> Mane – 35 km
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Mercredi. Cette nuit, ma tente est humide, ça se sent. Heureusement, mon matériel, lui, est sec. La météo a été exacte : à 4 h 30, une pluie pas très intense s’est mise de la partie pour la suite de la nuit. Dans ma tente, ça n’a rien changé.
Étant donné la météo, je fais la grasse matinée, jusqu’à 9 h 30. Ce matin, j’ai accès au Web, je peux donc mettre en ligne les plus récentes journées. Le plus difficile est de choisir parmi toutes les belles images glanées en cours de route. Ce projet m’occupe jusqu’en début d’après-midi. Samuel, Mélanie et leur famille, rencontrés le 27 juillet, ont terminé leur périple et ont posté un gentil message sur mon blogue. Je le maintiens : les randonnées sont une fameuse machine à rencontres.
À 14˙h 50, je prends la route sous un léger crachin qui enveloppe les paysage de mystère gris. Immédiatement, il y a une bonne montée vers le village.
Sur la place, trois personnes. Une femme pousse un chariot de voyage ; un couple plus âgé l’accompagne. Ortie termine un périple pédestre de deux mois depuis l’Atlantique par les montagnes ; ses parent Brigitte et Jean sont venus la prendre. Il ne reste pas 100 m à marcher pour compléter cette aventure assez spéciale. Ensuite, voiture et repos. Encore une belle rencontre.
Suivant la proposition de l’algorithme, je prends à droite. Ça monte solide, donc très lentement, mais la petite pluie me rafraîchit. La longue montée mène à une crête, c’est magnifique sous le brouillard. Je consulte le trajet : je suis passé tout droit sans voir l’intersection. Je reviens sur mes pas : je passe encore tout droit. Étrange.
Une femme qui jardine sait que l’algorithme envoie parfois des gens dans ce chemin privé et impraticable. Bravo, machine ! Il y a deux options : tout droit par un col dans la pluie, ou retour au village. Je choisis cette dernière option.
Évidemment, la descente est rapide et facile, mais ce détour aura consommé 1 h 30 h et 10 km. Un seul bon côté : l’épicerie a eu le temp d’ouvrir, je peux donc mettre à jour le garde-manger.
Entretemps, la pluie a cessé ici. Le nouvel itinéraire, en faux-plat descendant et très roulant, suit pour un temps le cours du Ger. Je ne roule plus en montagne, mais dans une plaine vallonnée. Il y a plus de voitures que tout à l’heure – évidemment ! – mais toujours de jolis paysages.
L’algorithme me propose une route plus calme. Le début en a déjà été pavé, il en reste quelques vestiges. Plus j’avance, plus le chemin s’évapore : je reviens sur mes pas, encore une fois. Heureusement, je n’avais pas été très loin.
Retour sur la route principale jusqu’à Mane. J’y rejoins le camping. L’accueil de Véronique est compétent et chaleureux, avec la possibilité de charger mes appareils.
Surtout, en plus de grands sites isolés les uns des autres par des haies, ce camping offre un service original : une remise de jardin où je peux ranger mon vélo et du bagage, et faire sécher vêtements et matériel. Tout un luxe, pour un prix bien raisonnable. Au programme habituel, je peux donc ajouter un petit lavage des vêtements de vélo.
À l’heure de la vaisselle, j’ai Christian comme voisin d’évier. En plus d’un bel accent – c’est courant ici -, il a la conversation agréable. Nous sommes rejoints par sa femme Josianne et par quelques jeunes enfants dont ils sont les grands-parents.
À 22 h 15, le journal et la journée sont terminés. C’est un congé apprécié, qui se conclut dans une tente bien sèche. Repos !
km jour : 35,7
km total : 871
départ / arrivée : 14 h 50 / 19 h 50
temps déplacement : 2 : 37
vitesse moyenne : 13,6
vitesse maximale : 52
camping : 12 €