Du gravier avec ça ?

Abbaye Saint-Benoît-du-Lac

2017-08-06 > Sainte-Sabine – 95 km
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Dimanche. C’est quand même bien de dormir à l’intérieur quand il pleut. Et il a sûrement plu cette nuit, puisque c’est tout mouillé dehors. D’ailleurs, il tombe encore quelques gouttes d’un ciel bien gris pendant le déjeuner, mais ce sont les dernières.

Je pars à 9 h 15, remerciant Jacques pour son accueil toujours chaleureux. Dehors, c’est froid et venteux, mais il est prévu que le temps s’améliorera en cours de journée.

Ce matin, j’ai choisi de me rendre au monastère Saint-Benoît-du-Lac, réputé pour son site, son architecture, sa liturgie grégorienne et ses fromages, toutes choses que j’apprécie.

Tout de suite après le lac Orford, je croise un chemin que je ne connais pas, mais qui selon la carte semble intéressant. Je m’y risque. Excellent choix.

Cette route serpente en forêt en suivant les collines. Rien de très abrupt, de jolis paysages, une chaussée en très bonne condition et pratiquement aucune circulation : je passe de bons moments malgré quelques kilomètres de gravier imprévus. J’arrive à Austin sans difficultés, puis à Saint-Benoît-du-Lac 15 minutes avant la messe. Une jeune femme préposée aux visites guidées accepte que je laisse mon vélo sous sa garde. C’est donc l’âme en paix que je profite de la liturgie. J’achète également un peu de fromage : c’est lourd, mais trop bon, et il ne me reste plus beaucoup de chemin à parcourir avant la fin du périple. Je mange près de l’abbaye avant de reprendre la route. Temps de pause : deux heures bien comptées.

Le village d’Austin a installé une maquette intéressante : le système solaire à l’échelle 1 : 3,000,000,000. Le Soleil mesure 46 cm, la Terre 4 mm, et Neptune est à près de 2 km du Soleil. J’imagine que la plus rapprochée des étoiles serait dans l’hémisphère sud, ou même pas loin de la lune. L’univers est immense, et nous, humains, pouvons difficilement être prétentieux.

Le soleil perce de plus en plus, mais le vent reste fort et souvent de face. Ce n’est pas très grave au début de l’après-midi, car il y a pas mal de côtes. La montée, puis la descente vers Bolton-Est, puis le trajet vers South-Bolton se font bien, car c’est bien joli. J’entame ensuite la traversée de la passe de Bolton, toujours aussi belle. Après le stationnement des Sentiers de l’Estrie – que de souvenirs ! –, la route serpente entre les massifs des monts Écho et Glen. Quelques crans rocheux ajoutent leurs accents à un paysage fort.

Un cycliste me rattrape, puis roule un temps avec moi. Nous avons bien des intérêts communs en termes de destinations : il connaît Anticosti, la Côte-Nord, il arrive de l’Islande et se prépare à pédaler au Japon. Il repart quand sa conjointe nous rejoint.

Je retrouve Marc et Christine pour une pause à Lac-Brome, dont le cœur est envahi de touristes. Marc me présente une carte vélo de la région à laquelle il a contribué. Encore une belle rencontre.

Le relief diminue, mais pas le vent de face. J’avance lentement. À partir de l’intersection vers Sutton, la circulation est dense pour quelques kilomètres. À Cowansville, je complète mon garde-manger. C’est une journée presque sans villes : deux villages, plus Lac-Brome et Cowansville, c’est tout. Je retrouve les chemins de campagne.

Je quitte la route 104 pour prendre des rangs de gravier. C’est joli et calme, il n’y a pratiquement plus de voitures.

Au camping, immense au milieu des champs, c’est calme. C’est presque la fin du trajet : je termine mon réservoir principal de carburant – j’ai un petit réservoir de sécurité, quand même – et je mange mes derniers légumes déshydratés. Après la douche et un peu d’écriture, dodo !

Statistiques
km jour : 94,9
km total : 1672
départ / arrivée : 9 : 15 > 19 : 00
temps déplacement : 5 : 46
vitesse moyenne : 16,3
vitesse maximale : 52,4
camping : 34 $