2018-08-01, mercredi ; > La Motte-Servolex (Chambéry) – 145 km
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Ayant hier soir préparé le courriel de nouvelles, je me suis couché tard et levé tôt. Avec la canicule, c’est aussi moins confortable pour dormir. Je salue ceux de mes hôtes qui sont debout, puis je prends la route pour une journée qui s’annonce longue.
Je descend vers la Saône, une affaire de quelques instants, puis je remonte sur le plateau, ce qui est nettement plus long.
Le trajet est facile à suivre, j’ai un confortable vent de dos et parfois un peu d’ombre, appréciée. En prime, la circulation est faible sur cette section. À l’horizon, une ligne bleue : ce sont les montagnes vers lesquelles je me dirige et qui me mettent un sourire aux lèvres.
Je passe juste en dessous de Pérouges, spectaculaire cité médiévale que nous avions explorée lors d’une précédente visite. En sortant de l’épicerie, un homme m’aborde avec une série de questions techniques sur mon vélo. Après une année difficile, Georges reprend une vie où le vélo aura sa place.
Je roule ensuite sur une route achalandée jusqu’au Rhône. Juste dans un coude du fleuve, un parc, et la ViaRhôna, véloroute qui remonte son cours. C’est le temps de manger, puis de profiter d’une piste cyclable parfaite pour plusieurs kilomètres de toute beauté.
Même en revenant sur la route, ça avance bien. Il fait très chaud – au moins 35° – mais le vent de dos est un bon ami. Le paysage est spectaculaire avec le Rhône, les montagnes des deux côtés, les jolis villages. Je retrouve la ViaRhôna un peu plus loin, je la suis jusqu’au coude suivant du fleuve.
Je quitte la piste pour retrouver la route de cols qui complétera le trajet d’aujourd’hui. En chemin, je visite une des plus jolies églises du trajet. J’aide un jeune cycliste à guider une cyclotouriste hongrois ne parlant que sa langue d’origine. Plus loin, un jeune homme aux mains noircies a démonté sa roue arrière. Il a crevé son pneu, qui est inutilisable puisqu’il est déchiré de partout pour avoir roulé sans air. À défaut de mieux, je lui fournis du savon pour ses mains.
Il n’est pas si tard – 17 h 45 – quand je commence à monter bien lentement vers La Crusille, mon premier col. Il n’est pas très haut, mais c’est un bon travail sous la chaleur. J’atteins le sommet – 573 m – à 19 h 20, redescends à toute vitesse vers le village de Novalaise, 140 m plus bas, et repars pour le Col de l’Épine.
C’est plus sérieux, mais vraiment très beau. Les belvédères ouvrent vers la vallée et le lac d’Aiguebelette, la route est étroite et sinueuse, un plaisir lent et intense avec une pente maximale de 9 %.
Je suis au sommet – 987 m – à 21 h 10, bien heureux mais fatigué. La voiture d’un jeune chauffard ayant gravi le col à toute allure est en panne, une excellente nouvelle pour la sécurité de tous. Heureusement, j’étais arrêté lors de son premier passage, je suis rassuré pour la descente que j’entame avec mes lumières.
Il y a une averse dans la vallée, mais je n’en recevrai pas une goutte. Comme il fait de plus en plus noir, un motocycliste m’ouvre gentiment la route. Il ne reste plus qu’à repérer l’édifice où habite Fabien, mais ma prise d’écran reportée sur l’appareil photo n’est pas assez précise. Je cherche un peu, m’informe et arrive enfin après 22 h30, ayant cumulé 145 km au compteur.
Après la douche, essentielle, nous passons à table. Mes hôtes avaient attendu mon arrivée pour manger. Autour de la table, Fabien et ses fils Arthur, 17 ans, et Cyrian, 13 ans. Au dessus, de la table, une des quatre guêpes ayant décidé de veiller avec nous – je les capture et les retourne dehors chacune leur tour. Wandrille, 15 ans, est déjà couché. Malgré le plaisir des retrouvailles, nous nous couchons peu après car la fatigue a fait son œuvre et nous voulons profiter de la journée de demain. Mais c’est vraiment très chaud…
Statistiques
km jour : 144,8
km total : 1594
départ / arrivée : 8: 50 > 22 : 40
temps déplacement : 8 : 57
vitesse moyenne : 16,1
vitesse maximale : 56,8