2018-08-17, vendredi ; La Pourraque (Monpezat)
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C’était bien confortable : j’aime dormir sous la tente. La Pourraque ayant repris son horaire habituel, je suis disponible vers 9 h 30. C’est le temps de préparer le vélo pour le grand voyage de demain, soit de le démonter partiellement pour le mettre en sac avec ses accessoires spécifiques.
J’ai rendez-vous avec Claire à 11 h. Pour la journée, nous rejoignons sa famille et quelques amis, dont Anne-Laure, Xavière, dans la grande et luxueuse maison provençale louée pour la semaine. Ce n’est pas bien loin, nous y sommes rapidement.
Il y a beaucoup d’action en cuisine, car un grand repas se prépare. Claire et Charlie s’installent au salon avec leurs instruments – violon et piano à queue – pour pratiquer une sonate de Beethoven, mais quand ils terminent la piscine est déjà fermée, car les jeunes enfants sont nombreux. Pas grave.
Agrémenté de conversations dans un cadre idyllique, le repas présente les étapes habituelles – apéro, entrées, plats principaux, fromages et desserts. Je retiens en particulier une agréable rencontre avec une ado habitant Shanghai depuis trois ans avec sa famille. Le drone a aussi beaucoup de succès. Il est donc tard quand nous partons pour la suite du programme avec les grands enfants et les jeunes adultes.
C’est Maguelonne, une sœur de Claire, qui conduit la voiture dans laquelle je voyage à l’aller, relayant son mari après qu’il ait été piqué par une guêpe entrée par une fenêtre. Elle est médecin en soins palliatifs à Bordeaux, ce qui fait des conversations à nouveau très intéressantes. La fin du trajet est un peu compliquée, mais nous arrivons à bon port.
Nous nous répartissons dans les kayaks, habituellement deux adultes avec un enfant. Claire et moi sommes avec Sixtine, 10 ans, qui habite Londres et y vit surtout en français. Nous formons une belle équipe enjouée et efficace. Comme il fait chaud, les pagaies ne servent évidemment pas qu’à nous propulser.
Nous sommes dans les basses gorges du Verdon sous le barrage de Sainte-Croix, un endroit réputé et magnifique. Nous traversons de petits lacs, mais pour l’essentiel la rivière turquoise coule calmement entre de hautes falaises calcaires. Nous pouvons également visiter de petites cavernes ou des abris sous roche, des moments assez magiques.
On entend parfois le tonnerre au loin, mais l’orage ne s’approche pas. Je n’ai qu’un seul regret : ma batterie d’appareil photo est rapidement à court d’énergie…
Nous sommes de retour aux voitures pour nous répartir autrement, en fonction des destinations. Je suis maintenant à la gauche de Charlie, puisque sa voiture anglaise se conduit à droite. Le trajet est un peu compliqué : une section de route est bloquée par une inondation, et le village de Gréoux-les-Bains est fermé pour une fête. Il fait presque nuit quand nous revenons à la maison familiale. Avec le repas et le reste, il est minuit quand Claire et moi revenons à La Pourraque.
J’avais accepté de ramener à Montréal une valise jaune appartenant aux Xavières. Je tente de l’inscrire, mais il aurait fallu le faire plus rapidement. Je me dirige vers La Brégonière avec le Kangoo pour organiser mon bagage et dormir un peu avant la longue journée du retour. La nuit, à l’intérieur, sera trop chaude et courte.