De Miramichi à Tracadie

Au camping

2019-07-18, jeudi
> Tracadie – 129 km / 927 km total
Sommaire

Ce ciel bleu et sans nuage du matin, ça devient une constante, mais plutôt agréable. En revanche, le soleil qui frappe la tente a tôt fait de me tirer de celle-ci, afin d’éviter d’y être cuit. Préparation normale, salutations aux amis, je prends la route vers 9 h 30.

C’est heureusement moins chaud qu’hier à pareille heure, mais la route 117 est essentiellement en forêt et un peu rugueuse.

Des affiches annoncent des travaux. Sur 4,5 km, il n’y a plus d’asphalte mais seulement du gravier et de la planche à laver. Ma moyenne baisse drastiquement alors que je cherche à trouver la moins pire des traces disponibles. Ayoye !

Quand cette section se termine enfin, je croise les cyclotouristes du jour. Le français Max et la belge Valérie, partis de Toronto, se dirigent par la côte vers Halifax. Comme ils sont très sympathiques – ça semble être la norme chez les cyclotouristes –, nous prenons le temps de bien jaser et de partager des informations sur nos routes mutuelles. Nous repartons après les photos de famille.

Après quelques autres kilomètres en forêt, je quitte l’itinéraire suggéré pour emprunter Water street, qui me semble être un bon choix pour entrer à Miramichi. Bingo ! Cette rue longe la baie, offre de jolis points de vue et est vraiment agréable.

Au passage, je mange sur Middle Island, un parc commémoratif en l’honneur des migrants Irlandais fuyant la famine du milieu des années 1800, souvent pour périr à cause des conditions pitoyables de la traversée. Les survivants ont eu besoin de force et de chance, mais ont réussi à s’implanter durablement dans ce nouveau pays.

En entrant en ville, je croise une épicerie et je mets à jour le garde-manger, alourdissant encore un peu un vélo déjà pesant. Je quitte ainsi pour de bon la route 117 pour emprunter la route 11, une artère importante à gros volume de circulation. Ces numéros de routes ont une signification particulière pour les québécois, car ils ont successivement désigné la route qui relie Montréal à l’Abitibi.

La route 11 commence en force par le pont de Miramichi, qui n’a clairement pas été conçu pour les cyclistes. Ce pont en fer monte haut au-dessus de la rivière. Les trottoirs sont trop étroits pour mon vélo chargé, et la chaussée est trop étroite pour que les nombreuses voitures puissent s’y croiser en me contournant. Conséquence : je ralentis sérieusement la circulation, surtout en montant. Heureusement, la vaste majorité des automobiliste fait preuve de patience, de courtoisie et, je l’espère, de compréhension. Bref, je complète cette traversée intact. Bon point.

Ensuite, retour en forêt ou en champs pour des kilomètres. Ça avance plutôt bien car je profite d’un bon vent de dos. Je prends une pause significative à l’info touristes de Negac, avec un préposé très heureux d’avoir un client intéressé et pas pressé. Il me remet une carte vélo de la région et me conseille un camping à l’entrée de Tracadie. C’est un peu loin, je sais que je serai un peu fatigué après ces presque 130 km, mais le site, au pied de la dune et à quelques pas de la mer, est vraiment très bien, sauf pour les trop nombreux moustiques.

De tout évidence, ce sera une soirée calme. Après l’installation, le repas et la douche, je me réfugie aux toilettes pour écrire le journal et trier les photos, puis dodo.

Statistiques
km jour : 128,9
km total : 927
départ / arrivée : 9 : 30 > 19 : 15
temps déplacement : 6 : 51
vitesse moyenne : 18,8
vitesse maximale : 41