marina Sept-Îles
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À 2h, nous avons de la visite : deux policiers viennent vérifier si nous sommes bien à quai. Avec tous les imprévus d’hier, nous avions oublié d’aviser la garde côtière de notre arrivée et ils auraient lancé les recherches au besoin. Nous nous recouchons, rassurés par ce précieux filet de sécurité.
Au matin, la pluie est toujours là avec ses solides averses qui nettoient le bateau, mais nous attendons toujours nos amis qui ont passé la nuit en mer, incapables d’accoster ou de jeter l’ancre, se débattant avec la pluie et le vent. C’est finalement la garde côtière qui les récupère et les amène à quai. Le capitaine et l’équipage sont épuisés. Nous accueillons quelques rescapés pour le petit déjeuner, et ceux-ci nous racontent leurs péripéties en s’endormant entre les phrases. Repos requis, de toute évidence.
Il passe encore quelques averses, mais le dégagement s’annonce. Nous en profitons pour faire un bon ménage du bateau, remplir les réservoirs d’eau et de carburant et planifier les achats de bouffe.
En après-midi, alors que l’équipage de Passetougrain émerge tranquillement, nous partons à trois – Alice, Adélaïde et moi – à pied vers l’épicerie, visitant le joli front de mer de la ville. Nous en revenons en taxi, après une bonne crème glacée car il fait vraiment chaud.
Pendant ce temps, un combat titanesque se livre à bord de Passetougrain afin de ressusciter le moteur. Les combattants Yvan, Alain et Benoît sont mis à rude épreuve et le moteur résiste à tous leurs efforts pendant des heures. Quand arrive l’heure du souper, nous nous rabattons sur un camion de bouffe-minute, car les restos dignes de ce nom sont tous complets. Nous nous initions aux joies de la guédille et en ramenons aux combattants, qui ont besoin de toutes leurs forces pour vaincre l’ennemi. En soirée, enfin, le moteur démarre. Bravo! Nous pouvons nous endormir en paix.