Point de chute

Le mont Mégantic, vu de Notre-Dame-des-Bois

Samedi > Frontenac (Mégantic) – 95 km
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En camping sauvage, je dors très bien mais je pars tôt. Debout peu après 5 h 30, je suis sur la route à 6 h 20. La tente est bien rangée mais trempée par la rosée de la nuit.

La route 108 est facile jusqu’au village de Cookshire, puis je prends la route 212, toujours franc est. Je déjeune assis sur de gros rondins à la sortie du village, puis je poursuis un trajet tout en montées (plus) et descentes (moins). Si je gagne en altitude, mes réserves d’eau s’amenuisent rapidement. C’est au petit restaurant de Island Brook, minuscule regroupement de maisons le long de la route, que je peux remplir enfin mes bouteilles de leur excellente eau.

Le Mont Mégantic s’élève, de plus en plus proche. Une descente abrupte me mène à La Patrie pour acheter des fruits et remplir à nouveau une gourde – par cette chaleur, je consomme quelques litres aux 100 km. Après la jolie vallée, je m’attaque aux grosses et longues côtes, souvent bien droites, typiques du secteur des montagnes frontalières. En contournant le Mont Mégantic par le sud, la route monte par paliers à près de 600 m. C’est bien loin des cols suisses, qui dépassent parfois les 2400 m, mais ça grimpe solide.

Je dîne à Notre-Dame-des-Bois, plus haut village du Québec, avec une vue splendide sur la région dominée par le Mont Mégantic. À la halte routière, il y a un… édicule de métro, projet artistique permettant de «connecter le village à un réseau imaginaire de transport collectif». Créatif et amusant.

Il reste encore quelques solides côtes avant de rejoindre Woburn, tout près de la frontière américaine infranchissable en ce temps de pandémie. De toute façon, je vais vers le nord, car mon frère Gaétan habite tout près du lac Mégantic. Je suis chez lui vers 14 h 45. Nous nous retrouvons avec joie ; si nous nous parlons régulièrement, nous ne nous étions pas vus depuis Noël.

Tout d’abord, je monte ma tente afin qu’elle sèche. Nous apportons le vélo au garage, nous le déchargeons et apportons les sacs à ma chambre, au sous-sol. En arrivant en haut de l’escalier, mes deux pieds glissent et je descends les marches assis. Ayoye ! S’il ne semble pas y avoir de dégâts majeurs, j’ai le coccyx assez douloureux. Je peux marcher, plus lentement, c’est douloureux dans les escaliers, et ça annonce un changement de programme…

Après coup, nous analysons l’incident : il y a de la sciure dans le garage et les marches vernies sont très glissantes, mon frère avait déjà failli tomber à plusieurs reprises. Ce sera à corriger.

Après une bonne douche, le ramassage de la tente et une brassée de lavage, nous mangeons en excellente compagnie. La soirée, tranquille et ponctuée de musique avec guitare et piano, se termine sous les étoiles dans le spa où je descends avec précautions. Je dois aussi me coucher prudemment…

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km jour : 96,3
km total : 315
départ / arrivée : 6 : 20 > 14 : 45
temps déplacement : 6 : 23
vitesse moyenne : 15,1
vitesse maximale : 61