> Anse à Didier – 15 km
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La nuit a été excellente, comme prévu, mais le matin est occupé. Nous avons beaucoup de bagages, bien rangé dans une kyrielle de sacs étanches. Nous récupérons le kayak tandem de Monique, qui sera pour Claire et Virginie, et un kayak solo de ses voisins aubergistes pour Samuel. C’est aussi chez eux que nous mettons à l’eau.
Le miracle habituel se réalise: tout entre dans les caissons, sauf la vieille guitare que je prête à Samuel. Il y a un peu d’adrénaline au moment du départ, car mes amis sont tous novices, mais les embarcations sont stables, confortables et très sécurisantes. En revanche, et c’est exceptionnel ici, il y a un bon vent d’est, donc de face, qui nous accompagnera toute la semaine.
C’est donc exigeant dès le départ. La jupette, qui évite que l’eau envahisse les habitacles, est de rigueur, et il faut travailler fort en continu. D’un autre côté, c’est tellement beau, avec le ciel bleu, le soleil, l’eau et les côtes, et confortable côté température. Ainsi, tous sont éventuellement à l’aise avec la conduite des embarcations.
La première étape est courte: il avait été entendu que nous mangerions sur la berge au Site de la Nouvelle-France, là où travaille Monique. À cause de la Covid, le site est fermé cette année, et seule une petite équipe restaure des édifices fragilisés par les ans et un entretien moins que minimal.
Comme prévu, sortir des kayaks pour se délier les jambes fait grand bien. Ce qui n’avait pas été prévu, c’est un concert de musique traditionnelle, gracieuseté de Étienne et Sara, collègues et amis de ma sœur. Ça ajoute une touche supplémentaire de magie à une journée qui n’en manque déjà pas.
Après cette pause bienvenue, nous reprenons la navigation, toujours avec ce fort vent de face. Il est plus facile d’avancer en longeant la rive et en profitant des multiples anses, ce que nous faisons de notre mieux. Il est 16h quand nous accostons au camping, repérable avec la carte que je suis minutieusement et par un drapeau du Québec flottant au vent.
Situé en face de Sainte-Rose-du-Nord, le site est magnifique. Nous montons les tentes sur des plateformes, puisque le terrain est pas mal accidenté. C’est facile et confortable. Nous nous retrouvons pour le repas, un bout de soirée, de la musique, puis nous plongeons dans nos tentes pour un sommeil bien mérité.