Sainte-Agathe, Montréal

Prêt pour l’anesthésie

2021-12-29 > Hôpital, puis maison…
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Après ce temps d’attente en forêt plutôt pénible malgré les bons soins de mes amis, j’endure le mal alors que mon pilote descend prudemment sur la piste de ski, un trajet de près d’une demi-heure.

En bas, dans le stationnement, il y a du monde : pompiers, gardes du parc, policiers, ambulanciers, c’est le festival du gyrophare. Je suis rapidement installé sur la civière puis dans l’ambulance, bien au chaud. C’est déjà un progrès de ne plus être gelé.

En cours de route, c’est Mark, ambulancier depuis 40 ans, qui veille sur moi alors que sa collègue Mélissa est au volant. Lui est très sympathique, mais on ne peut en dire autant de la route raboteuse et sinueuse. Heureusement, je résiste aux nausées tant bien que mal. Nous arrivons à l’hôpital de Sainte-Agathe à 15 h.

J’hérite d’une chaise roulante, plus confortable pour moi dans les circonstances, alors que mon matériel profite de la civière 38, dans le corridor en face des toilettes du personnel. Des infirmiers échangent mes vêtements du haut pour une jaquette et une couverture bien chaude, et je reste sur ma chaise sans bouger, la douleur demeurant très vive.

Catherine, la médecin, passe me voir peu après et confirme le diagnostic – c’était assez clair… Je passe ensuite à la radiographie. Bonne nouvelle, rien de cassé. À 18 h, je suis dans une salle d’examen pour être réparé par une petite équipe. On m’installe une aiguille pour perfusion, puis un masque à oxygène. Pas d’autre souvenir, puisque la remise en place de mon épaule se fait sous anesthésie générale. Vers 18 h 30, je m’éveille : tout est revenu en place et, miracle, je n’ai plus aucune douleur. Bravo !

Je suis bientôt de retour à ma civière bien encombrée. J’ai retrouvé une bonne partie de ma mobilité, car à part mon bras sanglé tout fonctionne normalement. Je fouille dans mon sac pour y prendre mes mouflons – lacer mes bottes de ski avec une seule main serait un projet irréaliste – et je marche aux alentours.

Tout à côté, dans une salle d’examen, c’est l’opération vaccin pour le personnel de l’hôpital. Lundi, j’avais déjà pris rendez-vous pour une nouvelle dose, mais il n’y avait de place que dans un mois. Je tente ma chance, et quelques minutes plus tard je fais partie des triplement vaccinés. Point réglé très gentiment.

En attente d’une nouvelle radiographie, le temps passe. Je contacte Adélaïde pour lui indiquer que je ne serai pas à la guitare samedi matin, puis Sylvain pour lui demander s’il peut me rapatrier quand j’aurai mon congé. Et le temps passe.

On m’avait appelé pour la radiographie de contrôle, mais dans une salle d’attente où je n’étais pas. Finalement, je reçois le message. Tout est en ordre, Sylvain est en route, j’ai même droit à un sandwich bien ordinaire mais vraiment apprécié. À 22 h 30, nous prenons la route, très agréable en si bonne compagnie. J’arrive chez moi vers 23 h 30… et je ne veille pas très tard ! Je devais avoir besoin de repos, puisque je me lève vers 12 h 15. Il ne reste qu’à attendre la conférence de presse de 17 h annonçant, sans surprise, le retour du confinement. Je pourrai facilement le respecter.

Et heureusement, mes amis ont pu poursuivre la randonnée.

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Après deux semaines sans progrès notable, rendez-vous avec mon médecin… et mise à jour. J’ai une fracture mineure – un petit morceau d’os s’est détaché – et un congé qui s’étirera sur plusieurs semaines. Zut! Ce sera un hiver un peu long et sans grand intérêt. La patience reste de mise.