De la 138 au campus

En quittant Baie-Saint-Paul

2017-07-30 > Québec – 120 km
Sommaire

Dimanche. Une autre nuit fraîche et humide : ma tente est bien trempée ce matin. Comme je ne prévois pas la monter pour quelques jours, je la laisse sécher au soleil avant de la ranger. Je pars donc un peu plus tard que d’habitude pour une autre journée que je prévois corsée.

Les huit premiers kilomètres jusqu’à la sortie de Baie-Saint-Paul sont faciles et rapides, mais dès que je rejoins la route 138, le rythme change puisque j’entame une célèbre montée de près de 10 kilomètres. En incluant les indispensables pauses, il est près de midi quand j’arrive en haut, à 740 m d’altitude.

Il fait très beau et pas mal chaud, mais surtout la circulation est très dense et exige pas mal de vigilance. Ça en est carrément désagréable et mon rétroviseur s’avère être un allié vital. En chemin, je croise aller et retour Benjamin, de Toulouse, jeune cycliste en balade d’un jour. C’est agréable et utile, puisque nous nous entraidons sur l’itinéraire.

Après le sommet, la descente est rapide mais tout aussi exigeante puisque la voie des automobiles est simple. Heureusement, l’accotement est généralement large et propre.

À la première occasion, je quitte l’inhospitalière route 138 et emprunte la calme et bucolique route 360. Elle aussi a ses difficultés, en particulier quelques montées corsées, mais la quasi absence de circulation compense largement. À Saint-Férréol-les-Neiges, je demande à un homme exécutant des travaux sur sa maison la permission d’utiliser ses toilettes. Robert, sa femme et ses filles préadolescentes sont très accueillants et nous discutons un bon bout de temps de vélo, de rénovations et de valeurs. En prime, je repars avec de l’eau fraîche et délicieuse.

Un peu plus loin, je profite d’un petit parc pour manger. Raymond, qui vit à vélo l’été et à skis l’hiver même s’il habite à plusieurs kilomètres du village, m’accompagne pour un échange bien intéressant. Je passe au pied du Mont Sainte-Anne, haut lieu du ski mais bien vert aujourd’hui.

À partir de Sainte-Anne-de-Beaupré, je roule sur la route de la Nouvelle-France – en tentant au passage de dépanner un cycliste victime d’une crevaison – puis sur la véloroute Marie-Hélène Prémont qui me mène tranquillement vers Québec.

En entrant en ville, j’ai grand besoin de mon GPS intérieur, car je dois me diriger vers un endroit que je connais peu en utilisant une carte floue. Il est 18 h 45 quand j’arrive enfin chez Pauline, bien heureux d’avoir réussi à trouver mon chemin avec si peu de précisions.

Nous montons mon vélo dans son logement, je prends une rapide douche – bien utile pour vivre en société – puis nous marchons jusqu’à La Cuisine, un petit resto très animé. Récemment arrivée de France, Pauline s’initie à quelques classiques : le pâté chinois, le pudding chômeur et l’improvisation théâtrale, puis qu’il y a un match ce soir. Ensuite, nous marchons dans les rues calmes à la recherche – longue mais fructueuse – des berges de la rivière Saint-Charles.

Sa colocataire Julianne est de retour, mais c’est l’heure du départ pour moi. Avec l’aide de mes hôtesses, je descend et charge le vélo puis me dirige vers l’Université Laval par la Pente Douce, les pistes cyclables et les rues. Il est plus de 22 h 30 quand j’arrive à ma chambre, mais la clef reste coincée dans la serrure et je dois déménager. Après vérification des courriels, il est grand temps de me reposer enfin dans une chambre trop chaude. Heureusement, la journée de demain s’annonce plus facile, malgré une petite possibilité d’orages.

Statistiques
km jour : 118,9
km total : 1136
départ / arrivée : 8 : 15 > 22 : 15
temps déplacement : 8 : 00
vitesse moyenne : 14,8
vitesse maximale : 60,0
camping : 63 $