Lenzkirch

Glashütte : la route étroite

2023-07-24 Lundi > Lenzkirch, 65 km
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Le début de la nuit n’est pas aussi reposant que prévu : à quatre reprises, une voiture vient stationner à proximité, mais sans jamais que ses occupants ne soupçonnent ma présence. Ensuite, c’est calme.

Je suis debout peu avant 6 h 30, et en route avant 7 h puisqu’il y a moins de préparatifs que d’habitude. Je prépare mon bagage en mode déluge, puisqu’il semble que ce sera le programme pour quelques jours. À 7 h pile, quelques gouttes sans importance, mais le gris est la couleur dominante du ciel pour aujourd’hui.

Après quelques minutes, l’algorithme me demande de prendre une vallée secondaire sur la gauche. J’y vais, tout en soupçonnant la suite. Au début, je monte tranquillement en égrenant un chapelet de jolis villages. Les paysages sont typiques de la région, avec des fermes anciennes un peu partout, et la vallée qui devient plus étroite. Ça monte, mais pas mal plus doucement qu’hier.

Intersection : je prends la route plus étroite et qui monte le moins avant de redescendre un peu vers Wildgutach, splendide dans son écrin de montagnes vertes.

Ensuite, la route est un délice serpentant le long d’un ruisseau. Elle est si étroite que la seule façon pour les voitures de se croiser est que l’une attende dans un petit élargissement. Donc, presque pas de voitures. J’oubliais : il y a parfois un léger crachin, parfois des percées de soleil, ça va de ce côté.

Peu avant Glashütte, la route devient un peu moins étroite tout en restant peu fréquentée, mais ça commence à monter plus sérieusement. À l’intersection, sur une crête, on voit venir de gros nuages sombres.

J’arrive de peine et de misère à Waldau avant que le ciel ne nous tombe sur la tête : forte pluie, vent, éclairs et tonnerre tout autour, c’est bien mieux de me mettre à l’abri, et j’ai à peine le temps de me coller à un mur pour limiter l’impact de la douche froide. Je profite d’une fugace accalmie pour migrer à un abribus, où je peux manger au sec.

Je repars sous une pluie parfois fine, parfois forte, je suis trempé et bien gelé malgré tous les vêtements réquisitionnés, et ça descend vite !

Arrivé en ville, je passe à l’épicerie. Deux joyeux cyclotouristes allemands restent auprès de mon vélo pendant que je fais mes achats – il mangent, se réchauffent un peu et tentent sans grand succès de se sécher. Robert et Patrick repartent un peu avant un nouveau déluge.

Je me décide à faire de même, ayant décidé que ce n’était pas la journée idéale pour le camping. Je repère un hôtel aux tarifs moins exorbitants que la moyenne. À mi-chemin, en haut d’une bonne montée, j’appelle. Ils sont fermés jusqu’en novembre… Je consulte mon auxiliaire numérique, j’aboutis devant une maison accueillant des groupes de jeunes et fermée ces temps-ci. Eva, la sympathique responsable, fait deux appels et me trouve un logement pour la nuit à 300 m de là. Merci !

Le soleil sort pour le reste de la journée, ce qui ne change rien à mes plans. Je suis très bien accueilli par Katarina et sa fille Sally, environ sept ans, ainsi que par Winston, son nouveau toutou qui célèbre la fin de l’année scolaire ici.

Le logement qui m’est destiné est moderne, confortable, anonyme, il s’agit clairement d’un hébergement touristique qui est d’ailleurs déjà réservé pour demain soir. 

Après le départ de mes hôtesses, je me mets aux tâches requises : séchage, lavage le cas échéant, douche – quelle belle invention ! -, souper puis journal. La soirée passe vite, mais pas comme espéré : ma connexion internet est très mauvaise. Donc, aucune mise en ligne du journal. Ce sera pour une autre fois. Mais mes appareils et moi apprécions la recharge nocturne.

km jour : 66,4 
km total : 1504 
départ / arrivée : 7 h 00 / 16 h 45
temps déplacement : 5 : 11
vitesse moyenne : 12,8
vitesse maximale : 46
Hébergement : 85 €