À la plage


Les Petites Dalles – plage

2018-07-12, jeudi ; Beuzeville-la-Guérard (Les Petites Dalles)
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La maison est très calme, ainsi que l’environnement : parfait pour dormir. Au matin, nous nous levons en ordre dispersé, les ados fermant la marche.

En journée, quelques activités ponctuelles – confiture à cuire et à empoter, repas – rythment une journée calme. Les garçons ont un travail à terminer pour les scouts ; de mon côté, je me procure des billets de train pour demain.

En après-midi, nous nous activons pour partir à la mer. La famille a ses habitudes et une cabine de plage aux Petites Dalles, un village lové entre deux hautes falaises de calcaire. C’est très joli, mais la marée est basse, le fond vaseux au-delà du sable et l’eau froide, alors je ne vais pas très loin. Les jeunes enfants s’en donnent à cœur joie, les garçons s’amusent avec le flotteur d’une planche à voile et une rame, d’autres bronzent malgré un vent frais, c’est bien relaxant.

Je ne suis quand même pas très « plage », alors je pars avec Pierre pour marcher sur le sentier qui mène au village voisin. Comme nous sommes en hauteur, les vues sont splendides.

Au retour, M. Michel se joint à nous sur la plage. Malgré l’âge et sa marche difficile, il semble bien heureux de prendre le bon air. Gwénola revient un peu plus tard de faire ses courses à Fécamp.

C’est très pratique que le papa de Gwénola soit venu, car il faut ramener le flotteur de la planche à voile, qui prend beaucoup de place. Nous sommes donc trois à voyager avec M. Michel. Nous nous rendons à sa voiture, que nous découvrons en désordre avec un siège d’enfant à l’arrière. Nous nous installons, et notre conducteur s’avance en déclarant : « Ce n’est pas ma voiture ! » Cette voiture identique et déverrouillée était à une rangée de celle que nous cherchions. Nous remettons la voiture jumelle dans son état initial, puis nous partons avec notre conducteur, qui conduit allègrement sa Golf manuelle malgré les années.

De retour au manoir, Pierre et Jérôme entreprennent une opération de séduction auprès des vaches – un succès ! – puis nous passons à table. La soirée se termine un peu tard avec guitare et flûte puisque Jérôme pratique cet instrument avec compétence. Les chants de Noël ont un bon succès. Avant le dodo, nous démarrons la laveuse, que je viens vider à 3 h…

Un manoir du 15e siècle


Escalier en colimaçon

2018-07-11, mercredi ; > Beuzeville-la-Guérard – 60 km
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Finalement, la nuit a été plutôt sèche, à part quelques gouttes rapidement évaporées. Levé vers 7 h 30, je prends le temps d’écrire avant de me préparer à prendre la route, et il est plus de 10 h quand je quitte le camping. Encore ce matin, le ciel est gris, c’est frais et confortable et je profite d’un vent venu du nord-est.

Si la journée s’annonce facile côté distance, je quitte le village par une solide montée bien abrupte, probablement autour de 13 %. Ayoye ! La route est très étroite et il n’y pratiquement aucune voiture.

Près de Varengeville, une équipe de tournage oriente sa lentille vers moi. France 3 réalise une série estivale de reportages sur les plus jolis villages de Normandie, il semble que j’en serai.

Plus loin, je traverse… Longueil. À une lettre près, c’est comme Longueuil, une banlieue de Montréal. Un pont est fermé à la circulation, mais les ouvriers me laissent passer sans difficulté. Les jolis villages se succèdent, avec parfois un accès à la mer entre les superbes falaises blanches. Je mange au bord de l’eau, en dehors de tout village et loin des touristes. Splendide !

J’entre ensuite dans les terres. Villages et vallons se succèdent jusqu’à une route plus importante qui me mène à Cany-Barville, au pied d’une longue descente. À la sortie de la ville, la Véloroute du Lin, une piste cyclable toute neuve, me mène à quelques kilomètres de Beuzeville-la-Guérard. Je retrouve sans difficulté la maison, j’y étais déjà venu en 1996…

M. Michel, le papa de Gwénola, est présent, mais je sonne sans réponse. J’essaie le téléphone, il est à trois pas de moi. C’est maintenant un homme très âgé, il aura 90 ans dans quelques semaines, et il habite seul cet immense manoir qui date de six siècles. C’est une splendeur que j’admire sous toutes ses coutures.

Gwénola est bientôt de retour avec ses fils Jérôme et Louis, et les copains Pierre et Grégoire, tous des ados. Nous nous retrouvons avec plaisir, devisant de divers sujets. Les jeunes sont très intéressés par le foot, ils ne manqueront pas le match de ce soir.

Je m’installe et prends une douche, puis Gwénola et moi vidons le carré de framboises pour le dessert. Après le repas en famille, nous nous mettons un peu à jour sur la vie et les familles. Il y a des défis, mais aussi de grandes joies, c’est bon de les partager.

La nuit est tombée, nous nous retirons pour profiter d’un repos bien mérité.

Statistiques
km jour : 59,5
km total : 569
départ / arrivée : 10 : 10 > 15 : 30
temps déplacement : 4 : 12
vitesse moyenne : 14,1
vitesse maximale : 49,3

De mer en falaises


Falaises de craie sur la Manche

2018-07-10, mardi ; > Pourville-sur-Mer (Dieppe) – 85 km
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Une excellente nuit, fraîche et confortable. C’est presque une habitude : je me lève cinq minutes avant la sonnerie de mon réveil. Le ciel lumineux se couvre assez rapidement au matin. Je m’organise tranquillement tout en devisant avec Édith, toujours aussi sympathique. À 9 h, je pars sous un ciel gris et un temps frais. J’ai presque envie d’enfiler un chandail… mais le vent de dos compense largement le léger inconfort.

Premier détour et arrêt : Le Hourdel, une pointe qui s’avance à l’entrée de la Baie de Somme. La marée semble basse, car la baie est plutôt un immense herbier habité par d’innombrables oiseaux de mer.

La carte indique une route vers Cayeux-sur-Mer. Celle-ci est fermée… aux voitures et est désormais une paisible piste pour piétons et cyclistes au travers des fragiles dunes : magnifique ! À Cayeux, la vue sur la mer est masquée par un mur de cabanes de plage.

Vers l’ouest, de hautes falaises de craie blanche s’étirent à perte de vue. Je choisis de passer par Onival et Ault, qui marquent la fin de la plaine. C’est de toute beauté, même si certaines maisons sont juchées vraiment sur le rebord des falaises.

Ensuite, bien sûr, il faut les gravir, ces hautes falaises. Sur les plateaux, rien de marquant, mais la route redescend à Le Tréport, ville de marins blottie près de la rivière entre les falaises. Je m’informe à un sympathique gendarme qui me dirige vers une invention pertinente : un funiculaire qui emmène ses passagers en haut des falaises rapidement et sans effort. Une fois n’est pas coutume…

En haut, c’est une succession de belvédères reliés par un sentier et une route tranquille. Que c’est beau, surtout que la couverture nuageuse se brise de plus en plus, illuminant le paysage de touches de soleil.

À partir de Criel-sur-Mer, la route retourne dans les terres et il n’y a pas de funiculaire pour gravir les nombreuses côtes. À l’info touriste, le préposé me fournit une carte de région avec les itinéraires vélo : j’ai donc la chance de me promener sur de jolies routes presque sans voitures.

Sur la côte, il y a plusieurs cyclotouristes. Je croise à quelques reprises un couple de hollandais, une nationalité bien représentée sur deux roues. Une belle descente nous mène à Dieppe, où je visite en touriste le bord de mer.

Il y a un festival et une foule au travers de laquelle je roule très prudemment. Le traversier vers l’Angleterre se remplit, puis amorce sa navette. De mon côté, évidemment, c’est une nouvelle montée, un plateau puis une descente magnifique vers un nouveau village. Une famille allemande rencontrée à quelques reprises m’indique le camping. Je m’y installe, tout près du couple de hollandais croisé plus tôt.

Le site est très beau : ma tente est au bord de l’étang – ça risque d’être humide cette nuit – avec vue sur un pré fréquenté de divers animaux, sur les collines et sur les prés.

Ma roue arrière a besoin d’un alignement, une opération dans laquelle je suis peu à l’aise. Je fais ce que je peux, je soupe puis j’écris un bout du journal, bien négligé ces derniers jours, alors que le camping vibre au rythme du foot, puisque la France joue ce soir. Malgré la musique dans mes écouteurs, je reste au courant de l’émotion collective, à défaut de la partager. Les préados manifestent bruyamment leur joie quand la victoire française est confirmée.

De mon côté, je passe à la douche et au dodo, car il est déjà tard.

Statistiques
km jour : 83,8
km total : 509
départ / arrivée : 9 : 00 > 19 : 00
temps déplacement : 6 : 05
vitesse moyenne : 13,7
vitesse maximale : 50,1
Camping : 15,50 €

Les chemins de poussière


La Traverse du Ponthieu

2018-07-09, lundi ;  > St-Valery-sur-Somme (Baie de Somme) – 125 km
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Départ, déjà. Je me lève assez tôt pour prendre une douche et tout préparer. Pierre part au travail, puis je démarre en compagnie d’Élise et Charlie, alors que nous accompagnons Layal, qui est inscrite pour une semaine d’activités artistiques. Nous nous présentons sur place en même temps que quelques autres familles, tout est verrouillé. Une maman appelle : ça commence demain.

Mes amies m’accompagnent pour quelques minutes, jusqu’à ce que je sois sur la bonne voie, puis nous nous saluons sous un soleil resplendissant.

P.S. Je ne reverrai plus jamais Élise. Elle est décédée le 13 mars 2019, fauchée la veille sur un passage piéton par une automobiliste trop pressée. Quelle tristesse… Charlie, sérieusement blessé, s’est bien remis, mais n’a plus sa maman.

Il y avait un gros festival de musique en ville. Deux conséquences pour moi : je dois faire quelques détours pour rejoindre ma route, et je croise de nombreux jeunes festivaliers, un peu sonnés par leur fin de semaine et portant tous des tentes et des sacs à dos.

J’avais pensé prendre un itinéraire cyclable bien marqué sur ma carte, mais quand je le croise il s’avère être en mauvais gravier. Je choisis donc l’asphalte et les petits villages. Je recroise la piste. Surprise : cette section est pavée et parfaite. J’en profite pour quelques minutes avant qu’elle se termine. Je retrouve les petits villages et les champs, avec quelques forêts et beaucoup de côtes.

Je traverse Lucheux, un village particulièrement ancien et joli, un cas de photos. Plus loin, à Neuvillette, une dame assez âgée qui s’occupe de son terrain engage la conversation et m’invite à sa table pour une agréable rencontre. Je ne mange pas – c’était déjà fait – mais je remplis mes bouteilles et ma mémoire. Merci, Nicole !

La piste reprend à Bernâtre, autre village splendide. La Traverse du Ponthieu est une ancienne voie ferrée en terre, mais calme et souvent très jolie. Certaines sections sont un tunnel vert sous la voûte des arbres ; ailleurs, je profite de belles vues sur les environs. Partout, moi et mon vélo faisons le plein de poussière, car tout est très sec puisqu’il n’a pas plu depuis longtemps.

À Abbeville, j’ai besoin d’aide pour retrouver la piste, mais celle-ci est désormais pavée me mène en droite ligne vers le village de Saint-Valery-sur-Somme et la baie homonyme.

Je longe le bord de l’eau. Je m’informe de la suite du trajet à une cycliste, et celle-ci m’invite à partager son site de camping. Offre acceptée, évidemment.

Je monte la tente, puis nous marchons jusqu’à un petit resto voisin du camping. La conversation va bon train autour des salades copieuses. Édith, infirmière alsacienne, est depuis un mois retraitée et grand-mère. Elle est très satisfaite de son vélo électrique récent et de sa voiture achetée aujourd’hui. Elle compte les utiliser pour visiter, pédaler et profiter de la vie. Elle découvre avec enthousiasme les joies du camping et de sa nouvelle disponibilité.

De retour aux tentes, il est temps de passer à la douche et de dormir, question de bien profiter des prochaines journées.

Statistiques
km jour : 122,8
km total : 425
départ / arrivée : 9 : 00 > 20 : 30
temps déplacement : 8 : 06
vitesse moyenne : 15,1
vitesse maximale : 51,1
Camping : 8,00 €

Pique-nique sur ponton


Longer le canal

2018-07-08, dimanche ; Arras
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Le programme prévu est respecté à la lettre : tout le monde se lève tard.

Il y a quand même une certaine effervescence, car Josik part ce midi pour une semaine de camp scout en Baie de Somme. Le rendez-vous est à quelques pas : Élise et moi l’accompagnons dans le joyeux désordre du départ. Les jeunes et les chefs s’entassent dans les voitures des parents, et c’est parti.

De notre côté, nous avons aussi rendez-vous. Nous partons tous sur deux roues – mes amis ont choisi de vivre sans voiture – et nous longeons tranquillement le canal sur quelques kilomètres.

Comme entendu, Thomas et Céline sont là avec une ribambelle d’enfants : Prunille, 8 ans, fille de Thomas (Anouk est absente), Baptiste, 14 ans, et Célestine, 12 ans, enfants de Céline, et Héloïse, 16 ans, une cousine. C’est donc une bonne troupe qui roule jusqu’à un ponton qui nous accueillera pour une belle rencontre.

Les deux fillettes partent à la chasse aux insectes avec un filet et ramènent leurs trouvailles avant de les libérer. Nous partageons aussi diverses victuailles et bien des rires… avant de repartir vers nos propres aventures.

Sur le chemin du retour, nous croisons Sophie, qui garde la petite Anna et voyage avec elle sur son vélo électrique. Ce n’est pas un hasard, bien sûr. Elles nous accompagnent à la maison, c’est un plaisir de la retrouver même si sa vie a changé depuis le départ de Bertrand.

Après la rencontre avec Sophie et le repas, nous sortons à nouveau la guitare et chantons avec joie. Layal monte se préparer pour la berceuse et la nuit, mais revient : elle a repéré une minuscule tique près de sa hanche gauche. C’est une bestiole qui se nourrit du sang de son hôte et peut lui transmettre des maladies par la même occasion. Heureusement, Pierre a l’outil requis – un minuscule pied de biche en plastique – et retire la bestiole avec précautions en tournant lentement. Succès, heureusement, sauf pour la tique qui est assassinée sur le champ. Heureusement que Layal était informée et vigilante ! Nous nous couchons peu après, car la journée de demain s’annonce bien chargée pour tous.

Statistiques
km jour : 21,0
km total : 302
départ / arrivée : 14 : 50 > 19 : 40
temps déplacement : 1 : 51
vitesse moyenne : 11,4

Les chemins creux


La Somme

2018-07-07, samedi ; > Arras – 110 km
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Est-ce que le train a pris congé cette nuit ? Peut-être aussi que je dormais bien : je n’ai rien entendu. Comme je suis en camping sauvage, je me lève tôt et je me prépare rapidement. J’ai de la compagnie : des vaches broutent dans le champ voisin. Un joggeur me salue en passant. Dès 7 h, je suis en route.

Je déjeune au premier village traversé. Si c’est frais ce matin, la chaleur sera présente, ça se sent déjà. De village en village, je reste essentiellement sur de toutes petites routes. En chemin, je croise Yannick, un cycliste léger. Agréable rencontre et belle conversation.

Je traverse Albert, une petite ville, alors que les cimetières de guerre se multiplient. À partir de Puisieux, je prends une route plus importante, ce qui n’empêche pas de rencontrer un chariot à la façon de l’ouest américain.

En arrivant à Arras, je suis sur un itinéraire connu, je retrouve facilement la maison de mes amis. Il y a un message sur la porte. Ils arriveront dans quelques minutes, je pourrai avoir la clef chez une voisine.

Pierre arrive alors que j’entre dans la douche, et tout le monde est là quand j’en sors. Il y a Élise, ainsi que Josik (10 ans), Layal (8 ans) et Charlie, le petit nouveau qui n’a que 14 mois. Samuel, l’aîné, est chez ses grands-parents.

Comme il fait chaud et que la lumière perdure bien au-delà de 22 h, nous mangeons dehors. En soirée, nous chantons plein de chansons du Québec avec Layal, alors que Josik est plongé dans un livre. Quand les enfants sont couchés, mes amis me donnent des nouvelles de Samuel. À la suite d’une infection qui s’était déplacée vers le cerveau, il a été hospitalisé à Lille et opéré trois fois, ce qui a suscité beaucoup d’inquiétudes – justifiées – chez tous les proches. Heureusement, il s’est bien remis, mais ça a été toute une épreuve pour la famille.

Il est tard quand nous allons nous coucher, mais le programme de demain matin est précis : grasse matinée.

Statistiques
km jour : 109,0
km total : 281
départ / arrivée : 7: 00 > 18: 00
temps déplacement : 7 : 35
vitesse moyenne : 14,3
vitesse maximale : 54,4

La tortue des vallées


Champ de blé

2018-07-05, vendredi ; > Saint-Just-en-Chaussée – 125 km
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Évidemment, je me lève tôt, afin que tout soit prêt. La maisonnée se disperse aujourd’hui : Marie est au boulot, Marianne a une autre sortie avec des copains et Philippe roule avec moi jusqu’à la piste cyclable qui longe la Seine. C’est là que nous nous saluons.

C’est agréable et facile de longer l’eau : il n’y a pas de voitures ni de difficultés pour trouver mon chemin. Je franchis le pont très encombré de voitures vers Saint-Germain-en-Laye et je grimpe vers le Château royal et son immense parc. Passant par là, Jean-Jacques m’accompagne à l’info touriste, mais ils n’ont pas de carte de la forêt de Saint-Germain, que je traverserai après avoir admiré Paris à partir de la terrasse du jardin.

J’aimerais suivre la piste Paris-Londres, un itinéraire vélo, mais le balisage est approximatif et je roule au radar sur des sentiers parfois minuscules. Je finis par trouver mon chemin vers la sortie et je retrouve pour un temps des chemins déjà fréquentés lors de voyages précédents.

C’est beau et chaud, au-dessus de 30°, et tout est bien sec puisqu’il n’a pas plu depuis longtemps. Après avoir quitté les rives de l’Oise, je sors de ma carte à grande échelle et je roule avec celle qui couvre la France entière. Le choix de route s’en trouve grandement diminué, mais je me fie avec succès à mon radar.

Les jolis villages se succèdent, et je me retrouve enfin sur le territoire de la carte neuve qui m’amènera demain vers Arras. Il est grand temps de trouver un endroit pour dormir. En sortant de Saint-Just-en-Chaussée, un chemin agricole part vers la gauche et passe sous le chemin de fer.

Je plante ma tente sous une voûte verte dans un embranchement où la machinerie ne passe pas. Le train n’est pas loin, mais autrement le calme semble garanti. Je m’installe, et bientôt il fait nuit noire. Dodo !

Statistiques
km jour : 124,4
km total : 172
départ / arrivée : 9 : 00 > 21 : 00
temps déplacement : 8 : 26
vitesse moyenne : 14,7
vitesse maximale : 54,8

Pause


Vie de banlieue

2018-07-05, jeudi ; Chatou (Montesson)
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Une vraie bonne nuit, ça fait du bien. Il semble que le décalage horaire ne soit pas un problème majeur pour moi.

Philippe et Marie travaillent aujourd’hui. Je me lève tôt pour les accompagner lors du petit déjeuner, puis je me recouche pour mettre à jour le sommeil. En avant-midi, c’est l’opération courriel, alors que les jeunes sont pratiquement invisibles. Au retour de Marie, tout le monde réapparaît puisque c’est l’heure de manger.

En après-midi, Marie a une brève sortie à faire pour son travail, qui se prolonge. Il est plus de 17 h quand nos partons à trois pour les grands magasins de Montesson. J’y achète une cartouche de gaz et des cartes, alors que Marie et Corentin ont leurs propres achats au programme.

Ce soir, Philippe reste au travail – un dîner lors duquel il représente son entreprise – alors je profite de la compagnie de Marie et des enfants. J’envoie un premier courriel sommaire, et au retour de Philippe nous terminons la soirée ensemble. Demain, vélo : j’ai hâte de pédaler, mais pas de quitter mes amis…

Arriver


En route, déjà. dépaysement

2018-07-04, mercredi ; > Chatou – 50 km
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La brève nuit est sans histoire et très calme. À cause du retard au décollage, nous atterrissons à 10 h 50, 40 minutes plus tard que prévu.

En attendant pour la douane française, Simon, un collègue enseignant, est là avec sa copine – nous étions à bord du même avion. Ils amorcent un tour d’Europe sac au dos.

Je récupère facilement bagages et vélo, tout est en ordre et bientôt prêt pour la route. Il est près de midi quand je fais mes premiers tours de roue sous un ciel mi soleil, mi nuages qui laisse échapper trois ou quatre gouttes à peine perceptibles avant de se dégager.

Je vérifie d’abord si je peux trouver une carte de la région. Peine perdue. Je suis donc un peu perdu moi aussi quand il s’agit de quitter l’aéroport. Après quelques détours, je me retrouve comme espéré à Roissy-en-France et à l’info touriste.

Ils offrent trois services appréciés : une carte vélo de la région, une pompe à pied pour doubler la pression de mes pneus – dégonflés pour le voyage en avion – et un accueil très sympathique.

Arrêt suivant : un immense centre d’achats auquel j’accède par le stationnement souterrain des voitures. Premier arrêt chez Décathlon pour une cartouche de gaz pour le réchaud. Échec : ils sont en rupture de stock. Deuxième arrêt chez Orange. Succès : j’ai un numéro de téléphone français pour deux mois.

Je retrouve avec ravissement les routes françaises, surtout qu’une bonne partie de mon itinéraire est doublé de voies cyclables. Je suis fidèlement les indications imprimées à partir d’Internet et traverse plusieurs banlieues, dont la célèbre Saint-Denis. Là, je manque une intersection – le trafic est dense.

C’est un peu galère pour retrouver ma route, mais je finis par franchir la Seine, non sans avoir échangé quelques mots avec un couple de cyclotouristes néo-zélandais partis de Londres vers l’Autriche.

Je suis maintenant de retour sur l’itinéraire prévu et je lui reste fidèle jusqu’à l’arrivée chez mes amis, sur le coup de 17 h.

Marie est là avec Nicolas – 14 ans et bien plus grand qu’avant – et Corentin, qui célèbre aujourd’hui ses 12 ans. C’est la cinquième fois que je suis présent pour son anniversaire. Philippe, puis Marianne, 16 ans, arrivent un peu plus tard, qui du travail, qui d’une rencontre de copains.

Ici, je dispose de la chambre d’amis et je profite d’une bonne douche avant un excellent repas de fête. En soirée, discussions et bricolage, comme toujours très agréables. Je me couche vers minuit, il est grand temps car je tombe de fatigue.

Statistiques
km jour : 48,5
km total : 48
départ / arrivée : 12 : 00 > 17 : 0
temps déplacement : 3 : 21
vitesse moyenne : 14,4
vitesse maximale : 33,2

Partir


Vol de nuit

2018-07-03, mardi ; >>> Paris – 5500 km
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Cette année, il me semble avoir moins couru que d’habitude. J’ai quand même travaillé, mais j’imagine que l’expérience est utile. Encore cette fois, je n’ai pas pu voir Hélène par manque de temps.

Hier lundi, j’ai passé une bonne partie de la journée au chalet avec François et Linda, cet après-midi, Gaétan est venu me mener à l’aéroport, où nous sommes arrivés avant l’ouverture des guichets – tout a pris place dans sa voiture, en particulier le vélo dans son sac. Aucun problème non plus pour les formalités. Comme la dernière fois, le vélo et les bagages enregistrés pèsent seulement 40 kg, soit 43 kg au total, bien mieux que les 55 kg des voyages précédents.

En mangeant mon lunch, je reçois un texto : Jean-Pierre et Diane sont en route pour l’aéroport, mais la circulation est dense et leur avion pour l’Islande – destination Norvège – est prévu avant le mien. Je repère le comptoir de leur compagnie aérienne et les accueille sur place. Leur départ ressemble à une course à obstacles, ils doivent gérer un poids excédentaire de bagages, mais tout se passe bien. Nous franchissons ensemble les contrôles, et nous souhaitons mutuellement bon voyage.

Au comptoir de leur compagnie, je rencontre trois de mes élèves et leurs parents, en route vers la Pologne en passant par l’Islande. On se reverra avec plaisir à l’automne.

En attendant mon avion, j’appelle Roger, Lucie et Monique, puis je m’installe pour de longues heures. Nous décollons en retard : un autre avion avait pris la place, une passagère avait été refusée et son bagage débarqué.

Prévu à 20 h 35, le départ de la porte a finalement lieu à 21 h 25 et le décollage 15 minutes plus tard. Comme la vidéo décrivant les mesures de sécurité ne fonctionne pas, c’est le personnel de bord qui nous les présente en une petite chorégraphie souriante. Étonnamment, l’avion est loin d’être plein, ce qui donne un espace apprécié.

Au début du trajet, je regarde un – bon – film situé dans une Amérique profonde où la vie est rude et le sourire rare, puis je me repose, comme il se doit.