Jeudi > Choisy-au-Bac, 110 km
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Il faut partir tôt aujourd’hui : c’est vrai que j’ai de la route à faire, mais surtout mes amis travaillent. Je suis donc debout à 7 h 15 et sur la route une heure plus tard, le cœur un peu serré : j’aime les voyages et les rencontres, j’aime beaucoup moins les au-revoir.
Il fait beau et pas encore trop chaud, le vélo et le cycliste vont très bien. J’expérimente une nouvelle façon de voyager, en utilisant des applications sur le téléphone. C’est assez efficace, malgré quelques choix douteux de l’algorithme, mas je reste prudent et m’arrange pour ne pas dépendre seulement de ce petit appareil.
Dans un premier temps, je reviens sur les berges de la Seine jusqu’à Argenteuil, un trajet que j’avais suivi dimanche. Sur le pont, c’est l’embouteillage pour rentrer à Paris – on est bien à vélo. Je traverse plusieurs banlieues, dont Ermont, où habitent Étienne et Bénédicte, puis la ville fait place à la forêt de Domont, dont les jolis chemins sont fréquentés par les cyclistes. Deux d’entre eux essaient d’ajuster une selle de vélo, mais sans outil c’est compliqué. J’ai tout ce qu’il faut, c’est le prélude d’une belle rencontre avec Daniel et Jérôme.
Je roule à travers champs de village en village, et peu avant de rejoindre l’Oise, rivière qui accompagnera le reste de la journée, je fais une petite épicerie. Il fait maintenant bien chaud.
Je prends un premier repas à Boran-sur-Oise, tout près de la jolie église.
L’algorithme m’envoie ensuite sur l’ancien chemin de halage, qui longe évidemment la rivière. Il y a de bons côtés : de jolis paysages, pas de voitures. Mais, détail, il n’y a pas vraiment de chemin, c’est franchement difficile à pédaler. À la première occasion, je reviens sur la route.
Aux abords de Creil, la route calme devient presque une autoroute. C’est le bon moment pour la quitter et rejoindre le quai, bien aménagé et mettant l’Oise en évidence.
J’y croise deux jeunes femmes avec un peu de matériel de camping. Laurie et Cécile en sont à leur premier voyage à vélo, deux jours et une nuit à la belle étoile, qui était au rendez-vous. Elles ont bien aimé, mais ont des tonnes de questions intelligentes. Comme j’en ai aussi, c’est très intéressant. En plus, Laurie est guitariste. Sous ses doigts, ma guitare fait de jolis sons. Une autre belle rencontre.
Je reprends le chemin de halage. Après une section détériorée et assez boueuse, je rejoins un village. Je n’ai presque plus d’eau, une dame remplit gentiment mes bouteilles. Je retraverse l’Oise pour rejoindre Pont-Sainte-Maxence, très joli village. Pour un bout, je profite des beaux bâtiments anciens, dont une abbaye magnifique.
Désormais, le chemin de halage s’améliore grandement et devient vraiment agréable à pédaler, malgré quelques arbres récemment tombés sur la piste. En approchant de Compiègne, il est de plus en plus fréquenté.
Un peu plus loin, je traverse un boisé : il y a un accès facile, un sentier, une petite clairière. Il n’est que 20 h, mais c’est pour moi. N’étant pas vraiment fatigué, j’aurais pu pédaler une autre heure, mais il faut profiter de la chance quand elle passe.
Ce soir, je mange sans cuisiner, car je n’ai plus assez d’eau. Je me mets ensuite au journal, jusqu’à ce que quelques moustiques s’unissent pour me convaincre de monter ma tente. J’y entre pour de bon à 21 h 30. À 22 h 15, c’est complet, alors dodo !
km jour : 111,7
km total : 239
départ / arrivée : 8 h 15 / 20 h
temps déplacement : 7 : 11
vitesse moyenne : 15,5
vitesse maximale : 45