Gatineau

Rivière des Outaouais

Jeudi > Gatineau – 110 km
Sommaire et photos

Ceux qui lisent ce récit vont être surpris : j’ai mal dormi cette nuit. En plus de la chaleur étouffante, les bouts des arceaux raclent bruyamment le béton alors que le vent secoue la tente. Vers 1 h, les orages arrivent en force. La pluie et le vent se déchaînent, ma tente bouge dans tous les sens – moins costaude, elle se serait peut-être effondrée. En plus du tonnerre, le bruit de la pluie sur le toit de métal est assourdissant. En revanche, tout mon matériel reste bien sec, tente incluse. Et après les orages le vent tombe, me laissant un répit pour sommeiller dans la chaleur : au petit matin, il fait encore 24°.

Je me lève un peu avant 5 h 30, je démonte et range facilement car tout est sec. Il y a de l’eau sur la dalle de béton, mais elle s’est arrêtée à 15 cm de ma tente. Bien joué.

C’est donc un peu après 6 h 30 que je prends la route. Dans le lever du jour, Campbells Bay est superbe, et il y a plusieurs solides côtes à monter et à descendre. Je reste sur la 148, le surcroît de vigilance requis étant compensé par l’absence quasi totale des voraces mouches.

Je quitte brièvement la 148 pour un bucolique détour par Quyon, puis je reviens sur la grande route à l’accotement inconstant. Pour sauver ma peau quand de gros véhicules se croisent, vivent le miroir et le gravier.

Le paysage est agréable, plaine agricole d’un côté, escarpement d’Eardley – Parc de la Gatineau – de l’autre. Bien sûr, il fait trop chaud, mais le vent forcit pour m’aider à avancer. Après la courte nuit, ce n’est pas de refus…

Selon ma carte, la Route Verte quitte la 148 un peu avant Aylmer. Je suis cet embranchement. Tout d’abord, c’est une rue bordée de maisons récentes et très luxueuses, puis c’est un étroit sentier dans la brousse, pas assez large pour que deux vélos s’y croisent. Mais deux jeunes adolescentes à vélo acceptent de me guider jusqu’à la « vraie » piste cyclable, vraiment belle.

Le Sentier des Voyageurs mène d’abord à la plage et à la marina d’Aylmer, un endroit que je connais pour y être venu il y a quelques semaines avec l’AVEQ. J’en profite pour enfin manger et faire le plein d’eau.

Après quelques tours de roues dans des rues résidentielles, la piste retourne en nature et longe, souvent de très près, la rivière des Outaouais.

Tout de suite après le Pont Champlain, je monte vers le Plateau et arrive chez Céline à 14 h 30 précises. Si la porte principale est verrouillée, une autre entrée est ouverte. Céline n’est pas chez elle, ni d’ailleurs mes autres amis de Gatineau, mais elle m’a proposé de quand même dormir chez elle, tout comme ses trois discrets chambreurs.

C’est un bon moment pour loger dans une maison car des orages rôdent. L’un d’entre eux éclate peu après mon arrivée. À mon programme : douche, lavage, journal, épicerie, mais surtout repos, malgré la canicule – dans la chambre, il fait 29°, c’est beaucoup et même si j’ai tout ouvert ça ne baisse pas vite…

Ce soir, je sens la fatigue, alors mon programme est assez léger : écrire lentement, puis commencer le tri des photos des derniers jours. Un peu plus tard, j’ai la très agréable visite de Blaise, un des chambreurs et chef de leur petite équipe. Leur travail est assez exigeant : chaque poteau pour le transport de l’électricité et les autres services associés doit être inspecté aux dix ans pour assurer la fiabilité des réseaux. Certains sont faciles d’accès, d’autres pas du tout. Blaise est vraiment très agréable, la conversation est très intéressante.

Je me couche vers 22 h, espérant une bonne nuit.

km jour : 107,9
km total : 1281
départ / arrivée : 6 : 35 / 14 : 30
temps déplacement : 6 : 29
vitesse moyenne : 16,7
vitesse maximale : 63