Les chemins de poussière


La Traverse du Ponthieu

2018-07-09, lundi ;  > St-Valery-sur-Somme (Baie de Somme) – 125 km
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Départ, déjà. Je me lève assez tôt pour prendre une douche et tout préparer. Pierre part au travail, puis je démarre en compagnie d’Élise et Charlie, alors que nous accompagnons Layal, qui est inscrite pour une semaine d’activités artistiques. Nous nous présentons sur place en même temps que quelques autres familles, tout est verrouillé. Une maman appelle : ça commence demain.

Mes amies m’accompagnent pour quelques minutes, jusqu’à ce que je sois sur la bonne voie, puis nous nous saluons sous un soleil resplendissant.

P.S. Je ne reverrai plus jamais Élise. Elle est décédée le 13 mars 2019, fauchée la veille sur un passage piéton par une automobiliste trop pressée. Quelle tristesse… Charlie, sérieusement blessé, s’est bien remis, mais n’a plus sa maman.

Il y avait un gros festival de musique en ville. Deux conséquences pour moi : je dois faire quelques détours pour rejoindre ma route, et je croise de nombreux jeunes festivaliers, un peu sonnés par leur fin de semaine et portant tous des tentes et des sacs à dos.

J’avais pensé prendre un itinéraire cyclable bien marqué sur ma carte, mais quand je le croise il s’avère être en mauvais gravier. Je choisis donc l’asphalte et les petits villages. Je recroise la piste. Surprise : cette section est pavée et parfaite. J’en profite pour quelques minutes avant qu’elle se termine. Je retrouve les petits villages et les champs, avec quelques forêts et beaucoup de côtes.

Je traverse Lucheux, un village particulièrement ancien et joli, un cas de photos. Plus loin, à Neuvillette, une dame assez âgée qui s’occupe de son terrain engage la conversation et m’invite à sa table pour une agréable rencontre. Je ne mange pas – c’était déjà fait – mais je remplis mes bouteilles et ma mémoire. Merci, Nicole !

La piste reprend à Bernâtre, autre village splendide. La Traverse du Ponthieu est une ancienne voie ferrée en terre, mais calme et souvent très jolie. Certaines sections sont un tunnel vert sous la voûte des arbres ; ailleurs, je profite de belles vues sur les environs. Partout, moi et mon vélo faisons le plein de poussière, car tout est très sec puisqu’il n’a pas plu depuis longtemps.

À Abbeville, j’ai besoin d’aide pour retrouver la piste, mais celle-ci est désormais pavée me mène en droite ligne vers le village de Saint-Valery-sur-Somme et la baie homonyme.

Je longe le bord de l’eau. Je m’informe de la suite du trajet à une cycliste, et celle-ci m’invite à partager son site de camping. Offre acceptée, évidemment.

Je monte la tente, puis nous marchons jusqu’à un petit resto voisin du camping. La conversation va bon train autour des salades copieuses. Édith, infirmière alsacienne, est depuis un mois retraitée et grand-mère. Elle est très satisfaite de son vélo électrique récent et de sa voiture achetée aujourd’hui. Elle compte les utiliser pour visiter, pédaler et profiter de la vie. Elle découvre avec enthousiasme les joies du camping et de sa nouvelle disponibilité.

De retour aux tentes, il est temps de passer à la douche et de dormir, question de bien profiter des prochaines journées.

Statistiques
km jour : 122,8
km total : 425
départ / arrivée : 9 : 00 > 20 : 30
temps déplacement : 8 : 06
vitesse moyenne : 15,1
vitesse maximale : 51,1
Camping : 8,00 €