Dans le brouillard

> Van Damme SP (Mendocino) – 120 km
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Mardi. Je me lève vers 7 h 30 après une nuit très calme, même si je colle un peu dans mon sac à cause de l’absence de douche. Ce matin, il y a un bon brouillard et c’est frais – 15° dans la tente –, alors je prends une heure pour compléter mon journal avant de me préparer. Je prends donc la route vers 9 h 15, bien satisfait de mon site de camping.

Le brouillard reste bien présent, et ce n’est pas très chaud, un peu plus de 15°. En revanche, le paysage a changé… vers le vert. Il y a maintenant des arbres et la première partie du trajet se fait en forêt, plus précisément une pinède. Ça reste plutôt vallonné, rarement plat mais sans gros relief.

Je découvre un problème technique : mon cyclomètre s’arrête. Après vérification, le fil est brisé près du support de guidon. Je réussis à le replacer, mais il faudra y voir.

Entre Stewart point et Gualala, les nombreuses maisons observent toutes le même devis : mêmes types de volumes, mêmes matériaux, mêmes pentes de toit… C’est un projet qui se nomme Sea Ranch. En revanche, les éventuels habitants sont très discrets : je ne vois personne, sauf les automobilistes.

À quelques reprises, il y a des chantiers qui ferment une voie, obligeant à une circulation alternée. Parfois, ce sont des feux autonomes qui gèrent les véhicules : dans ces cas, il y a un bouton « bikes » qui permet de passer facilement.

À Gualala, le plus gros des villages d’aujourd’hui, je retire de l’argent US à la banque et profite de l’épicerie. C’est le rendez-vous des cyclistes : je rencontre d’abord Tom, un enseignant avec qui je mange, ensuite quatre autres arrivent également du nord. Parmi eux, André et Karla, deux brésiliens qui retournent à la maison après un tour du monde de deux ans facebook.com/bikesandspices. De belles rencontres.

Jusqu’à Point Arena, ce sont plus des landes que des forêts, avec parfois de belles falaises dans le brouillard. Le village est un peu étrange, avec sa rue principale en forte montée, ses édifices abandonnés, ses airs de western…

Après une bonne descente, je change de pays et de climat. Je suis un peu à l’intérieur des terres, il fait grand soleil, ciel bleu, chaud… pour 45 minutes. Et le brouillard reprend ses droits.

Je roule sur un plateau vallonné, à environ 50 m au dessus de la mer. De temps à autre, la route bifurque vers l’est, descend, vire en épingle et remonte : c’est un petit ravin à traverser. Un peu avant Elk, surprise, la route descend en lacets jusqu’à la mer – une affiche indique que c’est une zone à risque en cas de tsunami – et, évidemment, remonte abruptement au plateau.

Après le village, nouvelle surprise, la route monte d’un autre bon 50 m, se promène le long de falaises spectaculaires, redescend à une bonne rivière et remonte… Mes freins et mes mollets travaillent fort, surtout que j’ai déjà 100 km dans les jambes aujourd’hui.

Près d’une rivière, il y a un camping, un terrain plat, sans arbres et envahi de motorisés immenses. En plus, c’est sûrement cher. Selon ma carte, Van Damme State Park n’est pas trop loin. C’est le cas, heureusement, car il est maintenant 20 h. Yé ! J’arrive en même temps qu’une préposée. C’est utile, car elle a de la monnaie : le tarif vélo/rando est de 5 $. C’est vraiment raisonnable, même si la douche coûte 1 $.

Il y a un site vélo/rando, sous les grands arbres, près du ruisseau, enchanteur. J’y rejoins Joel, un jeune suédois parti de Colombie-Britannique et se dirigeant vers le Mexique. Il est très gentil – ça semble commun chez les cyclistes au long cours – et nous jasons agréablement en mangeant.

Bientôt, la nuit tombe. Nous montons les tentes, il disparaît dans la sienne alors que je passe à la douche. Ensuite, je profite de l’électricité de la salle de bains pour recharger batterie d’appareil photo et ordi, tout en écrivant le journal et en classant les photos. Il est passé minuit quand je peux enfin, après celles de mes appareils, recharger mes propres batteries.

km jour : 118,0
km total : 326,9
départ / arrivée : 9 h 15 / 20 h 00
temps de trajet : 7 : 11
vitesse moyenne : 16,4
vitesse maximale : 58,7
camping : 6 $

Sonoma

> Fort Ross – 95 km
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Lundi. Je me lève vers 7 h 15 après une nuit très confortable et reposante. En sortant de ma tente, je découvre que j’ai des voisins : une tente minuscule, sans moyen de transport visible à proximité. Bientôt, nous faisons connaissance. Mia et Sam sont du Vermont et sont au milieu d’un voyage de deux mois en randonnée pédestre, avec quelques bouts sur le pouce ou en bus. Ils sont très gentils et nous passons de bons moments à échanger.

Il faut bien partir, ce que je fais peu avant 9 h. Comme hier, il y a parfois des bancs de brume mais le soleil domine. Je rejoins rapidement la Baie de Tomales. La route est vallonnée, mais facile, il y a un léger vent de face – il faudra m’y habituer – et pratiquement aucune circulation. C’est bien joli. La baie abrite d’imposantes huîtrières et ses berges sont peuplées de restaurants et de petits ports de pêche.

La route quitte la baie et longe une rivière jusqu’à Tomales. J’y achète un sandwich dont je mange la moitié immédiatement, gardant le reste pour plus tard. Ensuite, les côtes se succèdent, longues à monter, rapides à descendre. Je croise six cyclotouristes, dont le dernier me parle en français : mexicain, il a appris la langue en Suisse.

La CA1 rejoint la route de Petaluma et il y a maintenant pas mal plus de trafic. Vigilance et coopération. J’achète un sac de cerises à une jeune fille qui a appris le français en France. À nouveau, ça monte et ça descend tout le temps. Après Bodega, une bonne descente termine cette séquence, mais le brouillard venu de la mer fait chuter la température à 15°. J’enfile mon polar.

À Bodega Bay, il y a énormément de voitures sur la route étroite, mais le soleil est de retour pour de bon. Le village est fier d’avoir servi de lieu de tournage pour le célébrissime « The Birds », de Hitchcock. Il est aussi utile pour une petite épicerie.

La suite de la route est très spectaculaire : ce sont les « Sonoma Coast State Beaches », une suite de plages au pied des falaises, constellées de gros blocs et où brisent les vagues du Pacifique. Ma moyenne est pas mal ralentie par la prise de photos. J’y croise plusieurs cyclotouristes allant vers le sud, et retrouve à quelques reprises Scott, une jeune de San Francisco en route vers le nord.

Cette section au relief énergique se termine par une bonne montée : je passe de 8 m à 182 m. L’ambiance est vraiment alpine, avec sa route en lacets, une bonne pente, une végétation de conifères dans une lande. Il n’y a ni cascades ni neige, mais la mer a proximité ajoute une touche magique au paysage, vraiment splendide. Ce n’est quand même pas très difficile, car c’est assez court.

Ensuite, la route s’accroche à flanc de montagne, serpentant, grimpant ou plongeant selon les moments, mais toujours splendide. Parfois, elle rentre vers l’intérieur dans de petits vals boisés. Que c’est beau !

Je commence à m’intéresser au lieu de camping. Je n’ai plus beaucoup d’eau, et le territoire est très sec. Je vois une indication pour un camping d’état, mais c’est cher et je n’ai plus assez d’argent US – il me faudra m’en procurer bientôt. En revanche, il y a un robinet ! Je fais le plein de mes bouteilles. Maintenant, je peux dormir n’importe où. Juste à côté de Fort Ross, un site historique, il y a un petit coin bien approprié. En revanche, je m’installe au poste d’accueil de Fort Ross pour cuisiner sur le béton, question de ne pas déclencher d’incendie avec la végétation jaunie par le manque d’eau.

J’installe ensuite ma tente, mais je dois débarrasser l’emplacement de jolies ronces qui pourraient abîmer mon matériel. Et c’est l’heure d’écrire un peu avant que la nuit ne tombe trop : en camping sauvage, il ne faut pas abuser de la frontale… À 21 h 30, il fait trop noir pour voir les touches de mon clavier, alors je me couche avec volupté malgré un sol un peu irrégulier.

km jour : 94,2
km total : 208,3
départ / arrivée : 8 h 50 / 18 h 50
temps de trajet : 8 : 50
vitesse moyenne : 14,4
vitesse maximale : 57,6
camping : 0 $

El Camino Real

Le chemin Réal !

> Olema Campground (Olema) – 95 km
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Dimanche. Je me lève vers 8 h. La nuit a été paisible même si l’auberge est assez mal insonorisée. J’ai quand même pas mal de petites choses à faire – dont un courriel aux amis –, alors il est près de 11 h quand je prends finalement la route.

À l’auberge, on m’a conseillé de suivre « El Camino Real », une route ancienne qui mène plus facilement en ville. J’aime bien le nom du chemin ! Heureusement, c’est dimanche et il y a peu de circulation. En route, je fais quelques emplettes, soit un peu de nourriture et du carburant pour mon réchaud. La ville a un cachet européen avec ses édifices plutôt bas. Je suis assez impressionné par la végétation plus tropicale : en particulier, il y a régulièrement d’énormes arbres, de plusieurs mètres de diamètre, qui perdent leur écorce en grands lambeaux et semblent ne pas s’en porter plus mal, au contraire.

Je traverse une curieuse banlieue qui semble s’adresser plus aux morts qu’aux vivants : c’est une succession de cimetières, de salons funéraires, de fabricants de pierres tombales, etc. Bonjour l’ambiance !

La ville est vallonnée, mais le chemin que j’emprunte évite les plus importantes pentes. En approchant du centre, « El Camino Real » devient « Mission Road ». Avant de partir, j’avais repéré deux boutiques de vélo afin de m’y procurer une carte vélo du trajet. Malheureusement, celle qui existe couvre un petit 200 km vers le nord – je la prends quand même, car elle est bien faite – et je dois en acheter une autre, pour automobiles, dans une station service. On me conseille aussi un itinéraire cyclable vers le « Golden Gate ».

Le trajet en rues partagées est bien balisé, très fréquenté, festif comme le « Central Park » de New-York, et mène au « Golden Gate Park ». Encore un petit bout sur route et je rejoins le parc « Presidio », une crête spectaculaire le long du Pacifique.

C’est là que se trouve l’accès sud pour le « Golden Gate ». Il y a foule et embouteillage, car le lieu est couru des touristes. Je prends par réflexe le trottoir du côté de la baie, qui offre les plus beaux points de vue malgré le brouillard qui masque le haut du pont. Au début, il y a une telle cohue que j’avance avec peine, mais c’est bien beau. En cours de traversée, le brouillard se lève pour de bon et c’est vraiment féerique.

À la sortie, une bonne descente me mène à Sausalito, qui a, elle, des allures de Côte d’Azur avec ses villas accrochées en amphithéâtre sur les montagnes. Les bouchons vers San Francisco font plusieurs kilomètres et bloquent la ville.

Je roule un bout au bord de l’eau, jusqu’à Marin City, puis j’entre dans les terres pour rejoindre la CA1, la route du bord de l’eau qui me guidera pour tout mon périple californien.

Surprise : une fourgonnette garnie de vélos arbore une plaque du Québec. La famille Duval – www.golesjambes.com – achève un périple de plusieurs mois. Partie de Saint-Jérôme en mars, cette famille avec quatre enfants entre 11 et 4 ans a roulé jusqu’en Floride, laissé la voiture à Los Angeles, pris l’avion vers l’Australie et revient vers le Canada en longeant le Pacifique. À suivre.

Je m’attaque ensuite à une route en lacets qui monte à 180 m puis redescend vers l’océan. Le trajet vers Stinson Beach est un véritable enchantement : la route est accrochée en haut des falaises, entre les montagnes pelées et la mer lumineuse.

Ensuite, c’est plus calme. Je longe le lagon de Bolinas, puis remonte en forêt vers une route plus bucolique. Selon la carte, il y a un camping à Olema. Il est très cher – 44 $ ! – mais il est près de 21 h. je plante ma tente, mange et prends une bonne douche, puis dodo. Il est minuit…

km jour : 95,9
km total : 114,1
départ / arrivée : 11 h 00 / 20 h 50
temps de trajet : 6 : 42
vitesse moyenne : 14,3
vitesse maximale : 59,6
camping : 44 $

S’envoler

> San Francisco – 20 km
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Samedi. Grand départ aujourd’hui. C’est toujours un marathon : tout doit être fin prêt, et c’est plus compliqué avec l’avion et toutes les formalités. Évidemment, il est préférable de ne rien oublier… En revanche, j’ai quand même eu le temps de voir des amis hier et ma mère ce midi. À 15 h, je prends la route à vélo.

Ce n’est pas loin, moins de 12 km, et il fait un temps splendide avec un bon vent d’ouest. Il y a même un petit bout de piste cyclable pour rejoindre l’aérogare. Après 35 minutes à peine, j’y suis.

Évidemment, il y a un peu de travail à faire : démonter le vélo, dégonfler les pneus, le ranger dans son sac et remplir l’autre sac avec tous les autres bagages. Heureusement, je suis pas mal habitué depuis l’Europe…

Je me dirige ensuite vers le comptoir d’Air Canada. Un gentil préposé m’aide à terminer l’enregistrement de mes bagages. Il y a quelques questions à propos de mon réchaud, mais finalement tout s’arrange.

Il me reste une heure avant d’accomplir les dernières formalités. J’en profite pour envoyer un courriel tout en mangeant ma carotte et ma prune que les USA ne veulent pas voir venir chez eux. Avant de monter à bord, j’appelle ma sœur Lucie.

À 18 h 25 précises, l’avion quitte la jetée internationale et 20 minutes plus tard nous quittons le sol. Je suis assis entre une jeune asiatique et une américaine qui arrive directement de la Grèce. Cette dernière est pas mal fatiguée : aujourd’hui, elle aura cumulé 16 heures d’avion et 11 heures de décalage. Évidemment, elle dort.

Avec les écrans individuels, les passagers entrent chacun dans leur bulle. De mon côté, je choisis le film « Gravity », qui a reçu de bonnes critiques. C’est l’aventure – invraisemblable mais magnifiquement filmée –, de deux astronautes essayant de survivre à la destruction de la station spatiale par un nuage de débris.

Ensuite, je débute le journal du voyage. Heureusement, mon ordi a une bonne batterie, car les prises de courant ne fonctionnent pas. Je profite en même temps de ma musique, plus à mon goût que celle de l’avion.

Alors que l’avion survole des lieux aux noms connus – le lac Michigan, Minneapolis, Denver, Salt Lake City –, mes deux voisines sont plus souvent endormies qu’éveillées. Nous traversons régulièrement de petites zones de turbulence, mais sans que ça dérange vraiment.

L’avion atterrit 30 minutes plus tôt que prévu. Je récupère facilement mes bagages et mon vélo, puis je le remonte, un bon travail. Il est intact, à l’exception du réflecteur de la roue arrière. Il est près de 23 h quand je prends la route, soit 2 h selon l’heure de mon corps.

Heureusement, ce n’est pas loin, le trajet est facile, joli et tout en piste cyclable. Je longe la Baie de San Francisco au milieu de végétaux assez différents de ceux de Montréal…

L’accueil au Red Roof Inn est courtois et efficace. En plus, je peux entrer mon vélo dans ma chambre, car les corridors sont remplacés par une galerie extérieure. Je m’installe rapidement : il est passé minuit, c’est pas mal tard…

km jour : 18,2
km total : 18,2
temps de trajet : 0 : 58
vitesse moyenne : 18,6
vitesse maximale : 32,6
auberge : 100 $

Côte ouest à vélo – 2014

La côte californienne

En été, l’appel de la route est irrésistible. Cette année-là, j’avais choisi l’ouest. Plus précisément, j’ai atterri à San Francisco, Californie, accompagné de mon fidèle vélo et de quelques bagages. Le plan était de suivre la côte du Pacifique jusqu’à Vancouver puis de traverser les montagnes Rocheuses jusqu’à Calgary. Je prévoyais une balade d’environ 3000 km, mais je n’avais pas acheté de billet d’avion pour le retour, restant libre d’aller où je voulais et de rentrer quand ça conviendrait. Si ce plan a été pas mal respecté, l’aventure était aussi au rendez-vous.

Notez que les photos sont à basse résolution. L’époque…

S’envoler
2014-07-05 > San Francisco – 20 km

El Camino Real
2014-07-06 > Olema C (Olema) – 95 km

Sonoma
2014-07-07 > Fort Ross – 95 km

Dans le brouillard
2014-07-08 > Van Damme SP (Mendocino) – 120 km

Les dunes et le compteur
2014-07-09 > Westport SB (Wesport) – 50 km

La vallée des arbres géants
2014-07-10 > Humbolt Redwoods SP (Weott) – 115 km

Séquoias et vaches 101
2014-07-11 > KOA Campground (Eureka) – 105 km

Petits détours
2014-07-12 > Elk Prairies Campground – 85 km

Les extrêmes
2014-07-13 > Harris Beach SP (Brookings) – 105 km

À perte de vue
2014-07-14 > Humbug Mountain SP (Port Orford) – 85 km

Vent de rencontres
2014-07-15 > Bullards B SP (Bandon) – 65 km

Des arbres et des arbres
2014-07-16 > Honeyman SP (Florence) – 115 km

Quelques belles vues
2014-07-17 > Beverly Beach SP (Newport) – 100 km

J’aime les petites routes
2014-07-18 > Cape Lookout SP (Netarts) – 105 km

Contourner les baies
2014-07-19 > Nehalem Bay SP (Manzanita) – 80 km

La traversée vers Washington
2014-07-20 > Cape Disappointment SP (Long Beach) – 105 km

C’est encore loin ?
2014-07-21 > Twin Harbors SP (Westport) – 135 km

La route est courte
2014-07-22 > Ocean City SP (Ocean City) – 65 km

Pluie sur la « Rain Forest »
2014-07-23 > Gatton Creek C (Quinault) – 80 km

Heureusement, des bouts de forêt
2014-07-24 > Bogachiel SP (Forks) – 105 km

La piste magique
2014-07-25 > Log Cabin Resort (Lake Crescent) – 80 km

Retour au pays
2014-07-26 > McDonald C (Sidney) – 80 km

Transports alternatifs
2014-07-27 > Bord de route (Horseshoe) – 65 km

Jusqu’au ciel ?
2014-07-28 > Riverside Resort (Whistler) – 110 km

Un congé pour marcher
2014-07-29 > Nairn Falls PP (Pemberton) – 35 km

Les montagnes et le lac
2014-07-30 > Cottonwood RP (Lillooet) – 80 km

Vers l’oasis
2014-07-31 > Marble Canyon PP (Pavilion) – 75 km

Pas d’eau dans le désert
2014-08-01 > Terminus Greyhound (Kamloops) – 130 km

Jasper et Athabaska
2014-08-02 > Honeymoon Lake (Parc Jasper) – 55 km

La vallée des glaciers
2014-08-03 > Ruisseau Rampart (Parc Banff) – 95 km

Eau et glace – un peu
2014-08-04 > Ruisseau Mosquito (Parc Banff) – 65 km

La belle vallée de la Bow
2014-08-05 > Wapiti C (Canmore) – 115 km

Sous un soleil ocre
2014-08-06 > Hôtel Acclaim (Calgary) – 125 km

L’avion, c’est compliqué
2014-08-07 > Maison (Montréal) – 15 km