2018-07-10, mardi ; > Pourville-sur-Mer (Dieppe) – 85 km
Sommaire
Une excellente nuit, fraîche et confortable. C’est presque une habitude : je me lève cinq minutes avant la sonnerie de mon réveil. Le ciel lumineux se couvre assez rapidement au matin. Je m’organise tranquillement tout en devisant avec Édith, toujours aussi sympathique. À 9 h, je pars sous un ciel gris et un temps frais. J’ai presque envie d’enfiler un chandail… mais le vent de dos compense largement le léger inconfort.
Premier détour et arrêt : Le Hourdel, une pointe qui s’avance à l’entrée de la Baie de Somme. La marée semble basse, car la baie est plutôt un immense herbier habité par d’innombrables oiseaux de mer.
La carte indique une route vers Cayeux-sur-Mer. Celle-ci est fermée… aux voitures et est désormais une paisible piste pour piétons et cyclistes au travers des fragiles dunes : magnifique ! À Cayeux, la vue sur la mer est masquée par un mur de cabanes de plage.
Vers l’ouest, de hautes falaises de craie blanche s’étirent à perte de vue. Je choisis de passer par Onival et Ault, qui marquent la fin de la plaine. C’est de toute beauté, même si certaines maisons sont juchées vraiment sur le rebord des falaises.
Ensuite, bien sûr, il faut les gravir, ces hautes falaises. Sur les plateaux, rien de marquant, mais la route redescend à Le Tréport, ville de marins blottie près de la rivière entre les falaises. Je m’informe à un sympathique gendarme qui me dirige vers une invention pertinente : un funiculaire qui emmène ses passagers en haut des falaises rapidement et sans effort. Une fois n’est pas coutume…
En haut, c’est une succession de belvédères reliés par un sentier et une route tranquille. Que c’est beau, surtout que la couverture nuageuse se brise de plus en plus, illuminant le paysage de touches de soleil.
À partir de Criel-sur-Mer, la route retourne dans les terres et il n’y a pas de funiculaire pour gravir les nombreuses côtes. À l’info touriste, le préposé me fournit une carte de région avec les itinéraires vélo : j’ai donc la chance de me promener sur de jolies routes presque sans voitures.
Sur la côte, il y a plusieurs cyclotouristes. Je croise à quelques reprises un couple de hollandais, une nationalité bien représentée sur deux roues. Une belle descente nous mène à Dieppe, où je visite en touriste le bord de mer.
Il y a un festival et une foule au travers de laquelle je roule très prudemment. Le traversier vers l’Angleterre se remplit, puis amorce sa navette. De mon côté, évidemment, c’est une nouvelle montée, un plateau puis une descente magnifique vers un nouveau village. Une famille allemande rencontrée à quelques reprises m’indique le camping. Je m’y installe, tout près du couple de hollandais croisé plus tôt.
Le site est très beau : ma tente est au bord de l’étang – ça risque d’être humide cette nuit – avec vue sur un pré fréquenté de divers animaux, sur les collines et sur les prés.
Ma roue arrière a besoin d’un alignement, une opération dans laquelle je suis peu à l’aise. Je fais ce que je peux, je soupe puis j’écris un bout du journal, bien négligé ces derniers jours, alors que le camping vibre au rythme du foot, puisque la France joue ce soir. Malgré la musique dans mes écouteurs, je reste au courant de l’émotion collective, à défaut de la partager. Les préados manifestent bruyamment leur joie quand la victoire française est confirmée.
De mon côté, je passe à la douche et au dodo, car il est déjà tard.
Statistiques
km jour : 83,8
km total : 509
départ / arrivée : 9 : 00 > 19 : 00
temps déplacement : 6 : 05
vitesse moyenne : 13,7
vitesse maximale : 50,1
Camping : 15,50 €