132 un jour, 132 toujours

Leclercville – marée haute au camping

2019-08-01, jeudi
> Saint-François-du-Lac – 118 km / 2129 km total
Sommaire

Ce matin, regardant par la porte de la tente, je vois l’estuaire de la rivière du Chêne qui se remplit avec la marée montante. Et elle monte, bien au-delà de ce que j’aurais imaginé. C’est de toute beauté, surtout que le ciel est carrément parfait. En plus, il ne vente presque pas.

Comme le camping est sans arbres, la température monte vite dans ma tente, je la vide et la déserte rapidement, je me prépare en admirant le décor et la marée, puis je pars.

Pour un bon bout de temps, la route est proche de l’escarpement et offre régulièrement de belles vues sur le fleuve. En approchant de Gentilly, elle s’en écarte, mais au pont de la rivière du même nom elle est remplacée par un itinéraire cyclable parallèle, moitié sur pistes, moitié sur routes désertes. C’est bien confortable malgré la chaleur qui s’installe.

Après Bécancour, je retrouve le Fleuve sur une route plus passante. À Ste-Angèle-de-Laval, il est temps de manger. Deux cyclistes sont attablés à l’ombre, je me joins à eux. Retraités, Jacques et Suzanne aiment bien le vélo, mais plus local. Cela n’empêche pas que la rencontre soit très plaisante.

Je me dirige ensuite vers le quai, car on m’avait parlé d’une navette fluviale permettant de passer sur la rive nord du fleuve. La rumeur avait raison : elle ne fonctionne que les fins de semaines.

Je reprends la route vers le Pont Laviolette. Conçu à une autre époque, il est interdit et impraticable pour les vélos. En arrivant sur place, je constate qu’il n’y a plus de navette. Parfois, des taxis sont disponibles, mais évidemment prohibitifs. J’aurai une autre lettre à envoyer : il est inconcevable qu’une telle infrastructure n’offre pas d’accès vélo digne de ce nom.

J’aurais voulu visiter mon oncle et ma tante à Trois-Rivières, mais j’hésitais car cette visite n’aurait été possible que demain. Ce sera une autre fois…

Je retrouve donc la 132, que je croyais avoir quittée pour de bon. Je rejoins Nicolet par une route directe, mais achalandée, puis par une jolie piste cyclable. À partir d’ici, la Route Verte fait de gros détours, alors je reste systématiquement sur la 132, qui se tient loin du fleuve. Pour cause : nous longeons la plaine inondable du lac St-Pierre. Je croise ma seule cyclotouriste du jour, mais nous ne pouvons nous arrêter à cause des nombreuses voitures.

À Baie-du-Fèvre, je m’enquiers d’une épicerie, mais il n’y a rien ici, à part un dépanneur de station-service. Ce sera à Pierreville, qui en a une, modeste mais suffisante. Ayant fait le plein, je décide de poursuivre sur la 132, espérant un camping sauvage : le seul camping de la région imposerait un détour significatif, et des orages sont possibles samedi après-midi.

Vers la toute fin de Saint-François-du-Lac, une vieille maison inhabitée est à vendre. J’examine les alentours : ça semble bon, gazon tondu, pas vraiment caché mais pas non plus très visible. Il y a le bruit quasi constant de la route à proximité qui masque le croassement du ouaouaron voisin, il faudra s’en accommoder.

Je mange assis dans l’escalier arrière, et à la brunante je monte la tente. Surprise : une lumière s’allume automatiquement et m’éclaire toute la nuit. Considérons le bon côté de la chose…

Je mange assis dans l’escalier arrière, et à la brunante je monte la tente. Surprise : une lumière s’allume automatiquement et m’éclaire toute la nuit. Considérons le bon côté de la chose…

J’ai enfin le temps de rattraper le retard du journal, il restera à m’occuper des photos. Je me couche tôt, car je partirai rapidement demain matin. J’espère que les voitures dormiront bientôt elles aussi.

Statistiques
km jour : 117,8
km total : 2129
départ / arrivée : 9 : 00 > 19 : 00
temps déplacement : 6 : 53
vitesse moyenne : 17,1
vitesse maximale : 47