Petawawa

Bon moment sur la route 17

Mardi > Petawawa – 145 km
Sommaire et photos

Ce matin, je me lève tôt car je sais que la grosse chaleur sera à nouveau de la partie. Quittant le camping un peu avant 7 h 30, je constate avec joie que l’épicerie est déjà ouverte. C’est donc bien chargé de bouffe et d’eau que j’amorce la première longue montée d’une journée qui n’en manque pas.

Le ciel est parfaitement dégagé et le soleil chauffe déjà. Le vent est de dos et les mouches sont heureusement rares, ce qui facilite les choses. La route 17, que je prévois suivre jusqu’au retour au Québec, est large et facile, mais sans accotements dignes de ce nom.

Heureusement, la circulation est faible ce matin, ce qui laisse suffisamment de place pour tout le monde. Une particularité : il y a des bandes rugueuses au centre de la route, et parfois sur l’accotement, ce qui rend les véhicules très bruyants quand ils s’écartent pour me dépasser et me rend plus complexe de leur laisser de la place.

C’est quand même monotone, car il y a peu à voir à part les montées, les descentes et des arbres. Une belle descente très rapide – 67 km/h – permet d’entrevoir l’Outaouais, superbe, à Deux-Rivières. Une jeune femme me fait un premier plein d’eau, j’ai décidé de ne pas laisser mes réserves trop baisser.

C’est reparti dans les hauteurs. Je dîne près du terrain de sport de Stonecliffe, bien assis, bien à l’ombre. Même là, mon thermomètre refuse de descendre plus bas que 32°, c’est vraiment chaud. Avec des températures de 40° à 47°, l’Europe doit souffrir. Je peux faire un autre plein d’eau à l’édifice municipal avant de repartir.

Plus la journée avance, plus c’est chaud. Vers la fin de Laurentian Hills, un couple m’interpelle pour m’offrir de l’eau, avec glaçons en prime. Rodney et Darla sont très accueillants et sympathiques.

À partir de Deep River, la circulation devient assez intense, ce qui implique une bonne vigilance. Pour laisser la chaussée aux gros véhicules, je fais de régulières visites préventives de l’accotement. Celui-ci étant très mou, je dois anticiper en freinant sur la chaussée pour arriver lentement dans le gravier qui m’arrête, le tout sans tomber. Succès.

Après Chalk River, la route traverse une base militaire pendant bien des kilomètres. C’est un endroit peu approprié pour le camping sauvage. J’arrive enfin à Petawawa, bien plus loin que mon objectif initial.

Il y a un camping, mais aussi des travaux qui obligent à un détour un peu exotique par la base militaire. Une jeune femme qui promène son chien complète les informations dans un excellent français – elle vient de Tracadie, en Acadie. Je finis par arriver après plus de 145 km. C’est assez pour aujourd’hui.

À la guérite du camping, personne. Il faut appeler un homme qui me donne les indications requises et m’offre le demi tarif pour cyclistes, une idée appréciée. Je me dirige vers mon site, juste à  côté d’une magnifique plage sur la rivière Outaouais. J’échange donc la douche pour une brève baignade, car l’orage menace. J’ai juste le temps de cuire mon souper avant qu’un déluge accompagné d’éclairs et de gros vents déferle sur le camping. Je mange donc dans mon précieux vestibule, et la soirée se passe sous la tente, toujours bien étanche quand elle est bien montée. Malgré la pluie, la nuit s’annonce chaude.

km jour : 145,7
km total : 1076
départ / arrivée : 7 : 20 / 18 : 45
temps déplacement : 8 : 25
vitesse moyenne : 17,3
vitesse maximale : 67
camping : 20$