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Vélo momifié

2018-07-30, lundi ; >> Albigny-sur-Saone (Lyon) – 20 km
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La nuit a été un peu courte, mais bien suffisante, paisible à part la visite d’un moustique. Quelques minutes après mon lever, la pluie débute, parfois faible, parfois forte. Ce n’est pas très inquiétant.

Je me prépare, mange en compagnie des lève-tôt, et c’est déjà le temps des adieux auprès de ceux qui sont debout. Je laisse dormir certains, mais je monte voir les deux filles de Camille et Pierre qui sont encore couchées. Erin descend rapidement, ce sont elle, Camille et Laurent qui m’accompagnent sous le déluge jusqu’au porche. Adieux émus.

Après quelques minutes, je suis bien trempé, mais ça roule vite et bien. Les kilomètres s’accumulent rapidement, mais nous avions sous-évalué la distance. Même si je pédale fort – moyenne inhabituelle de 21,5 km/h – et que la pluie cesse, je constate que je serai en retard.

Effectivement, j’arrive à la gare de Chantonnay deux minutes après l’heure prévue du train. Celui-ci… a dix minutes de retard. Providentiel. Il est trop tard pour acheter un billet, mais je m’en passe sans problème.

En descendant à La-Roche-sur-Yon, un homme m’accompagne. Patrick se dirige aussi vers Nantes et a déjà été coureur cycliste. Nous conversons en attendant notre correspondance, alors que le soleil pointe quelques rayons. Malheureusement, nous ne sommes pas dans le même wagon.

Le train est plein, il y a tant de bagages qu’il est difficile de placer mon vélo, mais en réorganisant quelques valises c’est bon. J’ai un siège à côté d’une jeune femme peu loquace, mais le trajet est court.

À Nantes, c’est la correspondance qui est courte. Je n’ai pas le temps de préparer mon vélo, alors je l’entre dans le train tout chargé et je range tout dans les sacs après le départ, une opération d’une bonne demi-heure. Je m’installe à ma place… que je cède à la gare suivante à une jeune fille souhaitant voyager avec sa famille. Je me retrouve face à une autre jeune femme encore moins parlante que la précédente.

C’est le temps de me remettre au journal, à nouveau bien en retard. Comme il n’y a pas de prise de courant, je me contenterai de vider sa batterie. Au Mans, notre TGV s’accroche à un autre à destination de Marseille, et je ne vois plus de sièges libres. La météo reste variable, avec ses nombreux nuages, quelques bonnes éclaircies et des averses.

À partir du milieu de l’après-midi, il n’y a plus d’averses et le ciel se dégage totalement. La chaleur commence à s’insinuer dans le train.

En débarquant à Lyon juste à l’heure, c’est une fournaise qui nous attend. Je m’installe sur le quai à l’ombre pour remettre mon vélo sur ses roues, puis je me dirige vers le hall de la gare par l’ascenseur, une bénédiction.

Les passagers se regroupent devant les écrans affichant les départs. Mon train est indiqué comme à l’heure, mais la voie ne s’affiche pas. Un employé m’indique la voie habituelle et je me poste à proximité. Bon plan : le train ne s’affiche que 6 minutes avant le départ, j’arrive sur le quai une minute avant le train.

Le trajet se passe sans anicroche, mais l’arrivée à la gare Albigny-Neuville est plus délicate. Le train s’immobilise, mais les portes ne s’ouvrent pas. Je me prépare à bloquer le train au besoin, car mon vélo ne passerait pas par les allées, trop étroites. Finalement, elles s’ouvrent et nous descendons, même si la marche est haute.

Je me prépare, et je constate que la gare n’a que des escaliers. Descendre n’est déjà pas simple, mais il faut remonter ensuite. Une dame à vélo m’aide. Il ne reste plus qu’une costaude mais courte montée et je suis chez mes amis.

J’avais joué de la guitare lors du mariage de Thierry et Annick, il y a maintenant 22 ans. Ils ont quatre fils : Léo, 20 ans, Romain, 17 ans, Tom, 14 ans, ainsi que Clément, 9 ans. Seul Romain est absent pour le délicieux repas.

La soirée est tranquille. Nous jasons pas mal – Thierry est un hypermarathonien passionné, courant par exemple 130 km en montagne en 40 heures… – et chantons un peu, puis nous nos installons pour la nuit. On verra le niveau de sommeil, je suis clairement dans un pays chaud…

Statistiques
km jour : 20,2
km total : 1449
temps déplacement : 1 : 02
vitesse moyenne : 19,5
vitesse maximale : 53,2