2019-07-31, mercredi
> Leclercville – 107 km / 2011 km total
Sommaire
Très tôt, ce matin l’orage est enfin venu. Travaillant de 5 h à 7 h, Émile était aux premières loges. Il pleut quand nous nous levons, mais la prévision indique la fin de précipitations pas trop tard en avant-midi.
Lucie et ses enfants vont à Québec ce matin en vue des déménagements à venir, puisque les deux y seront cet automne. Au moment de partir, Émile aperçoit une ombre brune près de la piscine : c’est, enfin, le minou manquant, complètement détrempé. Retrouvailles émues, Camille peut partir l’âme en paix. De mon côté, il reste quelques préparatifs, et je préfère attendre la fin de la pluie.
C’est donc peu avant 10 h que je me mets en route sous un ciel bien gris. Les paysages sont toujours jolis, et le vent a presque pris congé : je ne l’ai pas de face, mais de côté. En avant-midi, quelques rayons de soleil émergent, mais les nuages restent nombreux.
Je refais mes provisions à Saint-Lambert-de-Lévis, et je garde un œil prudent sur le ciel. Quelques gouttes, je me réfugie devant un garage le temps d’une bonne averse. Je repars, même scénario, mais pluie encore plus intense. J’arrive à mon abri temporaire juste à temps, et le déluge se déchaîne. C’est le dernier du jour.
Je longe encore la rivière Chaudière pour un temps, en en découvrant des nouveaux aspects, puis la route 171 s’en écarte pour de bon. Après la traversée de Saint-Nicolas et d’un gros chantier, intersection, je retrouve la 132.
Je croise coup sur coup un cyclotouriste, puis deux, mais il y a trop de circulation pour s’arrêter. Mais j’arrête plusieurs fois pour de vieilles maisons splendides et chargées d’histoire. En arrière-fond, le fleuve est un acteur spectaculaire et incontournable.
Les jolis villages défilent – Saint-Antoine-de-Tilly, Sainte-Croix, Lotbinière –, reliés par de longues sections champêtres. Ici, le tourisme a moins fait de ravages et la région est bien plus paisible.
En route, je longe deux réserves écologiques et le domaine Joly-de-Lotbinière. Il y a parfois de jolies descentes, mais toujours suivies de montées assez intenses, puisque la route et les villages sont sur un escarpement.
En chemin, je ne croise aucun camping. En passant à Lotbinière, je prends mes précautions et je fais le plein d’eau. Mais mon ami Google, qui sait bien des choses, m’indique un camping à Leclercville. Après plus de 100 km, c’est une destination raisonnable.
Surprise : c’est l’un des beaux campings du voyage. Il y a du monde, mais il n’y a aucun employé sur place, simplement un tronc pour y déposer l’argent.
Je suis le seul à camper sous tente, alors je dispose du plus beau site : au fond du terrain, à deux pas de la berge où la marée monte tranquillement, avec oiseaux et coucher de soleil, c’est splendide. En prime, je suis chaleureusement accueilli par Élise et Nadia, deux sympathiques trentenaires.
Le bloc sanitaire est loin, alors j’essaie de rentabiliser mes déplacements. J’y arrive pour la douche, et je constate qu’il me faudrait quatre pièces, que je n’ai pas. Sur place, Richard plonge la main dans son sac, en sort une poignée de monnaie et me donne ce qu’il me faut en échange, simplement, d’un merci bien senti. Du bien bon monde.
Je termine la soirée avec un appel à ma sœur Monique, et je m’endors, bercé par le bruit des vagues et du vent.
Statistiques
km jour : 107,1
km total : 2011
départ / arrivée : 9 : 45 > 18 : 45
temps déplacement : 6 : 20
vitesse moyenne : 16,9
vitesse maximale : 48