Saint-Octave-de-l’Avenir et Longueuil

Petit matin à la Mésange

Samedi > Saint-Octave-de-l’Avenir – 19,1 km > Longueuil
Sommaire et album photo

La nuit a été un peu agitée. Comme la température extérieure était sous les -20°, il nous fallait alimenter régulièrement le poêle, mais pas trop. Mais le message ne s’était pas rendu à tous : après une recharge trop généreuse, nous avons dû ouvrir toutes les portes pour ne pas cuire.

Au matin, le ciel est toujours parfaitement dégagé. Nous nous préparons rapidement car nous espérons revenir le plus près possible de nos foyers respectifs.

La neige et la météo sont excellentes, nous parcourons sans difficulté les nombreux kilomètres de ski au programme pour arriver à l’auberge en début d’après-midi.

Quelques douches plus tard, nous prenons place à bord de la voiture bien chargée de bagages et d’électrons pour entamer la route, longeant le magnifique fleuve Saint-Laurent. Les conditions sont belles, nous enfilons les kilomètres et les recharges. Il y a eu une bonne bordée de neige à Montréal, mais ce n’est qu’à partir du Madrid que les premières traces de flocons se manifestent. Il ne neige plus, mais de bons bancs de brouillard nous obligent à la prudence à la fin du trajet.

Il est 3 h quand nous arrivons chez Jean-Pierre. Pour aujourd’hui, c’est assez, mais il faut démêler tout le matériel, ce qui nous occupe, Jean-Pierre et moi, pour une dernière heure. Nous nous couchons enfin, fourbus. C’était une grosse journée.

2023-03-05
Dimanche > maison

Nous nous levons vers 8 h. La nuit aura été courte mais bienfaisante. Nous déjeunons ensemble, très heureux de notre semaine.

Céline et moi prenons la route, laissant Jean-Pierre se reposer. Je suis rapidement chez moi, mais il me faut pelleter pour permettre à Céline de sortir de l’entrée et de rentrer enfin chez elle. J’en ai pour deux heures à dégager toute la neige tombée ces derniers jours.

Merci, amis. C’est la fin de cette aventure… en rêvant déjà à la prochaine.

Mésange et Pic de l’Aube

Le Pic du Brûlé vu du Pic de l’Aube

Vendredi > Mésange – 12,5 km
Sommaire et album photo

La neige légère s’est poursuivie toute la nuit et tombe toujours ce matin. Tout est blanc, partout. Après l’essentielle photo de famille, nous prenons la piste.

La neige légère s’est poursuivie toute la nuit et tombe toujours ce matin. Tout est blanc, partout. Après l’essentielle photo de famille, nous prenons la piste.

La traversée du lac Thibault est assez exigeante car le vent et la poudrerie sont au rendez-vous. La pause au Huard, pour récupérer nos repas, est vraiment bienfaisante. Nous voyons aussi passer quelques autres skieurs bien sympathiques.

La neige cesse et le soleil émerge tranquillement alors que nous amorçons le trajet vers la Mésange. C’est une longue montée, mais plus nous avançons plus c’est éblouissant de lumière et de beauté.

Nous déposons nos sacs et repartons rapidement vers le Pic de l’Aube. Pour une bonne part du court trajet, nous grimpons entre les arbres momifiés et dans une poudreuse fabuleuse. Le ciel est d’un bleu sans partage.

La fin du trajet se fait sur une crête ouverte, révélant un paysage unique et bien glacial sous le vent. Nous en profitons bien puis rentrons en affrontant la poudrerie intense sur la crête. Le soleil couchant ajoute encore à la magie des lieux.

Ce soir, nous sommes seuls tous les trois pour notre dernière soirée. Tout est parfait.

Un bonsoir de Jupiter et Vénus

Logan et Carouge

Mont Logan : plus haut que les nuages

Jeudi > Carouge – 10,7 km
Sommaire et album photo

Au lever du soleil, vers 6 h, le mont Logan est tout illuminé de rose sous un ciel sans nuage. Aucune hésitation : dès que nous sommes prêts, Céline, Jean-Pierre et moi partons pour la montagne.

Les conditions sont fabuleuses. La neige récente offre une glisse parfaite, et le paysage est extraordinaire avec ses arbres momifiés sous le soleil éclatant. En plus, les terres plus basses sont sous le brouillard, les montagnes étant comme des îles émergeant d’une mer blanche et duveteuse.

De retour au refuge avec les yeux comblés, nous nous préparons pour une belle journée de ski… sous la neige, puisque le ciel s’est bouché rapidement. Nos amis partent donc vers le Logan sans pouvoir bénéficier de la vue.

Nous nous retrouvons tous en même temps au début du sentier des Lacs, que nous avions choisi pour revenir vers la Croisée. Dans la fabuleuse poudreuse, nous descendons vers le Deuxième Lac des Îles. Magique. Ensuite, c’est sans histoire que nous atteignons le Carouge.

Frédéric et Josée sont déjà partis sur les sentiers d’été à partir du Carouge. Ils avaient pensé les prendre pour se rendre au refuge à partir de la Croisée, mais ils sont très heureux de ne pas l’avoir fait : il n’y a aucune trace, aucune balise et de la neige profonde en abondance. Dans cette dernière sortie de la journée, ils n’ont pas beaucoup avancé mais se sont bien amusés.

La soirée est à nouveau parfaite. Nous profitons de chaque instant de cette belle rencontre… et de l’anniversaire de Josée.

Autour de la Chouette

Maya et Josée dans le paradis blanc

Mercredi – Chouette
Sommaire et album photo

Après une bonne nuit, malgré quelques rumeurs de ronflements, nous nous levons sous une neige légère qui a ajouté quelques centimètres de blancheur à un paysage déjà bien pourvu à ce point de vue. C’est magnifique !

Ce refuge offre aussi un service rare : une connexion au réseau cellulaire. Il y a donc pas mal d’appareils collés à la fenêtre…

Même si le paysage est bouché par la neige, certains vont jouer au mont Logan, mais plusieurs décident de ne pas aller très loin. En avant-midi, nous nous baladons tout simplement sur la colline autour du refuge.

Ça a beau être tout proche, c’est très dépaysant et carrément époustouflant : les arbres, plutôt clairsemés, sont totalement enveloppés de blanc et deviennent des sculptures fascinantes, surtout que le soleil perce à travers la neige.

En après-midi, plusieurs risquent le mont Logan malgré la neige qui se poursuit et les éclaircies qui se raréfient. C’est le bonheur !

En soirée, notre équipe bien unie partage une belle soirée très chaleureuse. En discutant, Josée et moi constatons que nous avons une connaissance commune : son oncle Gaétan, très proche d’elle et de sa mère, est pour moi un ancien collègue apprécié et maintenant retraité. Le monde est bien petit.

Comme toujours, nous nous couchons avant 22 h, Stéphane et moi étant les derniers à disparaître dans nos douillets sacs de couchage.

Chouette

Arrivée au petit col

Mardi > Chouette – 12,8 km
Sommaire et album photo

Nuit confortable pour nous, mais froide dehors : si mon thermomètre de voyage est à sa limite inférieure, celui du refuge indique -28°. On va s’habiller…

À 8 h 45, nous sommes sur nos skis, alors que le temps est à nouveau radieux. Notre journée commence par la traversée du lac Thibault, bien calme aujourd’hui, puis nous suivons des chemins forestiers assez larges et faciles jusqu’à l’intersection vers le Carouge, tout en saluant au passage Yohann, l’employé qui s’occupe du transport des bagages et que je retrouve avec plaisir.

Nous sommes sur un sentier étroit qui serpente en forêt, monte, traverse de petits lacs, monte encore et encore. Les peaux d’ascension sont appréciées. Plus nous montons, plus les arbres sont chargés d’une neige épaisse et abondante. C’est magnifique !

Après le col et une petite descente un peu abrupte, nous progressons dans une vallée jusqu’à La Croisée. Bonne surprise : la vieille roulotte décrépite qui s’y détériorait depuis des décennies n’est plus là, remplacée par un petit relais confortable et facile à chauffer. Les quatre randonneurs croisés quelques minutes plus tôt avaient allumé le feu, nous en profitons. C’est le temps d’une bonne pause bouffe, alors que nos amis d’hier soir y passent en même temps que nous.

C’est reparti pour la longue montée vers la Chouette. Ça grimpe solide. Chaque fois que l’on s’imagine être arrivé à une section plus facile, on découvre une nouvelle côte. Les bons côtés : le fabuleux paysage qui s’ouvre vers l’arrière, et l’inimaginable blancheur qui nous entoure. Que c’est beau !

J’arrive au refuge vers 15 h 30, alors que le ciel se bouche tranquillement à l’ouest. Nous tentons une petite balade vers le mont Logan, mais c’est glacial et il se fait tard, alors nous rentrons sagement au refuge pour une très agréable soirée à huit.

La neige commence doucement. Bien sûr, nous nous couchons relativement tôt, c’est comme ça en montagne, mais demain rien ne pressera.

En route vers le Huard

La grande montée achève

2023-02-25
Samedi > Montmagny
Sommaire et album photo

Après les toujours longs préparatifs, nous prenons enfin la route. Céline passe chez moi, puis nous prenons Jean-Pierre chez lui. Côté bagages, la voiture de Céline est très remplie ; côté batterie, nous devons évidemment arrêter quelques fois en route pour recharger, mais ça se fait très bien puisqu’il fait assez froid pour empêcher la batterie de chauffer.

En arrivant à l’hôtel, c’est très simple de s’installer car une porte patio donne sur le stationnement. En revanche, la borne de recharge est à quelques minutes de marche, et non sur place. Pas grave. Nous sommes bien contents de nous installer pour une bonne nuit.

2023-02-26
Dimanche > Saint-Octave-de-l’Avenir
Sommaire et album photo

Ce matin, après le petit déjeuner à l’hôtel, la journée commence par une messe à la grande église de la ville. Ensuite, nous remettons tout le bagage à bord de la voiture et reprenons la route, sans histoire puisque les conditions sont excellentes. Il fait nuit depuis peu lorsque nous arrivons à destination.

La soirée se passe essentiellement dans notre chambre, à mettre la dernière main aux préparatifs. Jean-Pierre est un peu inquiet : il avait décidé de faire transporter son gros sac, mais ne savait pas qu’il devait réserver. À voir demain.

2023-02-27
Lundi > Huard – 13,1 km
Sommaire et album photo

Nuit excellente, suivie d’une douche pour chacun puisque la prochaine devra attendre notre retour. Céline avait pensé apporter du yogourt pour ses déjeuners, mais à cause du poids et de fuites elle décide sagement de le laisser dans la voiture.

Jean-Pierre, lui, va vérifier avec le service de livraison de bagages s’il peut y ajouter le sien, et à sa grande joie c’est accepté. Son sac est donc réorganisé à toute vitesse afin de soulager tout le monde.

Autre défi : l’auberge n’a pas de borne de recharge ni de prise disponible. Après moult palabres, nous pouvons débrancher le chasse-neige qui, selon la rumeur, ne démarrerait jamais sans son chauffe-moteur. Comme rien de significatif n’est en vue côté météo, ça devrait aller. Il est donc près de 10 h 30 quand nous prenons la piste.

Au départ, c’est un itinéraire très fréquenté par les motoneiges, clairement reines des lieux. Heureusement, celles-ci sont déjà en arrière-pays et nous pouvons éviter leurs effluves nauséabondes.

Il fait un temps magnifique, nous profitons donc des paysages pendant la longue descente qui nous amène à l’entrée officielle du Parc. Comme il n’a pas neigé récemment, la piste est un peu glacée, alors nous avançons bien prudemment.

Après le dîner, nous amorçons les montées, puis attaquons la grande côte qui aboutit près du lac Thibault. Ensuite, c’est un jeu d’enfant de rejoindre le refuge, où nous arrivons peu après 15 h 30.

Ce soir, nous serons dix. Si Charles et Malie repartent demain vers d’autres cieux, un groupe de cinq sera avec nous pour les prochains jours. Comme ils sont très sympathiques, c’est une excellente nouvelle. Il y a Josée, enseignante, qui fêtera ses 60 ans ce jeudi, et sa fille Maya, mi-vingtaine, qui s’implique dans un projet communautaire en Gaspésie ; il y a Stéphane, même âge que Josée, journaliste pigiste, cycliste, coureur, etc. ; il y a aussi Frédéric et Josée, un peu plus jeunes, amis d’enfance, lui col bleu à Longueuil, elle thérapeute en milieu hospitalier.

Au souper, nos nouveaux amis ont un problème : personne n’a de tire-bouchon pour la bouteille de vin. Je fais le tour du refuge et trouve une vieille vis à patio un peu croche ; avec des pinces, tout est réglé sans difficulté. Je les laisse partager dans la joie cette boisson sans intérêt pour moi.

Dans le ciel sans nuage, un croissant de lune et deux planètes : Jupiter et Vénus sont au rendez-vous pour ajouter un peu de magie à un lieu qui n’en manque pas. Nous ne nous couchons pas très tard, car une longue journée nous attend demain.