2019-07-26, vendredi
> St-André-de-Kamouraska – 84 km / 1669 km total
Sommaire
Couché tard, je me lève tard et je pars tard, évidemment. Faut dire que mon moyen de transport singulier génère quelques conversations intéressantes. Tant mieux.
Ces jours-ci, il fait très beau dès le matin et ça devient pas mal chaud au fur à mesure que la journée avance. C’est ainsi aujourd’hui aussi.
Le premier arrêt ne tarde pas. Ici, à Trois-Pistoles, tout le monde va à la Fromagerie des Basques. Ça tombe bien : je n’ai plus de fromage. Avec du pain frais, tout est parfait.
Il y aurait des options, mais je choisis de poursuivre mon chemin par la 132. C’est très dense pour le premier kilomètre, mais ensuite la plus grande partie de la circulation peut se rabattre sur l’autoroute 20. La suite du trajet se fait donc sans trop de voitures.
Jusqu’à l’Isle-Verte, c’est très beau. À la gauche, c’est l’escarpement; à la droite, c’est une prairie, refuge pour oiseaux migrateurs, et la mer. Les épilobes sont omniprésentes avec leurs longues grappes de fleurs mauves qui se bercent au rythme du vent. C’est la seule ombre au tableau : il est fort et je l’ai en pleine face pour la journée. J’avance lentement.
Je traverse l’Isle-Verte par la Saint-Jean-Baptiste, sa rue principale. C’est vraiment très joli, malgré un rappel bien senti du drame de janvier 2014, alors que 32 aînés avaient péri dans l’incendie de leur résidence commune.
À la sortie du village, un petit parc près de la rivière, parfait pour dîner à l’ombre et refaire le plein d’eau. Aujourd’hui, elle baisse vite.
En sortant, je me laisse tenter par une option gravier le long de la mer. C’est beau, mais inconfortable et très lent… Mais les épilobes, toujours, et les vues sur l’île Verte – ne pas confondre avec le village –, un peu au large, donnent du cachet au paysage.
Après un arrêt inattendu au nouveau Parc côtier Kiskotuk, qui offre des sentiers, des chalets et un camping, je prends une piste cyclable envahie de fleurs. Mais après tout ce gravier très lent, je retrouve avec joie l’asphalte de la 132.
À Cacouna, autre bien joli village, je croise Kevin, anglophone d’Ottawa, qui se dirige vers les Maritimes. Il est sympathique et nous discutons itinéraires pendant un bout de temps. Quand nous repartons, une jeune grand-mère avec sa petite fille de 2 ans s’intéresse à nos voyages. Et quelques instants plus tard, c’est Derek, enseignant de Chicoutimi, qui me rejoint. Il vient de compléter le tour de la Gaspésie à vélo. Nous roulons brièvement de concert jusqu’à Rivière-du-Loup. Ce soir, il y prendra le traversier pour St-Siméon et rentrera chez lui dimanche.
En arrivant en ville, j’arrête à une station service pour faire le plein d’eau, celle-là même où, en mars, j’avais fait mon dernier plein d’essence avant de passer définitivement à la voiture électrique. À ce sujet, on voit la différence québécoise : avant-hier, j’en avais vu huit, aujourd’hui sept, contre zéro à l’Île-du-Prince-Édouard et quatre au Nouveau-Brusnwick. Faut dire que j’en ai sûrement croisé plus sans y porter attention, il y a bien d’autre choses à voir.
À Rivière-du-Loup, c’est le temps d’une épicerie, mais aussi d’un regonflement de mes pneus, qui en ont grand besoin.
Plus loin, Notre-Dame-du-Portage est un vrai délice. Terrain plat, chapelet de jolies maisons égrenées le long de la mer au pied d’un escarpement, soleil baissant qui qui illumine l’eau, grandes battures verdoyantes, c’est un plaisir pour les yeux et les mollets.
Je retrouve la 132, ici bien tranquille, et j’avance plus facilement puisque le vent diminue avec la soirée qui avance. Un peu après St-André-de-Kamouraska, un terrain de camping où nous arrivons à deux. Charles et moi nous présentons ensemble à la réception et prenons ensemble le dernier terrain disponible, profitant d’un rabais.
Charles, montréalais qui retourne chez lui demain en autobus, vient de compléter un tour partiel de la Gaspésie, ayant pédalé la plupart du temps face au vent. Nous ne veillons pas ensemble : après sa douche, il rejoint des amis à quelques pas d’ici.
De mon côté, je mange, je prends ma douche et j’écris – une bonne résolution qui m’évite des retards coûteux en temps. J’ai aussi la visite du jeune Félix et de sa famille. Quand je me couche, pas très tard cette fois-ci, il fait encore 26° dans la tente. Nuit chaude en perspective.
Statistiques
km jour : 83,7
km total : 1669
départ / arrivée : 10 : 15 > 20 : 00
temps déplacement : 5 : 38
vitesse moyenne : 14,8
vitesse maximale : ?