Marathon


Le Rhone au pont d’Evionnaz

2018-08-04, samedi ; > Mayens de Sion (Sion) – 175 km
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Excellente nuit, à peine troublée par quelques feuilles froissées par les biches. Je me lève tôt et prends la route avant 7 h 30. Je sais déjà que je commence une grosse journée.

En quittant mon camping improvisé, j’amorce une descente à près de 50 km/h et en deux minutes je me retrouve en Suisse, sans avoir remarqué le moindre panneau marquant le passage. C’est le changement de la signalisation vélo qui m’indique l’événement.

D’abord en campagne, puis en banlieue, puis en ville, je roule vers le lac Léman, une affaire de plus de 25 km. Je déjeune donc au bord de l’eau, en plein centre de la ville. Le panorama est bien joli, ainsi que les mannequins – enfin, des gens qui en ont l’apparence – qui font leur jogging.

Je repars et je longe plus ou moins la rive du lac. Il y a parfois des percées, mais ce sont généralement les propriétaires de ces riches maisons qui bénéficient du panorama. Je repasse en France – cette fois-ci, c’est indiqué – et poursuis vers Yvoire avant un coude de la rive et des routes souvent pas mal encombrées. Suivre l’itinéraire vélo n’est pas toujours évident.

Autour de Thonon-les-Bains, la circulation atteint son paroxysme. À partir de Évian-les-Bains, il n’y a plus que la route principale, car la montagne est de plus en plus proche du lac. C’est de plus en plus beau. À St Gingolph, retour en Suisse et route au pied des falaises.

Je ne suis plus très loin de l’estuaire du Rhône. À partir d’ici, je roule sur un itinéraire cyclable, et presque toujours sur la digue du fleuve. Comme les impressionnantes montagnes suisses encadrent l’ étroite plaine, les paysages sont de toute beauté. En prime, je bénéficie d’un bon vent de dos, gracieuseté des violentes thermiques qui se développent en fin de journée avec la canicule qui sévit toujours. Le brouillard est assez dense pour ressembler à de la pluie qui avancerait derrière moi.

À St Maurice, la vallée se rétrécit jusqu’à devenir un étroit goulot. J’y croise une joyeuse famille voyageant à vélo avec de jeunes enfants, dont un bébé.

J’avance toujours de mon mieux, voyant les heures et les kilomètres s’accumuler. Je prends une bonne collation dans le coude du Rhône, juste au pied d’une paroi où s’exercent des alpinistes chevronnés.

C’est sans histoire, mais toujours au milieu de fabuleux paysages de montagnes, que je rejoins Sion après près de 175 km et 13 heures. Quand je retrouve mon ami François-Xavier, la fatigue s’estompe rapidement.

Après une douche spécialement appréciée, une visite de la maison et un petit tri de mon bagage, nous partons pour la montagne, mais en voiture cette fois-ci. En chemin, nous arrêtons à un petit resto panoramique pour de savoureuses raclettes, puis nous rejoignons le petit chemin de terre qui mène au chalet.

Il faut marcher 300 m avec nos lampes pour enfin entrer dans ce petit bâtiment rustique, charmant et parfait pour sa fonction. Nous ne veillons pas tard…

Statistiques
km jour : 173,7
km total : 1875
départ / arrivée : 7: 25 > 20 : 35
temps déplacement : 9 : 37
vitesse moyenne : 18,0
vitesse maximale : 48,1