Christian, le Havre


Étretat – plage et falaises

2018-07-16, lundi ; > Le Havre – 85 km
Sommaire


Une autre bonne nuit dans ce manoir magnifique et accueillant. M. Michel est plus jasant quand il y a moins de monde. Avant de quitter la maison, en voici une description parue récemment.

Cette maison-forte présente un grand intérêt avec ses murailles du XVe siècle et sa haute tourelle appareillée de grès. De la route, le regard est attiré par ce retranchement à l’abri de douves encore facilement restituables. En pénétrant dans la propriété, on découvre dans un ensemble assez typique du XVIe siècle des moulurations encore inspirées du gothique, et une meurtrière cruciforme qui assurait la protection de la porte. La partie de l’édifice qui fait suite semble appartenir à une campagne de reconstruction menée sous le règne d’Henri IV et ne faisant appel à aucun artifice décoratif. La présence de réemplois en travertin pourrait laisser supposer une plus grande ancienneté des soubassements, mais la proximité de l’église permet aussi d’imaginer des emprunts de matériaux du XVe siècle.

Ce manoir appartenait aux seigneurs de Beuzeville, dont le château se tenait un peu plus loin. Nicolas Gruchet est curé de Beuzeville de 1742 à décembre 1772, date de sa mort. C’est certainement à lui que nous devons la modernisation du XVIIIe siècle après l’incendie subi par la toiture et dont il reste des traces sur la façade sud.

Extraits du bulletin Le Pays de Caux, no. 58, 2017

Le lot du voyageur que je suis est de repartir. Je laisse mon hôte et son manoir, espérant les revoir, et je retourne sur la route. Je reviens sur mes pas pour prendre la piste cyclable vers Fécamp. Elle est très facile et confortable, bien asphaltée et traversant de jolis paysages.

En approchant de la ville, il y a plusieurs étangs et petits lacs, témoins probables d’un ancien pays de marais. Entourée de hautes falaises blanches, la ville est centrée sur le port et les plages de galets. Je ne m’y habitue pas, c’est toujours aussi beau.

Ensuite, ça remonte par une route étroite. Je grimpe en compagnie de Oli et de Saskia, sa petite fille Saskia d’environ 12 ans. Ces allemands de Francfort roulent en vélos électriques et sont très gentils, je les croise à quelques reprises.

J’avance sur les vastes plateaux agricoles, avec parfois de petites ouvertures sur la mer, jusqu’à la descente vers Étretat et sa célèbre aiguille. Photos. C’est mon dernier contact avec ces falaises spectaculaires, puisque je remonte pour ne redescendre qu’à Le Havre.

Selon mes informations, il serait possible de traverser la Seine par le pont de Normandie. Je pose la question à un cycliste qui semble de la place. À ma surprise – et à la sienne, je crois –, il m’invite à dormir chez lui. J’hésite, car je n’ai pas beaucoup pédalé aujourd’hui, et j’accepte.

Il me guide vers son appartement, tout petit mais aux murs tapissés de livres jusqu’au plafond, dans tous les espaces disponibles. Particulièrement intéressé à l’histoire de sa ville, mon hôte maintient une page Web à ce sujet.

En soirée, nous partons marcher en ville. Celle-ci a été complètement rasée en 1944 et reconstruite à la manière de l’époque, ce qui donne une allure un peu soviétique aux quartiers centraux. En revanche, le bord de mer est splendide. Nous profitons de l’animation et du coucher de soleil avant de rentrer pour une bonne nuit.

Statistiques
km jour : 84,2
km total : 653
départ / arrivée : 10 : 20 > 18 : 15
temps déplacement : 5 : 28
vitesse moyenne : 15,4
vitesse maximale : 47,5