2017-07-24 > Île Bouliane, Pointe-Taillon – 120 km
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Lundi. La nuit a été moins froide et bien sèche, bercée par le bruit des vagues. Le lever du soleil sur le lac est de toute beauté. Comme d’habitude, je m’éveille tôt, je me prépare et je prends la route vers 7 h 30. J’échange quelques mots avec Daniel, mais presque tous dorment encore.
Je roule un peu sur une piste cyclable, jusqu’à Saint-Félicien. C’est encore frais, je porte polar et mitaines. Je laisse derrière moi le lac Saint-Jean, que je ne retrouverai qu’en fin de journée.
La véloroute suit pour quelques kilomètres la rivière Ashapmushuan, puis traverse des terres agricoles pour quelques heures. Je grappille au passage bleuets et framboises, délicieux.
À Normandin, je m’écarte un peu de la route car mon ami Jean y a un cousin qui fabrique d’excellents fromages artisanaux. Lui n’est pas là, mais je découvre produits et histoire avec sa femme Hélène. C’est agréable et délicieux. Je mange sur place, dégustant un excellent fromage en grains tout frais.
Je reprends la route sous le soleil. C’est un peu monotone, surtout sur accotements jusqu’à Dolbeau-Mistassini. La ville s’est construite autour d’une série de chutes des rivières Mistassibi et Mistassini, qui s’y rejoignent. J’en profite pour mettre à jour la réserve de nourriture.
En sortant de la ville, la piste traverse la forêt pour une bonne dizaine de kilomètres. C’est une très belle section, agréable, calme et assez fréquentée par les cyclistes.
En sortant du joli village de Sainte-Jeanne-d’Arc, lui aussi construit autour d’une chute, la route, tranquille, est très détériorée. Un petit asphaltage ne serait pas un luxe.
La fatigue est là, j’avance plus lentement et il est 17 h 30 quand j’arrive à Péribonka. Deux ouvriers de la marina appellent pour moi le bateau passeur vers la Pointe-Taillon. Même si sa journée devrait se terminer à 17 h, le capitaine accepte de faire un voyage spécial pour moi. Il appelle le Parc pour vérifier mon camping. Il n’y plus de place, sauf sur l’île Bouliane. La traversée coûte plus cher, mais il s’agit de camping sauvage. C’est parfait pour moi.
Si la traversée est facile puisqu’il ne vente presque pas, l’accostage est plus complexe : le ponton s’échoue sur la plage, mais il faut en descendre le vélo en mettant les pieds à l’eau. Heureusement, un jeune homme déjà installé sur l’île avec sa copine vient donner un coup de main. Il ne me reste qu’à pousser le vélo dans le sable chaud jusqu’à une table, un bon exercice.
Antoine et Mélissa, de Québec, sont très sympathiques. Ils ne sont pas très habitués à ce niveau de camping, mais sont heureux de l’aventure. Ils ont avec eux un kayak tandem loué, mais ils l’ont traversé avec la navette.
Je m’installe tranquillement, je plonge dans la rivière Péribonka qui se jette ici dans le lac, puis je mange. Devant moi, le soleil baisse. Le coucher de soleil est magnifique. Je prends plusieurs photos, dont quelques-unes de mes voisins partis profiter du moment en kayak. Je leur en enverrai quelques-unes, particulièrement réussies.
Quatre autres campeurs, jeunes et motorisés, viennent occuper deux tentes voisines, mais ils restent entre eux. De mon côté, je passe quelques minutes avec Antoine et Mélissa, avent de revenir à ma tente pour la nuit.
Statistiques
km jour : 118,1
km total : 694
départ / arrivée : 7 :30 > 17 : 30
temps déplacement : 7 : 08
vitesse moyenne : 16,5
vitesse maximale : 42,6
camping : 28 $