Lundi > Cologne, 140 km
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Cette nuit, il n’y pas eu que le bruit des éoliennes : quelques bonnes averses sont venues rythmer le sommeil. Évidemment, la tente est trempée quand je me lève vers 6 h, sous un ciel bien dégagé. Je fais mon possible pour me préparer lentement, la tente est toujours trempée quand je la range.
En quelques minutes, je rejoins le Canal Albert, facile à pédaler, rapide avec le vent de dos et toujours bien joli. Je le quitte après une bonne dizaine de kilomètres pour prendre un pont vers Maastricht.
Tiens ! Ce n’est plus la Belgique. J’aurais pu ne pas m’apercevoir que j’avais changé de pays : la langue reste à peu près incompréhensible pour moi, les infrastructures vélo sont les mêmes, et le paysage similaire – la ville est vraiment belle. Il reste un indice assez utile : le « B » sur les plaques des voitures est remplacé par un « NL » ; tout à l’heure, en Allemagne, ce sera un « D ».
Après la traversée de Maastricht et du canal, je prends la N 278, la route qui me mènera en Allemagne dans quelques kilomètres. Elle commence par une solide montée – les Pays-Bas sont ici mal nommés. En haut, un banc : après 25 kilomètres, il est grand temps de déjeuner.
La traversée du pays est vraiment agréable, avec ses villages, ses vallons et ses jolis paysages. Je fais mes courses à l’épicerie, et au bout du stationnement il y a un panneau indiquant la frontière. C’est la première que je vois.
J’entre donc en Allemagne par Aachen (Aix-la-Chapelle). Plus la journée avance, plus les nuages sont présents, mais pas inquiétants pour le moment. Aujourd’hui, l’algorithme est en forme et me guide bien. Un moment, il m’envoie sur des chemins de gravier bien acceptables ; plus loin, c’est une belle piste cyclable implantée sur une ancienne voie ferrée. J’y croise un famille allemande en petit voyage à vélo – une première pour les deux enfants – puis un couple de cyclotouristes hollandais que je peux guider vers la piste.
Petit « ding » de mont téléphone : c’est Julia qui vient aux nouvelles. Quelques instants plus tard, nous nous parlons de vive voix, un bonheur après toutes ces années. Elle comme moi avons bien hâte aux retrouvailles prochaines.
À l’approche de Cologne, ça roule vite et bien, mais les averses rôdent en compagnie de bonnes rafales. Finalement, j’échappe à nouveau à la pluie et je retrouve le majestueux Rhin après près de 130 kilomètres. Je ne joue pas les touristes : j’ai ma réserve d’eau, prise à une station service, mais il est 19 h 30 et je n’ai pas encore de site de camping.
Je longe un temps le fleuve, c’est un peu encombré mais magnifique avec un fugace arc-en-ciel. Le trajet proposé quitte la berge et traverse une forêt. C’est ma chance. Un chemin de coupe de bois abimé par des tracteurs me mène à un site parfait, sauf pour le bruit des voitures à proximité.
Je me dépose rapidement, fais sécher ma tente en cuisinant, et une heure plus tard j’y suis bien installé pour écrire puis, sûrement, bien dormir après cette bonne journée.
km jour : 138,1
km total : 928
départ / arrivée : 7 h 20 / 20 h 20
temps déplacement : 8 : 50
vitesse moyenne : 15,6
vitesse maximale : 39