Le ciel a son mot à dire…

Ombre et lumière

2019-07-15, lundi
> Bouctouche – 84 km / 669 km total
Sommaire

Ce matin, il fait soleil, mais c’est frais et venteux. Les nuages ne sont pas loin et prennent rapidement le dessus. Je quitte ce joli camping vers 8 h 30 avec une tente presque sèche mais un petit déjeuner minimal. Heureusement, je sais qu’il y a des épiceries à Shediac.

Le trajet est sans histoire, à part un coup de klaxon de Will quand il me dépasse. À l’exception de la route principale, que mon trajet évite généralement, il y a très peu de circulation, peu de paysages, pas de soleil, un bon vent de face. La patience est de mise.

En entrant en ville, la circulation devient pas mal plus dense, au point de créer des bouchons pour les automobilistes. Je suis ici en terrain connu, puisque j’y était venu en 2015 lors d’un précédent voyage. Je retrouve finalement l’épicerie attendue, la première depuis les Îles, et je mets à jour mon garde-manger. Il ne restait pas grand’chose…

Peu après, j’arrête à l’info touriste. Bonne idée : il y a un abri et des tables pour laisser passer une averse en mangeant. Une famille de Warwick, avec trois filles de 11, 8 et 4 ans, s’installe à la table voisine. Les filles ont très hâte de profiter des glissades d’eau. Autre belle rencontre.

Je repars, croisant deux auto-stoppeurs de Sherbrooke vus à l’info touriste. Nous nous souhaitons mutuellement bonne route.

J’avance tranquillement vers un mur de nuages gris. L’averse est forte, mais je m’abrite devant le garage d’une maison, dérangeant le chien qui veille à l’intérieur. Je roule quelques minutes, à peine le temps de me rendre à Cascagne, et j’arrête à nouveau sous un abri dans un parc-école. Je repars, et j’arrête presque immédiatement sur une galerie de maison. Déluge au programme : vais-je rester sec ? Au moins, le journal est mis à jour en temps réel.

La pluie persiste un peu au-delà de 17 h. Je profite de l’occasion pour réserver un site demain soir au Parc Kouchibouguac, un parc national. Il reste quelques gouttes à tomber, mais ça va.

Nouveauté appréciée : la route longue maintenant la mer, offrant les points de vue si peu présents ces derniers jours. J’en profite, alors que le ciel reste hésitant entre le soleil et l’averse.

À Bouctouche, nouveau défi : le pont est fermé pour travaux. C’est très serré, mais ça passe en marchant pour contourner les machines. Je longe toujours la mer. J’arrive à un camping où l’on me dit que ce n’est pas pour les tentes. Une première. J’arrête quelques instants à l’Éco-Centre de la dune de Bouctouche. Une longue passerelle s’avance vers le large, je reviendrai si je peux car ça semble intéressant.

Le camping suivant est parfait. Tenu par M. Maury, un vigneron français installé ici depuis 30 ans, il offre un tarif spécial et raisonnable pour les cyclistes. J’y retrouve les deux auto-stoppeurs de ce midi, Daniel et Véronique. Les autres résidents que je rencontre, tous francophones, sont des retraités voyageant en motorisés ou roulottes de petite taille.

Je cuisine et mange en compagnie de Gaétan et Margot, ainsi que de Yvon et Gisèle. À la brunante, tous se réfugient à l’abri des voraces moustiques. Je complète le journal, trie les photos et complète la soirée avec un appel à ma sœur Monique, question de suivre avec elle un dossier qui la préoccupe.

La lune pleine laisse quand même voir quelques étoiles, le beau temps semble revenir. On verra demain.

Statistiques
km jour : 84,1
km total : 669
départ / arrivée : 8 : 30 > 19 : 15
temps déplacement : 5 : 03
vitesse moyenne : 16,7
vitesse maximale : 33