La vallée des châteaux

> Wiesbaden – 120 km
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Mardi. Je me lève tôt pour écrire une page du journal. Les occupants de la tente voisine achèvent une aventure étonnante : ils ont descendu à pieds le cours de la Moselle. « Ils », ce sont une maman avec sa fille de 5 ans et son fils de 3 ans. Ils respirent le bonheur.

En revanche, mon miroir de casque est brisé. Il me faudra le remplacer, et ça risque de devoir être un miroir de guidon, bien moins efficace et pratique.

Je pars sous un soleil qui se voile tranquillement, mais toujours avec un vent favorable. Le trajet est spectaculaire, un paysage de conte de fée – ou de BD. Ici, le Rhin est encaissé et sinueux, mais surtout constellé de châteaux de diverses époques parfois en ruines, parfois soigneusement restaurés, mais toujours impressionnants.

Parmi eux, le très célèbre Loreley. Je prends une grande quantité de photos, et pourtant je me limite. C’est trop beau.

La qualité du sol est, disons, variable. À la fin d’une raboteuse section de pavés qui secoue violemment cycliste et vélo, ce dernier devient très instable. Petite vérification : les roues sont intactes, c’est plutôt un boulon du porte-bagages arrière qui est manquant. Problème. Je réfléchis un peu. Sur la fourche, j’ai deux boulons inutilisés et compatibles. La réparation est donc rapide et efficace, mais je devrai me trouver un nouveau boulon bien adapté à cette tâche essentielle.

Les cyclistes sont nombreux, beaucoup transportent leurs bagages. Habituellement, nous nous saluons discrètement, mais je roule un moment avec deux jeunes francophones, un de France et l’autre de Belgique. Nous prenons une bonne pause ensemble.

Le cours du fleuve s’assagit après Bingen. Comme il n’y a aucun pont entre Bonn et Wiesbaden – l’armée allemande a détruit le seul existant pour essayer sans succès de ralentir les Alliés –, je prends l’un des nombreux traversiers, celui-ci entre Ingelheim et Winkel.

À partir de l’entrée de Wiesbaden, je me fie à un trajet Google Maps imprimé pour me rendre chez Julia, qui habite un village en périphérie. Les indications et les changements de direction sont nombreux et parfois imprécis, je finis par me retrouver dans un autre village. Je m’informe une première fois auprès d’un homme qui ne parle que l’allemand et ne retrouve pas ses lunettes. Une deuxième approche est plus fructueuse. Roland parle un excellent anglais – il travaille dans cette langue – et me fournit des indication précises que je photographie sur sa tablette.

Après une grosse montée qui me fait apprécier ma nouvelle transmission, le trajet est facile et très joli. J’arrive finalement chez Julia vers 20 h.

Ses filles Marlena et Marit sont couchées et dorment… presque. Quand je frappe, elles descendent en courant pour m’accueillir. Mais c’est l’heure du dodo. Quelques notes de guitare les préparent au sommeil.

Julia et moi passons ensemble une trop brève soirée, nous retrouvant comme si nous nous étions vus hier. Ces derniers temps, la vie bouscule la famille : à la suite d’un cancer diagnostiqué tout récemment, Rolf a été opéré et subit cette semaine une chimiothérapie. Heureusement, le pronostic est bon, mais c’est vraiment pénible. En revanche, nos retrouvailles sont une joie mutuelle, et, je l’espère, un baume. Nous avons évidemment de nombreux sujets de conversation, mais il faut se coucher, déjà. Que le temps passe vite !


km jour : 120,9
km total : 549
départ / arrivée : 9 h 00 / 20 h 10
temps déplacement : 4 : 41
vitesse moyenne : 15,9
vitesse maximale : 42,0

Les berges du Rhin

> Cologne > Koblenz – 110 km
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Lundi. Je m’éveille à 7 h 15 afin d’envoyer un courriel collectif et quelques photos. Je mange avec Henri, prends une bonne douche et prépare mon vélo en compagnie de Gwenola et de Matthieu. Après les salutations, je me rends facilement à la gare, qui est à tout juste 5 km.

Le train est en place et je trouve facilement mon wagon. Je prépare mon bagage et mon vélo rapidement – c’est maintenant rodé – sous le regard étonné d’un voyageur anglais. Alors que tout est prêt, le contrôleur m’indique que je pourrai pas prendre le wagon réservé : je devrai plutôt voyager en première classe. Sièges en cuir, Internet, prise de courant : c’est très bien. Je peux me lancer dans la mise à jour de mon journal, qui a pris beaucoup de retard.

Peu avant Cologne – Koln –, surprise : nous changeons de train. C’est normal, me dit-on. Il nous faut tous prendre nos bagages, traverser le quai en croisant les passagers de l’autre train et embarquer dans le train jumeau avec le personnel et tout. Étrange.

Un quart d’heure plus tard, je descends pour de bon à Koln. Le voyage a été sans encombre. Je remonte le vélo et me retrouve sur la place de la gare. Ici, la cartographie est simple : le Rhin est tout proche, et je dois remonter le courant.

Je le longe par la rive ouest, par une véloroute bien balisée, très fréquentée – je croise des dizaines de cyclotouristes, alors que j’en avais vu que deux depuis le départ – et qui emprunte pour l’essentiel la rive du Rhin, tout près de l’eau. C’est facile, agréable et sans défis : en plus d’être relativement plat, c’est nuageux, pas trop chaud, et le vent me pousse.

Jusqu’à Bonn, le fleuve coule dans une plaine parfois très industrielle. Ensuite, le relief s’accentue et il y a quelques châteaux de diverses époques. Le villages sont charmants, mais les épiceries plus rares. J’en croise une un peu avant Andernach et y achète ce dont j’aurai besoin d’ici demain midi. Tout est beau.

Le trajet reste agréable et rapide, même si les cyclistes se font plus rares. J’arrive à Koblenz et au camping – luxueux mais très resserré – peu après 21 h, bien plus avancé que j’aurais pu l’espérer. Mais la soirée est courte : il faut monter la tente sans piquets – le sol est trop dur –, manger, prendre ma douche, et me coucher enfin peu après minuit… Il était temps.


km jour : 110,3
km total : 428
départ / arrivée : 13 h 00 / 21 h 15
temps déplacement : 6 : 33
vitesse moyenne : 16,9
vitesse maximale : 32,5
camping : 16,10 €

Banquets et foot

> Uccle (Bruxelles)
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Dimanche. Après une longue nuit un peu chaude, la journée débute par un appel : c’est Bianca. En moins de deux, elle est invitée. Je déjeune avec Henri, puis nous allons à la messe à pieds avec Gwenola. Il fait un temps splendide, chaud et sans nuage. C’est un plaisir de marcher sur les rues tranquilles bordées de belles maisons. Au début de la célébration, il y a peu de monde, mais les gens arrivent petit à petit.

Au retour, Bianca se joint à nous pour le repas et l’après-midi : nous ne nous étions pas rencontrés depuis 20 ans, mais c’était comme si nous nous étions vus hier. Le repas, excellent comme toujours, est partagé dans la joie. Après les longues conversations, nous écoutons des compositions de Bianca, qui a toujours sa voix magnifique. Nous chantons ensemble « L’amour qui bat », la chanson qu’elle interprétait avec Imaginart. Tout revient, avec les harmonies vocales et l’émotion. Moment magique.

Nous chantons un bout de temps, puis Bianca, Henri et moi partons visiter un jardin de plantes aromatiques en pleine ville. Une belle rencontre.

Plus tard, Xavier et Carole, deux autres amis français ayant aussi vécu à Montréal, viennent manger avec nous. Ce sont à nouveau de belles retrouvailles, bien joyeuses. Décidément, nous allons de banquet en banquet…

En soirée, tous se regroupent autour du téléviseur pour assister à la finale de l’Euro, un match de football (soccer) très attendu puisqu’il oppose le Portugal à la France. Une soirée passionnée, stressée, alors que le match s’étire au-delà du temps réglementaire et se conclut par une victoire du Portugal, au grand dam de mes hôtes. J’observe le tout avec un regard vaguement sociologique, n’ayant aucun intérêt pour ces sports commerciaux. J’en profite pour trier mes photos.

Tous se séparent pour la nuit. De mon côté, je termine la préparation de mon envoi, me couchant à nouveau un peu tard. J’ai hâte de pédaler pour vrai : ce sera demain.

Les Gigottos, le train, Bruxelles

> Uccle (Bruxelles) – 5 km
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Samedi. Excellente nuit. Nous nous levons tous tard, mais ensuite, comme dans toute famille normale, le rythme est trépidant. Des rendez-vous sont déjà prévus au programme des enfants : vaccins le matin, fête d’amis en après-midi ; le midi, Catherine a un rendez-vous médical ; plus tard, Patrick organise un match de foot suivi de grillades avec des amis, mais je serai déjà parti.

Une petite sortie a été ajoutée au milieu de ce tourbillon à cause de ma présence : Patrick et moi nous rendons à Esquelbeck afin de visiter le musée des Gigottos où Catherine nous dépose les enfants avant d’aller à son rendez-vous. On y trouve un bricoleur fantaisiste et ses dizaines d’automates imaginés à base d’objets recyclés. Entre réalité et conte, les enfants s’amusent ferme, tout comme Patrick et moi. Nous jetons ensuite nos regards sur le château de Esquelbeck, monument de briques qui nous ramène à une autre époque.

Après le repas en famille, c’est Catherine qui me conduit sur les chapeaux de roues à la gare de Hazebrouck. Elle me donne un coup de main pour apporter le vélo chargé jusqu’au train et nous nous saluons, émus. Ça a passé trop vite.

Les voyages en trains régionaux sont faciles car le vélo reste monté et peut être déplacé avec sa charge. À 15 h 13 je suis dans le train à destination de Lille. Je ne suis pas seul : Nicolas et Quentin reviennent d’une sortie sur deux roues. Ces échanges entre cyclistes sont souvent très intéressants.

À Lille, il faut changer de gare, ce qui est assez facile avec un vélo qui roule. En revanche, il faut mettre mes bagages et le vélo dans des sacs pour le TGV. Je me prépare d’avance et m’informe afin de savoir sur quel quai viendra le train. J’avais prévu du temps, indispensable pour venir à bout de toutes les étapes. En attendant, je discute avec Woody, un jeune indien habitant en Angleterre qui s’est lancé dans un premier voyage en solo. Ensuite, c’est une course folle assez physique pour tout mettre en place, réussie de peu.

Le trajet est court. J’en profite pour appeler le père Francis, très malade et que je n’ai pu rencontrer cette année. La conversation est émouvante. Nous reverrons-nous ? À Bruxelles, je remonte le vélo et arrive sans encombre chez Henri et Gwenola. Il n’ont sur place que deux de leurs cinq enfants : Margaux, 23 ans, et Mathieu, 19 ans ; les autres sont dispersés un peu partout en Europe. À nouveau, soirée calme et très agréable entre musique et conversations.


km jour : 5,1
km total : 315
temps déplacement : 0 : 29
vitesse moyenne : 16,7
vitesse maximale : 26,9

Voies et voix

> Ledringhem (Dunkerque) – train + 55 km
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Vendredi. Aujourd’hui, Pierre est de retour au travail, et moi au vélo, alors qu’Élise est en congé. Ils ont tous deux choisi de travailler à temps partiel : à côté de l’emploi, il y a la vie.

Pierre et moi déjeunons ensemble, puis nous partons vers la gare, une affaire de deux kilomètres. Comme nous sommes d’avance, Pierre achète les billets de train en prévision des vacances familiales en Bretagne. Nous voyageons de concert vers Bethune, là où est son université. C’est une petite demi-heure de voie ferrée qui conclut bien notre trop brève rencontre.

Je remonte en selle et pars vers le nord. Je rejoins rapidement le canal d’Aire. Le chemin de halage est devenu piste cyclable. Intéressant. Je profite pour plusieurs kilomètres d’une jolie voie d’eau loin des voitures.

J’emprunte ensuite la Voie Romaine, tracée il y a quelques millénaires. Plusieurs de ces voies convergeaient vers Cassel, celle-ci est toujours en service après 2000 ans. Je mange un peu à Wallon-Cappel, puis je retrouve des chemins plus sinueux pour la fin du trajet. J’arrive chez Catherine et Patrick en début d’après-midi.

Mes hôtes ont des engagements, alors je profite de la compagnie de Jean-Marie et Andrée, parents de Catherine, que je retrouve avec joie. Nous nous connaissons bien puisque j’ai habité chez eux plusieurs fois au fil des voyages. Ils ont eu leurs épreuves : Jean-Marie a été soigné pour un cancer qui lui a abîmé la voix et l’empêche désormais de chanter, lui qui respirait la musique. Catherine revient avec les enfants – Inès, 8 ans, et Arthur, 6 ans – en fin de journée. À nouveau, les retrouvailles sont très appréciées. Patrick arrive en soirée d’une formation au Luxembourg, et nous passons la soirée à trois alors que les enfants dorment. Ce sont à nouveau de très bons moments entre amis.


km jour : 55,4
km total : 310
départ / arrivée : 9 h 00 / 13 h 30
temps déplacement : 3 : 31
vitesse moyenne : 15,7
vitesse maximale : 39,2

Mémoire : terrils et guerres

> Arras (Lens, Lorette)
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Jeudi. Ce matin, Élise travaille, mais Pierre est en congé. Avec Thomas et les enfants, nous partons – en voiture – afin de gravir à pieds les terrils jumeaux dominant la ville de Lens. Sportif, amusant et spectaculaire.

En après-midi, nous visitons le mémorial de Notre-Dame-de-Lorette, où l’anneau de la mémoire, un nouvel aménagement très réussi, rend hommage à 580,000 morts de la guerre de 14-18. Quelle tristesse, quelle folie ! Les humains apprendront-ils à ne plus se faire la guerre ?

Après un repas dehors, la soirée se passe tranquillement en chansons, puis en échanges entre grands après le coucher des petits.

Les routes de Picardie

> Arras – 120 km
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Mercredi. Après une nuit fraîche et humide, je me lève tôt afin d’être sur la route dès 8 h. Il fait très beau. Je me dirige d’abord vers Moreuil par une très jolie petite route, puis fonce – lentement… – vers le nord en choisissant toujours les plus petites routes de ma carte. Il y a 100 ans, cette région était ravagée par la guerre. Il en reste de très nombreux cimetières de guerre, gardant vivace le souvenir de trop nombreux morts.

Je prends le chemin de halage du canal de la Somme pour quelques kilomètres, puis retrouve les mini routes jusqu’à Arras.

Arrivé en ville, je retrouve facilement la maison de Pierre et Élise, où l’accueil est plus que chaleureux. Ils vivent à vélo avec leurs trois jeunes enfants, sans voiture. En soirée, nous participons au pique-nique de Droit au Vélo, une organisation qui soutient la pratique du vélo dans la région. J’y retrouve de nombreux amis.


km jour : 118,7
km total : 254
départ / arrivée : 8 h 00 / 17 h 30
temps déplacement : 8 : 01
vitesse moyenne : 14,8
vitesse maximale : 54,4

Prendre la route

> Montdidier – 115 km
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Mardi. Ce matin, il faut se lever tôt. Même les ados. Philippe et Marie travaillent encore, et je commence aujourd’hui à pédaler sérieusement. En plus de saluer mes amis – le temps passe bien trop vite avec eux -, je fais mes bagages en fonction du voyage… et je répare une crevaison causée par un tout petit bout de fil de fer probablement récolté l’an dernier.

La sortie de la zone urbaine est relativement facile, car j’emprunte en bonne partie un itinéraire connu. À mi chemin, il y a des options intéressantes, alors j’explore et découvre de nouveaux paysages. Le village ancien de Mello est franchement très séduisant.

Le camping connu et prévu est désormais fermé, mais un autre m’accueille quelques kilomètres plus loin. Pas de problème, ça roule bien, et ça dormira bien aussi.


km jour : 114,6
km total : 136
départ / arrivée : 10 h 00 / 19 h 00
temps déplacement : 7 : 12
vitesse moyenne : 15,9
vitesse maximale : 45,2
camping : 13,50 €

L’anniversaire de Corentin

Chatou (Montesson) – 17 km
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Lundi. Cette fois-ci, c’était une vraie bonne nuit, bien reposante. Déjà, je ne sens plus le décalage horaire.

Philippe et Marie travaillent aujourd’hui. En avant-midi, je fais quelques courses. En particulier, je règle la question du téléphone. En après-midi, avec les ados et Philippe, nous préparons l’anniversaire de Corentin, qui reçoit quelques amis. Philippe et moi abattons également un arbre abîmé qui surplombe la cour du voisin.

Cinq gamins arrivent, débordants d’énergie, pour une fête animée. La soirée se termine en famille et en chansons. Demain, déjà, je prendrai la route…


km jour : 17,3
km total : 22
temps déplacement : 1 : 02
vitesse moyenne : 16,8
vitesse maximale : 39,7  

Atterrissage

> Chatou – 5 km
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Dimanche. Je m’éveille à 3 h, heure de mon corps. La nuit a été bien courte, une sieste entre Terre-Neuve – souvenirs… – et l’Irlande, ensoleillée ce matin. Je commence le journal sur batterie, puisqu’il n’y a pas de prises électriques à bord.

L’avion atterrit sans encombre vers 10 h 35, un peu plus tôt que prévu. La météo, elle, suit le programme : frais et gris, avec de petites gouttelettes. Les douanes vont bien, mon matériel arrive intact et je remonte le vélo sans problème. Pourtant, j’avais oublié de dégonfler les pneus, qui n’ont heureusement pas éclaté.

À 12 h 30, je quitte le Terminal 3 pour la gare SNCF, 300 m plus loin. J’achète les deux billets de train qui n’étaient pas disponibles depuis chez moi, puis un billet de RER. La pluie est au rendez-vous, et j’ai hâte d’arriver. En revanche, l’accès au train n’est pas simple. Il me faut aller à l’autre bout de la gare, là où il y a un ascenseur, mais le portail large pour vélos et chaises roulantes ne fonctionne pas. Je dois enlever deux sacoches pour utiliser le portail régulier, très étroit. C’est Jasmine, une jeune préposée de la SNCF, qui me guide, m’accompagne et m’aide jusque sur le quai de la gare. Quelle gentillesse !

Le trajet en train est assez long, surtout que je dois rester constamment debout pour prendre soin de mon vélo. Il y a une correspondance à Chatelet-Les-Halles, où je dois utiliser les escaliers mobiles, un bon exercice. J’arrive comme prévu à la gare de Chatou-Croissy. Après un ascenseur et un escalier, je suis dehors et il mouille à peine. Je pédale facilement jusque chez mes amis.

L’accueil est plus que chaleureux : tous m’attendent, spécialement Corentin qui espère cette visite à chaque trois ans pour son anniversaire. Il aura 10 ans demain. Il y a aussi Marianne, 14 ans, Nicolas, 12 ans, Philippe et Marie, et même Jacques, un des prêtres de la paroisse où travaille Marie, qui est venu en visite.

Mes amis ont déménagé l’an dernier. Leur nouvelle maison est bien plus spacieuse que l’ancien appartement. J’installe mon vélo au garage et je dépose mes bagages dans la chambre qui m’est prêtée, puis nous profitons des joies de la conversation.

Jacques doit quitter, mais bientôt Virginie et Jean-Sébastien se joignent à nous pour le dîner – repas du soir – et la soirée. Jean-Sébastien est québécois d’origine mais vit en Europe depuis des années ; lui et Virgine ont ensemble deux petites filles, absentes ce soir. À nouveau, les conversations sont très agréables et nous mènent jusqu’à la fin de la soirée. Le décalage fait son effet : je manque parfois quelques mots…

Je me couche pas mal tard, mais le rythme local est pris… j’espère. Et quel plaisir de retrouver ces chers amis !


km jour : 4,6
km total : 5
temps déplacement : 0 : 35
vitesse moyenne : 7,7
vitesse maximale : 23,1