Post-scriptum inattendu

Avec Lise et Jean-Pierre

2019-08-13, mardi
Montréal
Sommaire

Fin d’après-midi, retour de l’épicerie sur deux roues, comme il se doit. Au feu de circulation juste devant moi, un couple, deux vélos bien chargés, avec des drapeaux connus : France et Franche-Compté. Devant mon entrée, nous échangeons quelques mots, et j’invite Jean-Pierre et Lise à rester chez moi ce soir, offre acceptée immédiatement. C’était une excellente idée.

Un peu plus âgés que moi, mes invités en sont à leur premier voyage à vélo. Une première tentative avait échoué : les vélos avaient brisé après quelques centaines de mètres. Cette fois-ci, leurs montures sont neuves et de bonne qualité.

Ils sont sur la route depuis un peu plus de deux mois, mais leur trajet est presque terminé puisqu’ils sont partis de Vancouver pour se rendre à Montréal. Ils ne sont plus pressés, leur avion décollant dans plusieurs jours.

Ils s’installent au sous-sol, où je peux accueillir quelques personnes. Après de bonnes douches, nous passons à table car j’ai tout ce qu’il faut pour nous alimenter. Ils découvrent avec bonheur le maïs en épis, alors que le repas se conclut avec fruits frais, yogourt et sirop d’érable. Si le repas est bon, les conversations sont excellentes : ce sont des gens très agréables.

Nous profitons du beau temps et du soleil rayonnant pour prendre une bonne marche dans le quartier, particulièrement le long de la rivière des Prairies. Au retour, nous sortons quelques guitares puisque Jean-Pierre est aussi musicien. Excellente soirée, qui précède leur première nuit à l’intérieur depuis leur départ.

Reprendre la route

2019-08-14, mercredi
Montréal

Au matin, personne ne se lève tôt : tous, nous avions besoin de repos.
Nous prenons notre temps, profitant de cette rencontre inattendue. Mes invités reprennent la route en fin d’avant-midi. Je décide de les accompagner afin de leur permettre de profiter des nombreux parcs sur l’itinéraire.

Au Bois-de-Liesse, nous nous retrouvons en forêt, mais c’est un peu compliqué car une section importante de piste est fermée. Nous sommes obligés de revenir sur le boulevard Gouin, mais ensuite le secteur de la Péninsule est très agréable avec quelques hérons et les vues sur la rivière.

Nous reprenons Gouin dans le secteur plus calme du Bois de Saraguay, puis traversons un quartier de maisons luxueuses jusqu’au Parc Beauséjour, rendez-vous des familles du quartier qui sont nombreuses à y pique-niquer.

Une passerelle dans le bois, une série de rues résidentielles, et nous rejoignons le Parc Raimbault. À partir d’ici, la piste cyclable qui suit la rivière est bien identifiée et agréable. C’est le temps de nous saluer, souhaitant des retrouvailles dès que possible.

En nous libérant de nos sécurités, de nos boites en brique ou en métal, en rendant possible la rencontre avec ses risques et ses joies, le vélo nous ouvre à notre environnement et aux autres. C’est ainsi un moyen fabuleux de devenir plus humains, ensemble. Une dernière fois, bonne route et bonnes rencontres !