Des roses et du vent

Le Parc du Bic n’est plus très loin

2019-07-24, mercredi
> Parc du Bic – 112 km / 1525 km total
Sommaire

Les nuits froides sont la norme dans la région. Celle-ci a été bien sèche, alors je range la tente facilement. Je dois être en décalage horaire, je me lève de plus en plus tôt… et je pars tôt.

Aujourd’hui, je porte un polar ou un coupe-vent presque toute la journée, car j’ai sans arrêt un vent frais dans la face. Mélange soleil-nuages, mais beau temps annoncé pour plusieurs jours.

Pour revenir à la 132, j’ai une option plus pentue, plus longue et asphaltée, la route empruntée hier soir, et une autre plus courte mais en gravier. Je m’y risque avec précautions : c’est beau mais exigeant avec les bonnes montées et descentes.

C’est sans enthousiasme que je retrouve la grand route et le trafic. En prime, après des journées au relief assez facile, il y a de solides montées et descentes. Alors que je dévale l’une d’elles à 45 km/h, je sens un choc et une brûlure à l’oreille droite : l’abeille non plus n’avait rien vu venir. Je ne sais pas pour elle, mais ça me fait mal pour le reste de la journée.

Après un partie plus calme dans la belle vallée de la rivière Métis, j’arrive à Mont-Joli. Souvenirs : je repasse devant la maison que j’y habitait enfant, devant mon école primaire, devant l’église…

J’arrête au magasin d’artisanat initié par Thérèse, une amie de mes parents. C’est sa fille Marie-Andrée qui a repris le flambeau de sa mère, car celle-ci fête aujourd’hui ses 93 ans et reste ne forme ; son mari André est décédé depuis deux ans. Plongeon dans le passé…

Après un arrêt à l’info touriste et un autre à l’épicerie, je descend à Ste-Flavie, au bord du fleuve, pour une pause repas et contemplation.

Même si une bonne partie de la circulation est captée par l’autoroute 20, il en reste assez sur la 132 pour nécessiter de la vigilance. Et c’est très joli avec la mer à quelques pas, l’enfilade de chalets et de maisons, et les fleurs : les rosiers sauvages sont omniprésents et embaument généreusement.

À Ste-Luce-sur-Mer, la Route Verte quitte la 132 pour suivre la berge et les plages, fréquentées par ce beau temps. Je rencontre Martin et Martine, cyclistes d’un jour et intéressants. Après Pointe-au-Père, aussi envahie de touristes, j’entre à Rimouski avec Denis et Célestine, couple en tandem, qui a une bonne expérience du voyage à vélo.

Pause magasin car ma cartouche de gaz pour le réchaud semble presque vide. La nouvelle est pas mal plus grosse et lourde, faudra vivre avec.

La côte de Rimouski est facile à vélo, avec une promenade cyclable bien séparée de voitures et juste au bord de l’eau. Très agréable. Mais toute bonne chose a une fin : la suite est une longue montée sur une route très passante et sans accotement. Patience.

Plus loin, l’accotement est de retour, et même un bout de piste et un tunnel sous la 132 pour entrer au village du Bic. Je suis presque à destination, puisque j’espère dormir au Parc national du Bic, dont ma sœur m’a souvent parlé comme d’un coin de paradis. L’accueil est très sympathique, le coût minime et je dispose pour moi tout seul du camping « Bienvenue cyclistes », une section isolée, calme et sauvage, à 1 km de la douche mais tout près du paradis.

Comme il est tard et que les moustiques semblent voraces, je m’organise rapidement – tente et repas – et j’ai à peine le temps de prendre ma douche et de revenir avant que la nuit tombe pour de bon. Je prends le temps d’appeler Nicole, chez qui j’aurais bien aimé passer. Conversation très intéressante : on se reprendra en personne. Je me couche sans écrire, mais sous un ciel constellé d’étoiles.

Statistiques
km jour : 112,4
km total : 1525
départ / arrivée : 7 : 45 > 19 : 00
temps déplacement : 7 : 20
vitesse moyenne : 15,3
vitesse maximale : 53