Près d’Amos

Un peu de culture…

Mercredi > Sainte-Gertrude-de-Manneville (Amos) – 105 km
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Une autre excellente nuit, mais plutôt froide dehors : il fait 10° ce matin. Pas grave, j’étais à nouveau à l’intérieur. Au lever, je me prépare en prenant une douche et en fermant mes bagages, puis je monte déjeuner avec Marc. Ça reste un plaisir d’être ensemble. Il quitte pour son travail, et à 9 h je reprends la route avec joie.

Après quelques minutes dans les rues de la ville, je retrouve la 117, ici boulevard urbain envahi de commerces. Plus loin, quelques maisons jusqu’à Dubuisson, puis la forêt jusqu’à Malartic.

J’en étais averti, mais l’impact de l’exploitation minière est massif : la route longe une montagne longiligne de roches sorties de la terre. Au milieu de la ville un peu western, un joli musée de minéralogie que je ne peux visiter, mais aussi un escalier qui monte sur les résidus jusqu’à une plate-forme d’observation. La mine à ciel ouvert est immense et profonde, c’est assez spectaculaire.

À quelques kilomètres de la ville, je quitte la 117 pour prendre le Chemin du Lac Malartic, une route bien calme et très agréable à pédaler. Tout ce qui y manque, c’est de voir le lac…

Ensuite, j’arrive à Rivière-Héva et à la route 109. Plutôt calme et avec un bon accotement, elle traverse quelques champs souvent fleuris et beaucoup de forêts jusqu’à Amos. J’y suis accueilli par quelques gouttes sans conséquences. Suivant toujours les conseils de Marc, je traverse la rivière Harricana, qui coule vers la Baie James, pour me rendre à la cathédrale. Elle est énorme, impossible à manquer, mais cernée d’échafaudages.

Coup de chance, il est 16 h 20 et la messe sera dans dix minutes. J’entre mon vélo à l’arrière, j’ajoute quelques vêtements plus appropriés au lieu et je profite d’un temps de recueillement bienvenu. En plus, je peux y remplir mes bouteilles.

Après le pont du centre-ville, je prends une piste cyclable qui longe la rivière et les installations industrielles. C’est ainsi facile de rejoindre la route 295 vers Preissac. J’y roule un bout de temps, passant le seuil symbolique des 500 km, et je garde l’œil ouvert pour dénicher un site pour planter ma tente.

Vers 18 h 30, j’entre dans une plantation de pins bien discrète et confortable, mais fréquentée de nombreux moustiques et associés. L’herbe, abondante, me monte jusqu’aux épaules.

En 45 minutes, la tente est installée, le repas est cuit et mangé, la vaisselle est faite, tout est rangé et je suis à l’abri dans ma tente. Les désagréables bestioles restent à l’affût sur les moustiquaires, mais je suis hors de leur atteinte. C’est donc en tout confort que j’écris le journal alors que la lumière et la température baissent tranquillement. Ensuite, quelques appels – c’est l’anniversaire de Jean-Pierre et de Jean-Luc aujourd’hui –, puis nuit longue et paisible au programme. Vive le vélo-camping !

km jour : 106,4
km total : 509
départ / arrivée : 13 : 00 / 18 : 30
temps déplacement : 6 : 35
vitesse moyenne : 16,2
vitesse maximale : 52

Val-d’Or II

Avec Marc et Étienne

Mardi, Val-d’Or – 20 km
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Levés vers 7 h, nous restons bien au sec alors que dehors c’est frais sous une forte pluie. Belles conditions pour ne pas camper… Nous déjeunons ensemble avant de nous mettre au travail chacun de notre côté. Je trie mes photos et pars à la recherche fructueuse de coquilles dans le journal, alors que Marc a ses propres occupations professionnelles. Avant le dîner, quelques courses.

Après le dîner, la pluie est en pause, alors nous nous risquons à vélo vers la Forêt récréative de Val-d’Or, un réseau de pistes de vélo ou de ski, selon la saison. C’est très joli, sauvage, en pleine forêt boréale, les sentiers sont bien aménagés et en excellente condition. C’est frais, à 15°, et il y a quelques gouttes, mais nous nous amusons bien.

Nous sommes de retour à la maison peu avant le retour du soleil, qui en fin d’après-midi chasse tous les nuages et rehausse nettement la température. Alors que Marc travaille un peu, je fais de même en mettant en ligne les premiers jours du voyage.

À l’heure du souper, Étienne, fils de Marc, se joint à nous. C’est un jeune homme très sympathique, comme son père, et nous passons d’excellents moments ensemble. Après son départ, Marc et moi poursuivons nos conversations et il me propose un bref essai routier de son vélo de vitesse. Oh que ça roule bien ! Plus tard, il se met au travail alors que j’avance la mise à jour de mon blogue. Tout n’est pas vraiment complété, mais c’est une bonne base. Il est quand même plus de minuit quand je descend enfin me coucher.

La nuit est fraîche, mais il sera bon de reprendre la route demain, enrichi d’une belle amitié.

km jour : 19,7
km total : 403
départ / arrivée : 13 : 00 / 14 : 00
temps déplacement : 1 : 01
vitesse moyenne : 19,4
vitesse maximale : 35

Val-d’Or I

Route 117 : travaux et bouchons

Lundi >> Val-d’Or – 0,8 km + 200 km
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J’ai bien dormi malgré le bruit des voitures et un petite ondée nocturne. Ma tente est bien sèche quand je me lève vers 7 h 30 sous un ciel bien gris. Dix minutes plus tard, ma tente est trempée par la pluie qui débute. Avoir su, je me serais levé un peu plus tôt…

Je déjeune donc dans le vestibule, un espace confortable et sec, puis je range tout pour faire face à la journée humide qui s’annonce. Après quelques centaines de mètres, bruit d’air qui fuit, mon pneu arrière se retrouve à plat. Je n’ai plus de quoi réparer après les incidents d’hier, ce sera clairement une minuscule journée de vélo.

Je tends le pouce, espérant une camionnette. Immédiatement, un VUS Mercedes s’arrête. Marc, le conducteur, retourne vers Val-d’Or après avoir visité sa copine à Gatineau. Cycliste lui-même, il traverse très régulièrement la réserve et souhaitait depuis longtemps discuter avec l’un des cyclistes qu’il y croise. Un jour, il espère partir à l’aventure sur deux roues.

Alors que la route défile rapidement, nous faisons connaissance et la conversation s’avère passionnante. Marc m’invite même à demeurer chez lui pour deux nuits, car un déluge est prévu demain mardi. Offre acceptée avec plaisir.

En route, un long chantier nous retarde de près de 30 minutes. À vélo, ça aurait été un peu compliqué, car des camionnettes guident les voitures au travers des travaux.

En arrivant à Val-d’Or, nous faisons un tour de ville. Marc aime sa ville d’origine et la connaît bien. Il y a de grands lacs à proximité de ce regroupement de villages, des mines désaffectées ou encore en activité, d’anciennes maisons de mineurs en bois rond, une rue principale animée, un aéroport d’importance ayant déjà été base militaire.

L’essentiel pour aujourd’hui est quand même une bonne boutique de vélo. J’y achète trois chambres à air et des rustines en quantité. François, le propriétaire, est un ami de Marc.

Nous arrivons chez mon hôte. Sa maison, rachetée de ses parents, est assez similaire à la mienne. Il y a un portrait de sa femme Josée, peint par un artiste après qu’elle soit décédée trop jeune d’un cancer. Il y a aussi un atelier de vélo bien équipé et un grand soleil pour sécher ma tente.

En après-midi, Marc doit aller travailler. J’en profite pour remettre mon vélo en ordre de marche, prendre une bonne douche et poursuivre la rédaction du journal. Vers 17 h 30, quelques gouttes de pluie annoncent ce qui s’approche.

Peu après, Marc est de retour. Nous nous mettons au souper, tout simple, délicieux, mais surtout en bonne compagnie.

Un peu plus tard, alors que la pluie prend une pause, nous nous rendons à la tour d’observation qui offre une vue sur toute la région. Nous y sommes accueillis par deux renards qui vivent visiblement du tourisme, puis sous le soleil couchant nous admirons l’horizon de forêts, de lacs et de mines.

De retour à la maison, nous devisons encore un bout de temps avant de prendre nos quartiers de nuit. Confort assuré.

km jour : 0,8
km total : 384
départ / arrivée : 8 : 40 / 8 : 45
temps déplacement : 0 : 04
vitesse moyenne : 12,4
vitesse maximale : 20

Lac Roland

L’entrée de la réserve

Dimanche > Lac Roland – Réserve faunique de La Vérendrye – 85 km
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Couché plus tard, je me lève plus tard, soit vers 7 h 45. Comme la tente est trempée de rosée, je la laisse sécher au soleil, je ne pars donc qu’à 9 h 40. C’est déjà bien chaud, mais je dois ménager mon eau car celle du camping n’était pas potable.

Sur la 117, l’accotement est en général large et en bonne condition, il faut simplement se méfier des débris et du sable qui s’y trouvent à l’occasion. La route est vallonnée, ce qui est agréable, et la circulation est lourde, ce qui est moins agréable.

Il n’y a pratiquement aucun bâtiment avant le village de Grand-Remous. En revanche, je peux y faire le plein d’eau et admirer les chutes de la rivière Gatineau, elles qui donnent le nom de ce village.

Par la suite, ce sont les mêmes conditions de route sous le soleil. Je dîne à un petit parc juste avant le poste d’accueil, en profitant pour aller voir les jolies chutes Quinn.

Au poste d’accueil, je règle mon camping pour ce soir, en choisissant de ne pas aller trop loin. Excellent choix. La route est chaude, les montées sont nombreuses et lentes, je n’ai pas le goût de rouler longtemps. Et pourtant…

En milieu d’après-midi, il passe une bonne averse, heureusement courte. Pas de problème, je suis bien équipé.

Une voiture pourtant récente est sur l’accotement, capot ouvert. Les deux jeunes hommes à bord semblent découragés, le moteur va mal et ralentit régulièrement à 20 km/h. Je n’ai pas d’expertise en moteur à essence, mais j’ai quelques outils. Un autre homme arrête, au volant d’une voiture plus âgée que les deux jeunes. Bon mécanicien, il leur recommande chaudement de tenter de revenir sur leurs pas, sous peine de rester pris loin de possibles secours. C’est ce qu’ils font, bien déçus car ils sont attendus demain au travail en Abitibi.

Plus loin, c’est à mon tour d’arrêter sur le bord de la route : mon pneu arrière est à plat. Le diagnostic est facile, avec un morceau de métal recourbé et bien pointu qui s’est logé dans mon pneu. Heureusement, j’ai de bonnes pinces pour le retirer, car il résiste vaillamment.

En revanche, la réparation de la chambre à air échoue : la première fois, la rustine n’adhère pas; la deuxième fois, la valve brise. Il me faut utiliser ma chambre à air de secours. Plus beaucoup de latitude pour les problèmes de pneus.

Peu après, il y a du mouvement dans les herbages : je photographie le joli ourson, puis je pars rapidement…

Près des chutes du lac Roland, une sympathique famille de La Sarre est en pause. Mikaël et Laurie travaillent à l’école secondaire et sont parents de Aurélie, Maxence, Romin et Léonce. Si le plus jeune n’a que quelques mois, les trois autres sont enjoués et curieux, à l’image des parents. Belle rencontre !

Il est plus de 19 h 30 quand j’arrive au camping. C’est frais, sec et confortable, il n’y a que peu de moustiques. Petits inconvénients : c’est près de la bruyante route, mais surtout il n’y a que l’eau du lac qui soit accessible. Je dois faire des acrobaties sur un arbre mort pour pouvoir filtrer celle dont j’ai besoin. Et elle n’est pas très bonne.

Mais au moment où j’écris cette ligne, je n’entends que le chant des huards sur le lac. Magique… jusqu’au passage de la prochaine voiture.

km jour : 83,2
km total : 382
départ / arrivée : 9 : 40 / 19 : 30
temps déplacement : 5 : 20
vitesse moyenne : 15,6
vitesse maximale : 50
camping : 27$

Mont-Laurier

Près de Lac-des-Écorces

Samedi > Mont-Laurier – 120 km
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Je m’y attendais : la nuit a été vraiment fraîche. Quand je me lève, vers 6 h, il fait 8° et la tente est trempée de rosée. Un bris d’équipement, cette nuit : mon oreiller gonflable se dégonfle. Est-ce réparable? On verra un jour.

À 7 h 15, je suis prêt, le vélo est chargé, mais mon pneu avant se prend pour un oreiller. Dans ce cas, la réparation est nécessaire maintenant. Je trouve facilement le trou dans la chambre à air et le petit objet bien pointu qui s’est incrusté dans mon pneu. Il est 8 h quand je pars enfin.

Après quelques instants, un pont traverse bien au-dessus de la rivière Rouge. En dessous, la fin du long rapide des Italiens, célèbre auprès des adeptes de canot de rivière qui le fréquentent depuis des décennies – beaux souvenirs…

Je longe la rivière un bout de temps en compagnie d’une libellule qui s’est prise d’affection pour mon sac de guidon. La piste se dirige ensuite vers le majestueux lac Nominingue.

Au village du même nom, je retrouve mon cousin René qui a accepté de quitter sa retraite pour revenir aider dans son ancien travail. Seul, pour quatre jours et 24 heures par jour, il accompagne le quotidien de sept personnes atteintes de problèmes mentaux. Bravo, cousin ! Je profite du grand soleil pour sécher ma tente, et nous passons d’excellents moments ensemble. Nous nous reverrons rapidement.

La météo est parfaite, à l’exception d’un vent de face tenace mais pas trop dérangeant, puisque la piste est habituellement en forêt. Elle est pavée pour tout le trajet, et sa condition permet d’exercer l’art du slalom entre les zones dégradées qui pullulent. Les cyclistes sont bien moins nombreux qu’hier, et les vélos électriques sont en plus faible proportion.

Après avoir dégusté mon lunch, je croise Jérémie qui prend une pause près d’un joli lac. Il travaille dans la construction mais est d’abord guide de plein air. Il a beaucoup pédalé et canoté, nous avons donc plein d’intérêts communs.

Je rencontre aussi un papa avec ses deux ados. Initiation au vélo camping en quatre jours jusqu’à Saint-Jérôme. Sur place coule une source fraîche et délicieuse, parfaite pour remplir mes bouteilles.

Le trajet, très agréable à part la condition de la chaussée, se poursuit jusqu’à Mont-Laurier où j’arrive vers 16 h 30. Je trouve une boutique de vélo, fermée, alors je passe à l’épicerie afin de pouvoir manger pour les prochains jours. Pas de ravitaillement en vue avant Val-d’Or…

Au milieu des voitures, dont je ne m’ennuyais pas du tout, je pars sur les traces de mon enfance, puisque j’ai habité ici alors que j’avais de 10 à 12 ans. Je retrouve la maison que mon père avait fait construire, puis mon école primaire. Trêve de nostalgie, il faut encore rouler avant de m’installer pour la nuit.

Je vise un camping pas très loin, car je n’aurai probablement pas accès à une douche pour quelques jours. Je roule, je ne trouve pas. Mon téléphone non plus, d’ailleurs. Finalement, j’appelle mon frère qui trouve les infos. Comme il n’y avait aucune indication et que mes cartes n’étaient pas vraiment précises, j’étais passé tout droit. Je reviens donc sur mes pas jusqu’à un petit camping – les seuls employés sont Josée, qui m’accueille, et son mari quand il est disponible. Le site est bien, le prix bien plus raisonnable que jeudi, et il est grand temps de m’arrêter.

Je m’installe et monte la tente, je rappelle mon frère tout en cuisinant afin de vérifier la météo. Si c’est bon pour demain et lundi, de fortes pluies sont attendues mardi. Il me faudra prévoir une journée de pause… humide.

J’ai des voisines : Caroline et ses deux ados Marie-Soleil et Ève-Laurie. Si elles semblent un peu rugueuses au départ, c’est une rencontre bien sympathique.

Il reste encore à faire la vaisselle à la brunante, à prendre une douche et à écrire le journal tout en rechargeant quelques batteries. Il est près de minuit quand tout est terminé. La nuit sera bonne, fraîche et méritée.

km jour : 117,8
km total : 299
départ / arrivée : 8 : 00 / 19 : 30
temps déplacement : 7 : 09
vitesse moyenne : 16,5
vitesse maximale : 49
camping : 26$

La Macaza

En longeant la Rivière du Nord.

Vendredi > La Macaza – 125 km
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Excellente nuit. J’aime vraiment dormir sous la tente. Je me lève en pleine forme vers 6 h 30. Je prépare mon matériel, je déjeune, je charge le vélo et dès 8 h je suis en route sous une température à nouveau magnifique.

Je retrouve facilement la piste cyclable pour rejoindre le kilomètre 0, au centre-ville de Saint-Jérôme. J’y croise un collègue du CSSMB, enseignant au Collège Saint-Louis. Faut dire que mon maillot CSMB est facile à identifier.

Après l’intersection de la route 333, qui mène au chalet, la piste est en petites pierres. C’est plus lent et plus poussiéreux, mais c’est heureusement beau et ombragé. Le Parc régional de la Rivière du Nord est marqué par d’impressionnantes chutes, et la piste suit cette rivière, parfois de près, parfois de loin, pour un bon bout. C’est un voisinage plus agréable que la bruyante route 117, qui est habituellement à bonne distance.

De plus, chaque village traversé a recyclé son ancienne gare en point de services pour cyclistes, c’est donc très simple pour trouver de l’eau. Toutefois, les violentes tempêtes de juin ont laissé de nombreuses traces : des arbres tombés sur la piste ont dû être coupés pour en rouvrir l’accès.

Rares au début, les vélos se font plus nombreux, mais sans jamais que ce soit trop. Si les vélos électriques sont très présents, les cyclotouristes sont pratiquement absents. Après Sainte-Adèle, il faut monter un bon bout de temps. Ce n’est pas abrupt, cette piste ayant été au départ une voie de chemin de fer.

À partir de Val-David, la piste est asphaltée, donc très confortable, et longe de jolis lacs. Je mange à Sainte-Agathe, à une halte où les cyclistes de passage sont comme toujours sympathiques.

En repartant, je fais route un bon bout de chemin avec Éric, qui prépare un périple vélo au Portugal en septembre. Comme il connaît bien la piste, il me donne des indications précieuses. Ça rend le vent de face, pas très violent mais bien présent, plus supportable.

Quand nous nous laissons, je fais une rencontre étonnante : une jeune famille en vélo-camping. Jean-Yves et Andrée, enseignants de mathématiques et de français au secondaire, ont quatre filles de 3 à 8 ans : Florence, Clara-Lou, Charlotte et Évelyne.

Si les parents sont des cyclistes aguerris, c’est leur première aventure vélo en famille. Évidemment, leur trajet est ajusté – environ 20 km par jour, mais les vélos des parents sont extrêmement chargés. Spectaculaire ! Tout ce monde est bien joyeux.

Après une très agréable descente asphaltée, ça reste très beau – en particulier, nous longeons de jolis lacs – et toujours fréquenté. Après Mont-Tremblant, retour de la poussière de roche jusqu’à Labelle.

Le kilométrage augmentant, je sens la fatigue. L’asphalte est de retour à partir de Labelle, et je guette un emplacement favorable pour planter ma tente. Je m’installe à côté d’une table à pique-nique, tout près de la piste. Si j’entends un peu de circulation – la 117 n’est pas très loin –, l’endroit est autrement parfait.

À part un joli chevreuil, plus personne ne passe. Après le repas et quelques appels, je rentre dans la tente pour écrire le journal sans être dérangé par les quelque moustiques. C’est complété vers 21 h. J’appelle ma sœur Monique, puis dodo !

km jour : 124,9
km total : 181
départ / arrivée : 8 : 00 / 18 : 30
temps déplacement : 7 : 38
vitesse moyenne : 16,4
vitesse maximale : 34

Saint-Jérôme

Piste cyclable vers Saint-Jérôme

Jeudi > Saint-Jérôme – 55 km
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C’est un départ normal, c’est-à-dire avec des préparatifs qui prennent plus de temps que prévu. Faut dire que j’avais passé la journée d’hier avec Jacinthe et Roger, en menus travaux et en kayak. Très agréable, comme l’est le temps passé entre amis.

Je prends donc la route sous un soleil magnifique et une température assez chaude. Pas de problème, je suis à vélo. Il est toutefois assez lourd avec tout le bagage : à la pesée, il fait 46,5 kg.

Le début du trajet est marqué en orange, couleur cônes pour travaux. Déjà, la piste cyclable du pont de l’Île Bizard est inaccessible car un nouveau pont est en construction juste à côté de l’ancien. En sortant du rustique mais très agréable bac à câble, un cycliste m’informe d’un autre chantier qui bloque l’accès vers le pont que je souhaitait prendre. Je me dirige donc à travers Laval vers la route 117, que je prévois beaucoup fréquenter ces prochains jours.

Ce premier contact avec la 117 n’est pas vraiment agréable : la route est soumise à un lourd trafic. En arrivant à Blainville, je bifurque pour prendre la piste cyclable du Petit Train du Nord. C’est un ravissement, surtout que la piste est isolée de la circulation et en excellent état.

Le train de banlieue circule toujours, la piste longe plus ou moins son emprise, serpentant sous des arbres à l’ombre bienfaisante. Il y a plusieurs cyclistes, tous bien plus rapides que moi, mais ce n’est pas encombré.

En approchant de Saint-Jérôme, il y a moins d’arbres et plus de champs, mais c’est toujours aussi agréable. Je constate avec grande joie que mon accident de décembre dernier et les malaises subséquents semblent ne pas être du voyage.

En arrivant à la ville, je bifurque et je rallie facilement le camping prévu. L’accueil est sympathique, mon site est bien correct, près du lac artificiel et de son jet d’eau, mais le prix est astronomique. Comme je viens ici surtout pour la douche, c’est vraiment cher la goutte ! Quand à l’ambiance, elle est exotique avec la musique country et le groupe de danse en ligne. Pas besoin d’aller loin pour le dépaysement.

Je m’installe facilement – les réflexes sont tous au rendez-vous et mon matériel est bien adapté –, je mange, je rends quelques appels, je me douche et j’ai une agréable conversation avec mes voisins Michel et Josée, de Val-d’Or, qui voyagent avec leur petite-fille Rose, 7 mois.

À 22 h, j’ai complété le journal, debout à côté d’une machine à laver, il est temps de me coucher et de prendre le rythme du voyage. La nuit s’annonce confortable malgré les bruits de la circulation et du camping.

Youpi, c’est parti !

km jour : 56,3
km total : 56
départ / arrivée : 14 : 30 / 18 : 30
temps déplacement : 3 : 08
vitesse moyenne : 18,0
vitesse maximale : 32
camping : 43 $