> Natashquan – 30 km
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Lundi. Cette nuit, j’ai eu à me lever : j’ai pu profiter du ciel parfait, splendide. Au matin, le soleil brille et je me permets une grasse matinée : je me lève à 6 h. Les nuages arrivent et bientôt le ciel est bien bouché. En plus, il fait encore plutôt froid.
La route est courte aujourd’hui. Je traverse l’Île Michon, un minuscule village offrant de splendides points de vue sur la côte découpée. C’est ensuite le retour aux tourbières et au vent de face. Le ciel est de plus en plus gris et j’ai même droit à un très léger crachin sans conséquences.
Ici, la route est assez détériorée et plusieurs sections sont en gros gravier rendant l’équilibre assez précaire. La prudence est au rendez-vous. En approchant de Natashquan, la route bifurque vers le sud, me permettant de rouler plus normalement. À 10 h, j’entre au village.
Premier arrêt : l’information touristique, où je peux avoir des indications et une connexion Internet. Le camping est un peu à l’est, vers Pointe-Parent. Au camping, la gentille dame à l’accueil me propose un site, mais il me plait moins qu’un autre encore occupé par une Westfalia. Dany et Sonia se préparent à partir et sont tout à fait à l’aise que je prenne le relais. Ils arrivent de Terre-Neuve, ayant parcouru la boucle que j’ai entamée. Dany est également cycliste et a parcouru un trajet en Colombie-Britannique, passant en partie sur mon itinéraire de l’an dernier. Nous ne manquons pas de sujets de conversation. Ils quittent en me laissant un pot de chili con carne maison, je m’installe.
Ils avaient oublié leur corde à linge, mais Dany avait rendez-vous au CLSC. J’y retrouve leur véhicule et j’y laisse leur corde.
Je stationne mon vélo près de l’information touristique et je marche sur un trottoir de bois le long de la plage vers d’intrigants bâtiments sur une pointe. Les « Galets de Natashquan », âgés dans certains cas de plus de 150 ans, ont servi au séchage et au commerce de la morue. C’est vraiment joli.
De retour à l’information touristique, la météo confirme de la pluie à partir de la nuit de mardi à mercredi. Comme il ne faut pas que ma tente soit mouillée quand je prendrai le bateau, je dormirai donc en gîte demain soir.
Au camping, je passe à la douche. Mario et Renée, voisins et également en Westfalia, sont là pour la buanderie, lieu de rencontres. De retour d’une visite à la Vieille École consacrée à un musée Gilles Vigneault – à ne pas manquer –, Mario sort son violon et propose du folklore. J’en manque un bout en prenant ma douche, mais c’est très bon.
À mon tour, je passe la quasi-totalité de mes vêtements dans la laveuse puis la sécheuse : ça s’imposait. En passant, j’entends Anne et Benoît pratiquer leur violon en forêt, un portrait assez magique.
Pour le souper, je rejoins Mario et Renée sous leur tente moustiquaire, bien utile alors que les gros moustiques locaux semblent très intéressés à nous faire la peau. Mes hôtes profitent d’un repas d’orignal, gracieuseté de Norbert, un homme d’ici ; de mon côté, je déguste le chili – savoureux – de Sonia et Dany. Nous partageons ces délices ainsi qu’une conversation passionnante.
En cours de soirée, nous réalisons que Mario et moi avions fait notre sixième année primaire à Mont-Laurier dans la même classe – ça fait 45 ans ! – alors que nous étions voisins et amis. Nous en parlons avec Sonia et Dany – ce dernier avait lui aussi étudié avec Mario ! – ainsi qu’avec mon frère Gaétan. Que de souvenirs…
Mais le présent est aussi très agréable. Nous veillons tard, jusqu’à 22 h 30, alors que le froid nous chasse vers nos refuges respectifs. Quelle rencontre !
km jour : 32,8
km total : 1401
départ / arrivée : 7 h 50 / 10 h 00
temps déplacement : 2 : 09
vitesse moyenne : 15,2
vitesse maximale : 36,7
camping : 22 $