Vendredi > Grenville – 125 km
Sommaire et photos
Finalement, la nuit a été excellente, puisque la température a atteint un confortable 19°. Levé vers 6 h 30, je range tout et me prépare. Le petit déjeuner est plus copieux que d’habitude, puisque j’y ajoute de délicieuses framboises fraîches.
Aujourd’hui, il fait très beau, et le vent souffle de l’ouest. Ça va bien rouler.
Pendant près de deux heures, la piste suit le Sentier des Voyageurs, fréquenté par plusieurs cyclistes et quelques marcheurs. Parfait, quoi. Souvent, il est directement sur les berges de la rivière et offre de superbes vues sur Ottawa.
La section du vieux Hull, toute neuve, est particulièrement réussie : je roule directement sur la rive, avec de beaux aménagements et un panorama totalement ouvert. Magnifique !
Après un bref mais moins agréable passage le long du bruyant boulevard Maloney, retour sur piste cyclable puis, comme il le faut, sur la 148. Il reste que l’accotement est large, propre et en bon état. Nous en profitons. Je dis « nous » car depuis un moment je croise régulièrement quatre voyageurs légers qui vont loger deux soirs au Château Montebello.
Entre la route et la rivière, il y a une plaine qui est également une réserve écologique. C’est bien beau. Et j’avance bien plus vite que d’habitude grâce à un bon vent de dos.
À Thurso, il y a une belle halte vélo où je croise pour une dernière fois le quatuor de ce matin, mais aussi un couple avec une drôle de remorque à vélo qui ressemble à un diable de déménagement. Eux ne vont pas loin : ils vont camper à Plaisance.
Ici, la Route Verte quitte la 148 pour suivre une digue entre les marais et les étangs, d’une part, et la rivière, d’autre part. C’est un pur enchantement, sauf une courte section infestée par les mouches.
L’appareil photo n’a pas beaucoup de pauses entre les poses. Salah et Jaime, deux cyclistes, ont la gentillesse de prendre des photos quand je roule sur mon vélo.
Je mange et fais le plein d’eau au poste d’accueil du Parc, puis retour sur la 148 jusqu’à Montebello. J’y ai rendez-vous avec mon neveu Nicola, qui est rapidement devenu un des responsables au Château Montebello, un hôtel de grand luxe en bois rond. Je dois l’attendre un peu à l’entrée, car l’endroit n’est accessible que si on y travaille ou si on est client.
Il se libère quelques minutes après mon arrivée et j’ai droit à une rapide mais très sympathique visite des lieux. Visiblement, Nicola y est heureux et apprécié – aucune surprise.
Après cette pause luxe, je passe à côté de la célèbre borne de recharge du village. Une dame très joyeuse charge sa voiture toute neuve – elle l’a depuis trois heures ! –, alors qu’une famille attends pour faire de même avec sa voiture de six ans.
Retour sur la route pour un bout de temps. Avec les conditions et le paysage, c’est vraiment agréable, même si je contenterais de quelques degrés de moins.
En passant à Fasset, l’église n’a plus de clocher : il est parti au vent lors d’une tempête fin mai. La section entre Pointe-au-Chêne et Calumet est plus sauvage, alors que les collines vont jusqu’à la rivière.
En arrivant à Grenville avec plus de 120 km dans les jambes, je sens que la journée doit tirer à sa fin. Sur leur balcon, Yves et Line prennent le frais – relatif, il fait 30° – et acceptent sans hésiter que je plante ma tente sur leur terrain. Nous jasons un brin, puis je m’installe. C’est parfait pour ce soir.
Je mange rapidement, range tout bien soigneusement puis m’installe bien au chaud dans ma tente pour écrire. À 20 h, c’est déjà complété. Bonne nuit en perspective, malgré le vent qui ne faiblit pas encore. Demain, j’espère arriver chez moi en évitant les orages dispersés qui pourraient arriver en après-midi. D’ici là, repos !
km jour : 126,0
km total : 1408
départ / arrivée : 7 : 45 / 17 : 45
temps déplacement : 6 : 41
vitesse moyenne : 18,9
vitesse maximale : 39