la canicule s’installe sur la région. Lyon est aujourd’hui le point chaud de la France, avec une prévision – réalisée – de 34° qui rythmera la journée.

Laurence part vers 8 h 45 puisqu’elle prendra quelques passagers vers Nantes. Tous travaillent de la maison aujourd’hui, donc nous nous voyons au repas. Au matin, j’accompagne Ségolène à l’épicerie, bien sûr à pieds, puis nous nous calfeutrons pour limiter l’impact de la chaleur qui monte.

Comme nous sommes bien sages à la maison, j’ai enfin le temps de mettre le blogue à jour, qui avait plus d’une semaine de retard. Comme Ségolène a aussi du travail, pas de problème. Nous partageons à l’occasion les bons coups de nos élèves et nos travaux.

En après-midi, Léa, une amie de Soetkin, se joint à la famille pour le reste de la journée. Tout le monde est bien sage, un des garçons passe à l’occasion pour prendre une petite pause. On dirait que la canicule rend plus casanier que l’hiver… 

En fin d’après-midi, nous préparons un pique-nique afin de sortir un peu vers un parc, espérant un peu de fraîcheur. Nous trouvons seulement un peu d’ombre et une végétation desséchée, alors que le parc est pratiquement désert.

Nous rentrons tranquillement pour une soirée cinéma devant la suite du film d’hier. Au moment de se coucher, il fait 28° à l’intérieur et 27° à l’extérieur. Ça fait beaucoup de degrés. Demain, nous chercherons sûrement un peu de fraîcheur, mais où ?

Lyon

L’île Barbe

Jeudi > Lyon, 25 km
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Le début de la nuit a été plutôt chaud, puis l’air frais est arrivé pour rendre le sommeil plus confortable. Après le petit déjeuner et les préparatifs, je prends déjà la route en laissant mes amis à leur travail.

L’itinéraire est simple : je roule sur les rives de la Saône jusqu’à Lyon, puis un tunnel pour vélos parallèle au tunnel routier permet de traverser facilement sous la colline de la Croix-Rousse vers le Rhône, que je longe aussi. Tout ça est facile et joli. Encore quelques minutes en ville, et je suis à la porte de l’immeuble où habitent Ségolène et sa famille. 

Quelle joie de se revoir ! Je croise Arnaud, l’aîné de 22 ans, qui part peu après pour le reste de la journée, mais Yann, 20 ans, Raphaël, 17 ans, et Soetkin, presque 12 ans, sont là – Tom ne reviendra que le soir, après le travail. Comme ils ont pas mal bourlingué, ça passe allègrement du français à l’anglais, selon les préférences de chacun.

La famille est nombreuse et, heureusement, l’appartement qu’ils possèdent est grand et bien rénové. C’est confortable et fonctionnel, mais vraiment différent de la villa du sud de l’Espagne qu’ils habitaient lors de notre dernière rencontre en 2016. Après vérification, tous préfèrent cette vie plus urbaine et ce quartier multiculturel du sud de Lyon.

En après-midi, alors que la chaleur s’installe, Ségolène et moi partons à pieds vers l’école où elle enseigne avec passion et compétence. Étrange de visiter une école sans enfants, sans personne. Nous profitons évidemment de ce temps dans les rues pour échanger comme les vieux amis que nous sommes.

Au retour, nous retrouvons Laurence, la maman de Ségolène, qui repartira demain pour la Bretagne après un bon séjour auprès de la famille. Elle est toujours aussi agréable et en forme.

En fin d’après-midi, nous sortons la guitare pour quelques chants, et après le repas c’est le cinéma qui est l’honneur, nous transportant dans l’univers du Seigneur des Anneaux. Ce sera à compléter, car vers 23 h tous se préparent pour une nuit qui s’annonce chaude, prélude de la canicule qui s’installera pour les prochains jours.

km jour : 23,8
km total : 2493
départ / arrivée : 9 h 45 / 12 h 00
temps déplacement : 1 : 32
vitesse moyenne : 14,6 
vitesse maximale : 27

Albigny s/ Saône

En haut de Contrevoz

Mercredi > Albigny s/ Saône (Lyon), 110 km
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Le site de camping a été parfait : calme, discret, paysage enchanteur. Ce matin, je me lève tôt sous une tente mouillée de rosée, et je suis en route dès 6 h 45. Au début, le soleil n’est pas encore levé dans la vallée et la route descend doucement, mais je prends beaucoup de photos car c’est de toute beauté. 

Après quelques montées et kilomètres, je rejoins la vallée du Rhône, et précisément la Via Rhôna, un itinéraire cyclable qui relie les sources du fleuve, en Suisse, à la Méditerranée. Ce n’est pas toujours le plus rapide – un panneau indique que je suis à 150 kilomètres de Lyon par ce chemin -, mais c’est bien beau ici. 

Déjà, je quitte le fleuve à Belley pour monter vers l’intérieur. C’est maintenant de jolis vallons qui réchauffent bien. À partir de Contrevoz, la donne change : c’est une bonne montée de col, à vitesse de piéton. En chemin, lors d’une pause, un cycliste léger arrête pour échanger quelques mots. Le signal de départ pour Christian est bien évident : une jeune et jolie cycliste monte aussi… 

De mon côté, aucune chance de les rattraper avec ma vitesse d’escargot, et il faut monter longtemps sur cette route qui culmine à plus de 800 m. Heureusement, c’est vraiment très beau et il y a bien plus de cyclistes que de voitures.

À partir de Ordonaz, toujours sur de très petites routes pratiquement sans voitures, c’est doucement vallonné jusqu’à Arandas, puis c’est la grande descente jusqu’à Serrières, pas vraiment rapide à cause de la qualité de la route, mais toujours très belle. 

Après quelques kilomètres dans la vallée, c’est une plaine vallonnée. Fini les montagnes… mais il reste quelques bonnes côtes. En après-midi, j’avance assez rapidement, souvent sur de petites routes, parfois sur de plus importantes.

Il fait toujours très beau et de plus en plus chaud sous le soleil. Je passe près des étangs, mais ceux-ci sont pratiquement à sec. Une grande descente, une petite montée bien abrupte et j’arrive chez mes amis.

Thierry n’est pas encore de retour, Annick est sous la douche, alors ce sont Romain, 22 ans, et Clément, 15 ans, qui m’accueillent très chaleureusement – Léo et Tom sont absents ce soir.

Bientôt, nous sommes rassemblés autour d’un excellent repas et de nombreux souvenirs, puisque nous nous connaissons de longue date. Nous sortons même la guitare pour quelques chants d’un peu partout.

Nous en profitons bien, mais pas très tard puisque Thierry participera à un ultra marathon en Ardèche cette fin de semaine : 162 kilomètres de course à pieds en moins de 24 heures, accompagné par Annick à vélo. Quand même impressionnant ! Le vélo n’est pas si difficile, après tout.

km jour : 110,3
km total : 2469
départ / arrivée : 6 h 45 / 17 h 20
temps déplacement : 7 : 30
vitesse moyenne : 14,7 
vitesse maximale : 42

Cressin-Rochefort

Le Mont du Chat, près de Saint-Jean-de-Chevelu

Mardi > Cressin-Rochefort, 65 km
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Encore une bonne nuit. C’est presque devenu une routine. Je me lève vers 8 h pour rejoindre mes amis et leurs clients – ils hébergent à l’occasion des gens de passage – pour le petit déjeuner. Bientôt, il ne reste que Fabien et moi, avec comme projet de compléter la porte du poulailler alors que la météo est parfaite.

Il reste plusieurs ajustements et finitions à compléter, mais tout se fait efficacement et joyeusement. Au retour de Sylvie, vers 12 h 30, la porte est en place, belle, solide, et fonctionnant à merveille. Beau travail d’équipe.

Nous profitons de ces derniers instants ensemble lors du repas, et peu avant 14 h je dois reprendre la route. Au revoir, amis !

Les douze premiers kilomètres se font en pente douce et pratiquement continue jusqu’à Pontcharra, me donnant une moyenne inhabituelle de 24,6 km/h. Ça reviendra à la normale plus tard. En ville, je dois faire quelques achats de nourriture. Pour la première fois du voyage, une épicerie refuse de laisser entrer mon vélo à l’intérieur, en sécurité. Je vais ailleurs.

En sortant de la ville, je rattrape un cycliste en balade quotidienne. Comme nos rythmes sont similaires, sauf en montée, nous roulons de concert pour plusieurs kilomètres. Bernard habite Paris, mais achève un séjour de trois semaines chez son fils. Très agréable conversation.

Je me dirige vers Chambéry par une route importante, avec une circulation assez dense, mais pas assez pour me faire négliger les superbes paysages de montagne qui m’entourent. L’entrée en ville est quand même un peu délicate avec toutes ces voitures, mais je la quitte sur une belle voie cyclable – très fréquentée – qui me mène au Bourget-du-Lac, près du lac du même nom.

Fin de la voie cyclable : il me faut prendre une route étroite et à haute circulation qui me mène droit au tunnel du Chat. Les superbes paysages ne m’empêchent pas de me poser quelques questions sur un long tunnel à travers la montagne. Et je connais le col du Chat : ce n’est pas pour un vélo chargé comme le mien.

Un cycliste de la région me dit ce qu’il en est : le tunnel pour les voitures est évidemment interdit aux vélos, mais il y a un deuxième tunnel, parallèle, qui nous est réservé. Un kilomètre et demi, pour être précis, rectiligne et bien éclairé, mais plutôt froid. Cette fois-ci, l’algorithme a vu juste. Bravo !

En quelques minutes, je change de vallée et de région, mais ça reste de toute beauté. La route est sans relief significatif mais assez haute, offrant des points de vue magnifiques sur la vallée, les sommets acérés, les villages et les vignes. Les pauses photo se multiplient. 

J’avais espéré m’installer autour de 20 h, c’est précisément à cette heure que je trouve un champ fraîchement fauché et séparé de la route par une haie. Parfait. Après une razzia dans les mûres, je cuisine, monte la tente et profite d’un ciel orangé avant de disparaître pour écrire puis dormir. Il semble que la fraîcheur sera au rendez-vous, ainsi que le calme. 

km jour : 66,0
km total : 2359
départ / arrivée : 13 h 55 / 20 h 00
temps déplacement : 3 : 58
vitesse moyenne : 16,6 
vitesse maximale : 49