Beselare

Avec Patrick, Catherine, Inès et Arthur

Jeudi > Beselare (Ypres), 60 km
Sommaire, album photo

Le programme de la journée a changé : je devais quitter ce matin, je ne prévois plus partir qu’en fin d’après-midi. Je me lève quand même tôt, histoire de passer un peu de temps avec Patrick puis Catherine.  Bien sûr, nous ne restons pas à la maison : Catherine, les enfants et moi prenons la route pour Lille.

Nous y avons rendez-vous dans un resto avec Dominique, sœur de Catherine, son mari Yannick et leur fils Timoté, qui avait choisi un abattement ici pour y poursuivre ses études. J’avais croisé Dominique quelques fois à Montréal, mais la famille avait vécu plusieurs année à Tahiti, pays d’origine de Yannick. Tous sont sympathiques et pleins de projets, c’est donc une autre très agréable rencontre, et une nouvelle étape à ne pas manquer pour un prochain voyage.

Nous retrouvons Patrick à la maison vers 15 h, c’est donc  peu après 16 h que je prends la route, le cœur un peu gros, plein de gratitude. Quelle chance d’avoir de pareils amis !

Je roule vers la Belgique sur de tout petits chemins, vent de dos, en suivant un algorithme. Il fait beau, tout va bien. Je franchis la frontière sans m’en apercevoir, mais certain signes ne trompent pas : le « B » sur les plaques, les bandes cyclables omniprésentes et un message de mon fournisseur de cellulaire me souhaitant la bienvenue dans un nouveau pays.  Malheureusement, il y a un autre effet : le réseau cellulaire ne se connecte pas. En conséquence, les algorithmes me laissent tomber, je n’ai plus accès aux cartes et aux trajets !  Prudent, j’ai quand même une carte papier qui couvre toute la France et une partie de la Belgique. Ce n’est pas détaillé, mais ça donne une direction approximative.

Je suis donc les indications vers Poperinge puis Ypres. La campagne est très habitée. Je traverse plusieurs villages, toujours sur bande cyclable. Dans l’un d’eux, un groupe compact de jeunes cyclistes, des scouts en camp mobile, suivi par deux marcheurs – un scout a fait une chute à vélo.

Malgré un ciel désormais gris, la ville d’Ypres est superbe. En  prime, il y a un bureau d’information touristique, fermé à cette heure tardive, mais offrant une connexion Internet ouverte : donc, retour des cartes !

Sur l’itinéraire, il y a une porte ancienne, fermée par des barrières, et envahie par une foule dense. Les barrières s’ouvrent juste au moment où j’arrive, je marche à contresens de la foule. Un chef de chœur m’explique : en mémoire de la guerre 1914-1918, il vient d’y avoir un moment de silence et quelques chants. D’ailleurs, la région a été martyrisée à cette époque, les traces, les souvenirs et les cimetières restent nombreux.

Je sors de la ville. La soirée avance, je ne trouve pas où planter ma tente. Vers 21 h 30, près d’une bruyante sortie d’autoroute, un petit sentier discret offre l’espace minimum requis. Il faut couper quelques ronces, histoire de protéger tente et campeur, manger en vitesse, il est déjà temps de dormir… tant bien que mal.

km jour : 60,7
km total : 55
départ / arrivée : 16 h 10 / 21 h 30.
temps déplacement : 3 : 34 
vitesse moyenne : 17,0 
vitesse maximale : 41