Torino : entrer et sortir


Torino – Ponte di Sassi, sur le Pô

2018-08-09, jeudi ; > Caselette (Torino) – 100 km
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Cette fois-ci encore, il a plu pendant la moitié de la nuit, mais ma tente et mon matériel sont restés bien au sec grâce à mon hôte. Au matin, je me prépare tranquillement et je suis en route peu après 8 h. Ce matin, c’est assez confortable côté température, mais le ciel reste hésitant et le temps très humide. Comment sera la fin de journée ?

La ville d’Ivrea est bien jolie, mais les indications routières sont moins précises qu’en France ou en Suisse. Je réussis à quitter la ville par le chemin prévu, mais au prix de quelques hésitations.

Jusqu’à Romano, je roule en plaine, mais ensuite débute une bonne montée. Alors que ça semble fini, un virage montre une nouvelle montée. Après un dernier virage, l’explication figure sur un panneau : Paso di Santa Croce, 359 m. Ce n’est pas la plaine…

La descente à partir de Montalenghe est bien agréable, et ensuite c’est vraiment la plaine. En chemin, une équipe s’affaire à débarrasser les fils électriques d’un gros arbre tombé hier, et il y a d’autres dégâts. Ça a cogné dur.

Ensuite, la route est sans histoire jusqu’à Chivasso et le pont du Pô, le fleuve de la région. D’une bonne largeur, il est bien brun à la suite des récents orages. Je le longe par sa rive sud, moins urbanisée. À Gassino, une piste cyclable. C’est joli, calme, mais le gravier règne. Je la quitte à St Mauro.

En cherchant mon chemin, je constate que la conduite du vélo change : crevaison arrière, la première du voyage. Un éclat de roche bien acéré s’est logé dans mon pneu. La réparation est facile, mais demande de décharger complètement le vélo, de l’installer à l’envers et de prendre du temps, évidemment.

De retour sur la route, je me retrouve devant deux options aux allures d’autoroute. Un cycliste arrive et me guide en français. Des pistes cyclables suivent les deux rives du Pô. J’essaie la piste nord, mais elle se perd le long d’un affluent du fleuve et risque de me mener un peu trop en ville. Je reviens vers la piste sud.

À la suite de ma crevaison, mon pneu arrière est un peu mou, Une affiche indique une boutique de vélo. Même si nous sommes à l’extérieur des heures, le patron m’ouvre et gonfle mon pneu le mieux possible. Il a conçu deux modèles de vélos électriques qu’il fait fabriquer en Chine et vends ici. Nous discutons itinéraires : il me suggère le Val de Susa et un itinéraire pour traverser Torino.

Cet itinéraire semble assez facile, mais il y a très peu d’indications aux intersections. Je visite des grandes avenues, des zones commerciales, des quartiers plus modestes, sans savoir exactement où je suis. Grâce aux généreuses explications des passants – en italien, avec parfois des bribes de français et d’anglais –, je finis par sortir de la ville par une quasi autoroute bien stressante mais qui me mène à la bonne route. Entre temps, une petite averse bien prévisible a peut-être donné un avant-goût de la soirée.

Ensuite, c’est plus simple côté orientation, mais la circulation est dense. J’arrive enfin à la campagne. Selon ma carte, il y aurait un camping à Caselette, le dernier avant un bout de temps. Après 100 km et sous un ciel toujours menaçant, je juge que c’est bien raisonnable de m’arrêter maintenant.

Le camping propose un minuscule chalet, à peine plus grand que ma tente. Pour 9 € de plus, il offre le confort en cas de pluie, une tente garantie sèche, une installation rapide, une table à pique-nique et l’électricité. Un bon investissement pour ce soir.

Marc, un français réservé qui voyage avec voiture et vélo, m’accueille très gentiment. Après douche, repas et vaisselle, je jase avec Jordi, mon voisin de Barcelone qui randonne un peu partout avec sa femme et trois jeunes enfants. En face, une famille espagnole avec un tout-petit ; leurs voisins, deux jeunes français, puis trois néerlandais : le camping est vraiment international, même si les italiens sont nombreux.

Côté météo, surtout du vent, avec à peine quelques gouttelettes, alors j’écris mon journal dehors, sur la table à pique-nique. Comme Jordi a une pompe à vélo, je peux mettre mes pneus à la pression requise. Ensuite, j’entre « chez moi » pour trier les photos, un bon travail. Quand je me couche, il n’a toujours pas plu, le vent s’est calmé et je suis très heureux d’avoir complété mon travail.

Statistiques
km jour : 99,3
km total : 2184
départ / arrivée : 8: 10 > 17 : 30
temps déplacement : 6 : 13
vitesse moyenne : 15,9
vitesse maximale : 46,6
Camping : 22,00 €