2018-07-26, jeudi ; > Champagné-les-Marais – 115 km
Sommaire
Après une bonne nuit, je me prépare tranquillement. J’ai des visiteurs : Bernard et Lola, levés tôt pour l’occasion. Quel accueil ! Mais il faut partir, en gardant les souvenirs…
Il fait déjà chaud. Me fiant à ma carte, je rejoins une petite route qui longe la Sèvre Niortaise, et retrouve de ce fait la Vélo Francette. C’est vraiment splendide : la rivière, toute en méandres, est un miroir, et ce qui s’y reflète – grands arbres, coquettes maisons, cultures – est de toute beauté.
Je traverse le Marais Poitevin, une plaine entrecoupée de nombreux canaux allant dans toutes les directions. Suivre la piste est une très bonne idée, sous peine de se perdre dans les nombreux cul-de-sac.
La Vélo Francette traverse une seule agglomération – Marans – avant de longer un canal en direction sud-ouest vers La Rochelle. C’est le désert au milieu des champs sous un soleil cuisant.
Il y a quelques cyclistes au long cours, dont de jeunes familles, et je rencontre particulièrement Gregory, l’aventurier à roulettes, qui se dirige tranquillement vers le sud du Portugal sans argent, offrant ses bras contre un peu de nourriture. Un personnage.
En approchant La Rochelle, je perds à l’occasion la Vélo Francette, puis je la retrouve pour enfin rejoindre l’Atlantique.
La ville est superbe, avec ses célèbres tours datant du Moyen-Âge, et la température est plus clémente grâce à un bon vent de mer généré par les thermiques, l’air surchauffé aspiré en altitude étant remplacé par celui plus frais venu du large. En revanche, il est difficile de se déplacer au milieu des hordes de touristes.
Une piste cyclable mène vers l’Île de Ré. Elle longe la mer au-dessus de petites falaises de craie. C’est vraiment beau. Dès que le pont de l’Île est laissé derrière moi – ça ne serait pas une bonne idée de le traverser –, la piste suit un parc linéaire, les Falaises du Perthuis Breton.
C’est l’apothéose de ce jour, avec des vues époustouflantes, un vent ébouriffant et une nature spectaculaire. En chemin, quelques planchistes s’en donnent à cœur joie, des baigneurs se font secouer par les vagues, d’étranges pêcheries attirent l’attention…
Ensuite, c’est le retour à la plaine, au vent de face et à la recherche d’un potentiel camping. Mais la fatigue s’accumule et il est difficile de trouver un site discret en rase campagne, au milieu des champs sans arbres. Une petite affiche annonce Le refuge cyclo, la solution adoptée ce soir.
Je passe devant l’entrée sans la voir : il s’agit d’un espace gazonné derrière une magnifique vielle ferme. Patrice, cycliste, écolo et bourlingueur, et sa compagne Mathilde, ont aménagé un petit camping dans la plaine. Il répond parfaitement aux besoins du voyageur sur deux roues. Je suis le seul campeur ce soir.
Je prends le temps de discuter avec mes hôtes, puis je mange et me douche en vitesse avant de sombrer enfin dans les bras de Morphée.
Statistiques
km jour : 114,2
km total : 1383
départ / arrivée : 9 : 15 > 20 : 30
temps déplacement : 7 : 35
vitesse moyenne : 15,0
vitesse maximale : 30,4
Camping : 15,00 €