Mardi > Berthierville (Saint-Barnabé) – 110 km
En camping « irrégulier », je me lève toujours très tôt. Je suis donc sur la route dès 7 h sous un ciel parfait, mais qui rapidement se voile légèrement. Après un début de journée frais et la traversée de Trois-Rivières, la grosse chaleur s’installe.
e quitte le Fleuve pour longer un temps la rivière Saint-Maurice, parfois sur de belles pistes cyclables, parfois sur route. Mais je ne la vois pas autant que je l’aurais aimé. En chemin, une côte cyclable (?) abrupte que je dois descendre est aménagée afin d’obliger à la marcher.
Plus loin, je roule sur des routes de campagne jusqu’à Saint-Barnabé, village en plein champ où j’ai rendez-vous avec mon amie Nadine, de La Tuque, dans la maison ancienne que son fils François, aussi un ami, vient d’acheter.
Une pause à l’abri de la grosse chaleur fait grand bien, surtout qu’elle comprend une douche, un bon repas et surtout une très agréable rencontre. Nous visitons la maison et ses dépendances. François a quelques heures de plaisir à prévoir pour remettre les choses à son goût…
Je repars en milieu d’après-midi pour rejoindre la 138 par de jolies routes de campagne. Je garde quand même un oeil sur le ciel, qui se bouche de plus en plus. Au sortir de Louiseville, un bref mais violent orage frappe, avec ses forts vents et ses trombes d’eau. Mais je suis en zone résidentielle et je me réfugie près d’une maison, entre le mur et un F-150. Ce n’est pas le grand confort, mais je reste au sec.
Je reprends la route, toujours avec un regard vers les nuages. Je franchis de bonnes distances sans abri possible, mais le ciel reste calme jusqu’à Berthierville. Je passe devant le couvent des Dominicaines, maintenant déserté, clôturé et sujet de gros débats dans la ville : sera-t-il rasé pour construire des maisons ?
Le ciel semble prêt à me tomber sur la tête. Un homme arrive chez lui en voiture, je lui demande la permission de m’abriter près de celle-ci. Non seulement accepte-t-il, mais il m’offre en plus une chaise et de l’eau pour mes bouteilles. Un autre orage déferle, encore plus violent que le précédent. J’en profite pour manger un peu.
Quand je repars, je vois que ce n’est pas fini côté intempéries. Après 150 m, il y a l’usine de filtration de la ville et son terrain gazonné. Je me rends derrière l’usine, je monte la tente à toute vitesse et j’ai à peine le temps de m’y réfugier avant que frappe le nouvel orage. La tente plie sous les rafales, la pluie fait tellement de bruit que j’entends difficilement mon frère au téléphone… mais tout reste sec à l’intérieur.
La nuit peut venir, je suis prêt à bien dormir.
km jour : 111,7
km total : 971
départ / arrivée : 7 : 00 > 19 : 15
temps déplacement : 6 : 33
vitesse moyenne : 17,1
vitesse maximale : 52