2017-07-21 > Grande-Anse – 125 km
Sommaire
Vendredi. Nuit parfaite. Je me lève quelques minutes plus tard que d’habitude. Je descends saluer le lac, drapé de rubans de brume et constellé de trois gouttes pendant une minute. Magnifique !
Je quitte le camping à l’heure habituelle. Tout de suite après la guérite, une jeune préposée fait des signes étranges devant sa voiture. Cloé essaie de faire comprendre à France, jeune ourse de l’année, qu’il vaut mieux ne pas s’aventurer dans le camping : les gardes devraient probablement la tuer… Nous voyons passer France vers la bonne direction, mais prenons aussi le temps de parler du Parc et de voyages.
Nous partons vers nos occupations, elle à sa guérite, moi vers la longue montée vers le Passage, le plus spectaculaire belvédère du Parc. Il est à la hauteur, dans les deux sens du mot.
Il me reste environ 35 kilomètres avant de quitter le Parc. La route monte, descend, tourne sans cesse, mais c’est beau et frais, confortable. Je croise de nombreux cyclo-sportifs qui profitent de cette belle route tranquille. De mon côté, je prends des photos des jolis lacs sauvages qui se succèdent le long du trajet.
Peu avant de sortir du Parc, Jean me rattrape et nous roulons de concert jusqu’à Saint-Jean-des-Piles et au traversier qui doit me mener à Grandes-Piles et me sauver un bon 25 kilomètres. Problème : il n’y a plus de traversier. C’est donc reparti vers Grand’Mère.
Il y a de la circulation, mais aussi une piste cyclable. En arrivant en ville, je me cherche un peu, mais André, un cycliste d’ici, s’improvise guide à mon profit. Un petit traversier gratuit nous permet d’éviter le dangereux et étroit pont de fer qui relie les deux rives. André me laisse à l’entrée d’une route fermée – pourquoi ? – qui me mène directement à la route 155.
Bientôt, la route longe la rivière Saint-Maurice. La circulation, dense, exige une attention certaine, mais l’accotement est généralement tout à fait acceptable. C’est aussi chaud, autour de 30°. Surtout, c’est souvent très beau car la rivière serpente entre de hautes collines arrondies couvertes d’arbres. La caméra est régulièrement mise à contribution.
Je prends quelques pauses, en particulier pour faire le plein d’eau et, une fois, de fruits frais – je n’ai pas croisé d’épicerie depuis Berthierville. Une petite voiture orange klaxonne pour m’encourager : c’est Nadine, qui ne peut malheureusement pas s’arrêter. Nous nous parlons un peu plus tard pour coordonner notre rencontre de demain.
Même si la route longue une rivière, il y a plusieurs montées à considérer… avec de belles descentes : je dépasse même les 60 km/h sans l’avoir vu venir.
En fin de journée, il est temps de trouver où dormir. Il n’y a aucun camping par ici. Je vérifie un chemin de quad, mais il faudrait être en urgence. En arrivant à Grande-Anse, un homme et une femme sont sur leur balcon. Ils acceptent facilement de me laisser planter ma tente sur leur grand terrain gazonné.
Sa fille se dirige vers l’intérieur, mais M. Silvio, retraité de la forêt et de plusieurs entreprises connexes, se fait un plaisir de me raconter de grand pans d’une vie bien remplie : le travail de la forêt, évidemment, mais aussi la chasse, la pêche, le camionnage, les employés, le récent décès de sa fille et de son gendre, par cancer… C’est intéressant, une vie.
Le soleil a le temps de disparaître pour la nuit et la fraîcheur de s’insinuer avant que nous quittions pour nos quartiers de nuit. Je procède très rapidement car j’ai hâte de me retrouver à l’abri des moustiques.
Je m’installe avec l’ordinateur pour écrire le journal en musique. Peu après 22 h 30, dodo !
Statistiques
km jour : 126,7
km total : 355
départ / arrivée : 7 : 20 > 18 : 30
temps déplacement : 7 : 50
vitesse moyenne : 6,1
vitesse maximale : 62,6